J+125 Le sommeil, c'est pour les faibles || Ft Alexis ~
Maël Warden
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Sujet: J+125 Le sommeil, c'est pour les faibles || Ft Alexis ~ Dim 6 Mar - 15:33
ft. Alexis ~
"I'm not tired !"
Le sommeil, c'est pour les faibles
La jungle luxuriante l'entourait, il faisait beau, il se sentait bien. Les couleurs étaient vives, joyeuses, et le ciel... le ciel, était resplendissant. Il ne connaissait pas la peur. Il ne connaissait plus la peur. Le danger ? Il n'y en avait plus. L'omniprésence de la mort n'était plus. Le jeune homme se promenait tranquillement, insouciant, jusqu'à atteindre un ruisseau, dans lequel il but quelques gorgées fraîches. Le vent caressa doucement sa peau, tandis que des gouttes d'eau roulaient agréablement sur son menton. C'était... lyrique. Maël se demandait s'il rêvait. Qui sait. Autant profiter d'un tel moment. Un bruit de feuillage se fit entendre non loin de là. Un homme se tenait de l'autre côté du ruisseau, l'observant, inexpressif. Maël suspendit son geste, l'eau fuyant ses mains pour retourner à son origine, le petit court d'eau qui coulait sereinement, près duquel il était accroupi. Cet homme... le ressemblait énormément. Il était appuyé contre une pierre tombale, quasi ensevelie entre des multiples lianes et de lierre, qu'il n'avait pas remarquée jusqu'ici. Maël se releva. Il connaissait cet homme. Si ce n'était pas lui, alors, c'était... silencieux, il enjamba le ruisseau et rejoignit l'inconnu pas si inconnu que ça. Qui lui avait souri. Un sourire qui noua le cœur du jeune homme. Son quasi sosie se pencha près de la tombe, et écarta les lianes, ordonnant d'un geste à Maël de regarder. Ce dernier, intrigué, plissa les yeux. La tombe fut découverte. Un nom était gravé maladroitement sur cette dernière, suivi d'une date.
Kahl Warden | 2036-2057 RIP
Maël tituba, effectuant quelques pas en arrière, la panique commençant à l'envahir. Non. NON. Il voulut demander à cet homme qui était à ses côtés, qui n'était autre que celui dont le nom était gravé sur la tombe, mais il fut incapable de prononcer un seul mot. De plus, il avait disparu. Disparu. Un chagrin si intense envahit le jeune homme, qui se laissa tomber sur le sol, pour cacher son visage de ses mains. Non. Il refusait. Non. Il était vivant. Il était là il n'y avait même pas deux minutes. Un grognement retentit derrière lui. Maël leva la tête, et se redressa en faisant volte-face. Le monde était gris. Le monde était terne. Les fleurs étaient mortes, et le ciel était triste. Et une créature à la fois grotesque et effrayante se dressait devant lui, son odeur ignoble lui donnant des haut-le-coeur. Le brun aux reflets roux se retrouva tétanisé. La bête approchait. Encore. Encore. Elle était à même pas deux pas de lui. En panique total, il voulut fuir, mais son corps refusait de lui obéir. Il allait mourir. Elle allait l'attraper, et le manger. Son regard se tourna vers la tombe. Un autre nom y était gravé, en plus de celui de son frère.
Maël Warden | 2036-??? RIP
Sa respiration se coupa. Il ne savait plus quoi faire, il suffoquait presque. La créature le saisit par la jambe, et le souleva. Maël avait les yeux d'une proie. Il savait qu'il allait mourir. La bestiole, broyant sa cheville qui le déchirait de douleur, approcha sa tête de son visage, prête à le croquer. Maël ne pouvait pas hurler, bloqué, les yeux dilatés de terreur. Le tonnerre gronda. Ses dents putrides allaient le croquer, son haleine lui faisait perdre la tête, et...
Maël se réveilla en sursaut, en sueur, et la respiration saccadée. Le coeur battant, il resta allongé dans ses couvertures recousues de toute part, tentant de se calmer. Un cauchemar. Encore. Depuis qu'il était sorti de cet espèce de laboratoire, il avait subi ce genre de rêves presque tous les jours, ce qui le rendit insomniaque. Il était fatigué. Le sommeil ne viendrait plus, il le savait. Sa rencontre avec l'Efferus l'avait plus traumatisé qu'il ne l'aurait cru. Il ne savait pas comment y remédier. Maël se redressa difficilement en position assise, passant ses mains tremblantes sur son visage en écartant quelques mèches qui étaient sur ses yeux. Il soupira, la respiration agitée. Calme-toi. Ce n'est rien. T'es en sécurité maintenant, mec. Arrêtes des bêtises. Sa jambe lui faisait si mal, la douleur ne se limitant pas à son pied ainsi qu'à sa cheville broyée. Il releva le pan de couverture qui couvrait cette dernière. Faute de ne pas avoir de plâtre sous la main, il avait fini avec un bandage très épais, enroulé de multiples fois autour de sa cheville. Cette dernière avait gonflé de manière impressionnante, et lorsqu'il en avait vu la couleur, il avait pâli comme un mort. Ce n'était pas beau à voir. Il avait tellement souffert sur le chemin, livide et aidé des autres. Au centre de santé, on lui avait fait croire qu'il aurait besoin d'une amputation. Il avait bien flippé. Heureusement, ce n'était qu'une plaisanterie. Il reprendrait l'usage de son pied, mais... dans deux mois, et il boiterait, probablement. C'était mieux que rien.
-Bordel...
On lui avait dit de rester en convalescence dans son abri, de ne pas bouger pendant au moins deux ou trois semaines, hormis pour manger, boire, et tout les besoins naturels. Il devait rester immobile, le temps que ça se répare. Le problème... c'était qu'il n'était pas du genre à tenir en place, si fatigué et blessé qu'il était. Et, quand on faisait des insomnies à cause de cauchemars traumatiques, on avait tout le temps d'errer partout où bon nous semblait. Grimaçant de douleur, Maël se leva, en évitant d'appuyer le plus possible sur sa jambe gauche. Il enfila un t-shirt, un gilet par dessus. Ensuite, il saisit ses béquilles en bois improvisées, et s'appuya dessus. Appuyé sur sa jambe valide, il ouvrit les portes de sa cabane et respira à l'air libre. C'était presque l'aube, il faisait plus ou moins frais à cette heure-ci, et le camp n'était pas encore très actif, hormis quelques oiseaux du matin qui faisaient leurs vies paisiblement.
Galérant avec ses béquilles, Maël se dirigea là où il pourrait se débarbouiller un peu et se passer de l'eau froide sur le visage pour se revitaliser un peu. Il mit du temps à arriver à destination. Puis il alla en direction de la Place Centrale, dans l'intention de s'y poser pour prendre l'air, au lieu de rester enfermé dans cette maudite cabane de fortune. Il se déplaçait difficilement sur la place. Un instant plus tard, il trébucha, et se rétama sur le sol. Les dents serrées et des larmes de douleurs aux yeux, Maël se teint la jambe en jurant de douleur. Ses béquilles étaient tombées de part et d'autres de lui, l'une d'elle trop loin pour qu'il l'atteigne sans ramper comme une pitoyable larve. Renonçant à bouger, Maël, se fichant bien d'avoir l'air ridicule, poussa un soupir d'exaspération, et s'allongea sur le dos, bras en croix, matant de ses yeux cernés et fatigués le ciel de l'aube parsemé de nuages un peu orangés et sanguins ressemblant à du coton. N'ayant rien d'autre à faire, il imagina quelles formes pouvaient prendre ces derniers, comme un gamin. Il n'avait pas la foi de se relever.
Sujet: Re: J+125 Le sommeil, c'est pour les faibles || Ft Alexis ~ Lun 7 Mar - 0:56
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Alexis a un peu l'impression que tout son corps est douloureux. Son bras ne lui permet pas de dormir sur le ventre, sa position de sommeil idéale, et lui lance comme pas possible. Son nez lui fait mal, soudainement, et c'est dans un mouvement de tête presque brusque qu'elle sent le sang commencer d'y couler.
▬ God dammit.
Elle jure presque silencieusement, se redressant en faisant bien attention de ne pas se servir de son bras gauche, utilisant les muscles de son tronc, plutôt. Il fait noir, elle ne voit rien, et c'est à tâtons qu'elle cherche de quoi éponger le sang qui commence déjà à tacher le bas de son visage.
Elle mets la main sur une guenille qu'elle garde pour l'occasion, déjà bien imbibée, mais elle n'a pas le loisir d'utiliser des mouchoirs jetables. C'est de son bras droit qu'elle doit tenir le bout de tissu à son nez, sans pouvoir rien faire d'autre.
Elle reste assise, là, acceptant petit à petit le fait qu'elle ne se rendormira pas. La douleur dans son bras est trop grande, et puis elle n'en a même plus envie. Alexis soupire doucement, et se cale contre le mur derrière elle.
C'est un petit gémissement, originellement de douleur, qui s'allonge jusqu'à un sanglot.
I miss you. God dammit, I miss you.
Ray lui manque. Et dans cette nuit, alors qu'elle est toute seule, qu'elle souffre, elle ne veut que pouvoir sentir ses bras autour d'elle. Pouvoir se blottir contre lui pour oublier ses problèmes, les horreurs qui rôdent dehors. Cette chaleur qu'elle n'arrive pas à retrouver. Ses rêves, dans lequel elle n'arrive pas à se réfugier, pour faire semblant qu'il est là.
C'est comme une grande plaie béante dans son cœur, qui absorbe tout autour. C'est un vide cinglant, acéré, qui lui coupe presque la respiration. Elle hoquette, sanglote, parce que c'est la seul façon qu'a l'air de se retrouver dans ses poumons.
I miss you. I miss you. I miss you, for fuck's sake, I miss you!
C'est son odeur, son toucher, sa chaleur, son sourire qui manque à sa vie. C'est la façon dont il apaiserait la douleur dans son bras, dans son nez, dans son cœur. Comme sa voix la ferait arrêter de trembler, son regard sous lequel elle se sentirait plus forte.
Bordel, sans lui, elle n'est rien. Elle n'a pas de lumière pour guider ses pas. Et elle a peur, très peur du noir.
Alexis reste là, longuement, à pleurer. Jusqu'à ce que son nez arrête de saigner, et jusqu'à ce que le soleil commence à se pointer à l'horizon. Elle décide de sortir, parce qu'elle ne peut plus supporter la solitude de cette petite pièce. Et même si, à cette heure, il n'y a presque personne dehors, c'est mieux d'avoir le ciel au dessus de sa tête que ce toit de fortune.
Elle erre sans but jusqu'à la place centrale. Son regard, alors, se pose sur une forme étalée par terre. Et, plus loin, une béquille. Inquiète, Alexis jogge jusqu'à la personne.
▬ Maël?
Un peu incrédule. Il n'est pas sensé rester au lit, avec sa jambe? Elle va ramasser la béquille pour la lui tendre.
▬ Ça va? Faut pas rester là, les gens pourraient trébucher sur toi. Puis, t'étais pas sensé rester au lit?
Elle n'a pas trop la force de sourire, alors elle se contente de l'air un peu sterne, un peu sévère qu'elle imagine une mère aurait devant son enfant qui fait une bêtise.
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Sujet: Re: J+125 Le sommeil, c'est pour les faibles || Ft Alexis ~ Mar 8 Mar - 0:03
ft. Alexis ~
"I'm not tired !"
Le sommeil, c'est pour les faibles
La narratrice avait menti. En fait, ce Maël, étalé actuellement par terre de manière tout à fait normale, qui plus est en train de souffrir le martyr, était censé être en convalescence pendant au moins trois semaines voire un mois dans une chambre du centre de santé. Seulement trois ou quatre petites semaines, le temps de sa guérison. C'était bien trop long pour un type comme lui. Comment ça, pour quelles raisons était-il couché par terre, en pleine Place Centrale ? Eh bien, c'était simple: premièrement, il était parvenu à s'enfuir du centre sans se faire remarquer. Deuxièmement... deuxièmement, il n'avait pas la chance d'avoir une narratrice indulgente et raisonnable. "Pauvre Maël" ? Ha ! Irraisonnable était son deuxième prénom, et il serait incapable de tenir en place, même avec un membre en moins, ce qui avait d'ailleurs bien failli lui arriver, s'il n'avait pas été sauvé à temps. On se demandait encore comment il avait survécu jusque-là. La chance y était sûrement pour quelque chose. Ou une force supérieure et inconnue qui le contrôlait. Nul ne le savait, et nul ne le saurait.
Trêves de suggestions plus hasardeuses les unes que les autres, et revenons à la situation présente. Le jeune homme était couché à même le sol, depuis si longtemps à son goût qu'il y prendrait presque racine sur ce sol craquelé et parsemé de mousse verte éclatante. Il n'avait juste pas la force mentale de se redresser, la peur de subir la douleur encore plus fort le bloquant quelque peu. Maël se distrayait au mieux, fixant encore et toujours les nuages passant paresseusement dans le ciel, faisant jouer son imagination pour interpréter leurs différentes formes. Sur son visage aux traits tendus, on pouvait voir qu'il luttait assez difficilement. Il inspirait, expirait, pour se détendre... tiens, ce nuage ressemblait à une feuille automnale... il inspirait... il entendit des pas précipités se rapprocher de lui... expirait, et...
-Maël ?
Les yeux fatigués de ce dernier se posèrent sur l'origine de la voix. Oh. Il se souvenait d'elle. Alexis, non ? Maël sourit par simple automatisme, bien que son expression se révéla plus crispée qu'autre chose.
-Hey.
Elle lui tendit ensuite sa béquille qui était bien trop loin pour qu'il ne puisse l'atteindre sans ramper et subir encore une explosion de douleur comme celle qu'il était en train d'affronter à l'heure actuelle. Il commençait à regretter d'avoir fui "l'hôpital". No kidding, dude. Se redressant laborieusement en position assise, il attrapa le précieux objet pour le semi éclopé qu'il était, en essuyant quelques larmes qui n'avaient pas encore séché, pendant qu'elle se renseignait sur son état de santé, et... le réprimandait pour la raison de son regret précédent, histoire d'appuyer encore un peu plus dessus. Une béquille dans une main, l'autre posée à côté de lui, il se prépara psychologiquement à bouger. Il n'allait tout de même pas rester sur le pavé toute sa vie. Évitant soigneusement le regard de la demoiselle, Maël répondit en toute simplicité, tout en haussant les épaules avec une désinvolture feinte.
-J'ai vu mieux, mais... je vais bien, merci.
Puis il grimaça un peu.
-Bon, par contre, laisse moi un peu de temps pour me lever, je suis pas sûr que... enfin, bref, je vais y arriver... dans quelques minutes.
Le teint pâle, il se concentra sur autre chose, et cette chose en question se révéla être une personne, plus précisément, la jeune fille qui venait de lui venir en aide. Il examina son visage. Elle avait également un air fatigué, et... ses yeux lui paraissaient un peu rougis et bouffis. Avait-elle pleuré ? Non, il ne devait pas faire de conclusion hâtive, même si, en effet, il pouvait y avoir pas mal de raisons pour pleurer dans cette vie, pour lesquelles Maël refusait de se laisser aller au désespoir. Toutefois, si grande fut sa curiosité, il n'osa pas lui demander directement. Lui-même n'aurait pas aimé qu'on lui fasse une remarque sur des potentielles larmes. Alors, il se contenta de descendre le regard jusqu'à son bras enveloppé en écharpe. Oh. Il se souvenait aussi qu'elle en avait également prit pour son grade lors de leur mission d'exploration.
Toujours assit sur le sol, Maël, les mains tremblant légèrement, lui adressa un sourire gentil et apaisant, pointant du doigt le bras blessé de la rousse.
-Ça ne doit pas être facile de dormir avec ça. Décidément, le sommeil nous fuit tous, en ce moment.
Il passa une main dans ses cheveux, un réflexe récurrent chez lui. S'y ajouta un soupir de résignation.
-Allez, je vais arrêter de prendre racine ici.
Pas très en forme, il souffla un coup pour se donner du courage. Refusant de demander de l'aide à Alexis, il s'accrocha à l'une de ses béquilles qu'il redressa à la verticale, et poussa sur sa jambe valide pour se maintenir debout. Laissant échapper un grognement de douleur lorsque sa deuxième jambe bougea, il chancela un peu mais finit par parvenir à atteindre son but. Le jeune homme tenta de ramasser sa deuxième béquille, mais lorsqu'il tenta de se baisser pour l'attraper, son pied blessé entra en contact avec le sol et il se pétrifia, soudainement crispé.
-Euh... tu pourrais me filer la deuxième, s'il-te-plaît ? ... Désolé, haha.
Il jeta un coup d'oeil rapide dans les environs.
-Oh, et... plutôt que de rester par terre, ça te dit d'aller nous caler quelque part ? Par exemple, près des baies, ou de la fontaine ? Si t'as du temps à perdre avec un quasi éclopé, évidemment.
Sujet: Re: J+125 Le sommeil, c'est pour les faibles || Ft Alexis ~ Mer 9 Mar - 6:33
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Le sourire de Maël est peu naturel, crispé. Comme s'il se forçait. Alexis se doute que c'est le cas. Avec son pied comme il est, il est probablement difficile de penser à autre chose que cette douleur omniprésente. Et avec ce qu'il a vécu... elle doute que ses nuits soient très calme. D'où le manque d'enjouement. Pas qu'elle attendait quoi que ce soit du genre.
Alexis s'efforce de sourire lorsque Maël lui dit qu'il va bien. Comme pour l'accepter. C'est probablement un mensonge, mais s'il le dit assez il finira peut-être par le croire, ou ça finira par être le cas. C'est un espoir qu'elle entretient pour tout le monde.
Elle hoche doucement la tête lorsqu'il lui demande d'être patiente pour qu'il se lève. Jamais elle n'aurait pensé à le presser. Elle-même a passé la nuit figée dans la même position à avoir presque peur de se faire plus mal. Il réussira à se lever, peu importe le temps que ça prends.
▬ J'ai tout mon temps.
Elle accompagne ces mots d'un regard compatissant. D'un presque-sourire. Puis, le sourire de Maël se fait plus naturel alors qu'il pose son regard sur l'écharpe au bras d'Alexis. Par encouragement, ou compassion, sans doute. Si ça peut le faire sourire de l'aider elle, alors tant mieux. Et même si ce n'est pas celui qu'elle veut voir, elle apprécie beaucoup le geste.
▬ Oui, c'est un peu difficile, je ne te mentirai pas. Surtout que je préfère dormir sur le ventre, d'habitude. C'est dérangeant.
Elle hausse les épaules.
▬ Mais bon, ce n'est pas grave. Ça pourrait être bien pire.
Elle pourrait avoir souffert de blessures aussi graves que les siennes, par exemple. Mais ça, elle se garde bien de le mentionner. Alexis n'est pas du genre à se morfondre, et encore moins à pousser les gens à le faire.
Lorsque Maël rassemble finalement le courage pour se lever, elle lui tend la main droite pour l'aider. Il ne la prends pas; soit il ne l'a pas remarquée, ou il l'ignore, par orgueil ou autre. Dans tous les cas, elle ne lui en veut pas, et si c'est un désir de faire semblant qu'il va mieux qu'il ne va vraiment qui le pousse à vouloir se lever seul, elle comprends et respecte le sentiment.
Elle l'observe, partagée entre la fierté et une pitié empathique. Et alors qu'il réussi finalement à se relever, Alexis aperçoit la béquille au sol et se rends compte du problème. Elle laisse tout de même Maël tenter le coup avant de lui donner un coup de main, mais seulement quand il le lui demande.
Elle lui tend la béquille avec un sourire compatissant. Peut-être le premier vrai sourire depuis qu'elle s'est réveillée.
▬ Pas besoin de t'excuser. Faut pas t'attendre à tout pouvoir faire tout seul.
Ça n'amènerait que déception et amertume.
Maël lui propose d'aller se poser quelque part. C'est une bonne idée. Alexis hoche doucement la tête.
▬ Le temps passé en bonne compagnie n'est jamais perdu.
Elle sourit.
▬ Tu connais mieux le camp que moi, je crois, alors je te suis.
Ça lui permettra de trouver un endroit adéquat, pas trop loin, et où il saura certainement qu'il pourra s'asseoir sans trop de problèmes. Elle l'aidera s'il en a besoin, pour s'y rendre, pour s'asseoir, ou pour quoi que ce soit d'autre. C'est un peu pour ça qu'elle est là, non? Aider ceux qui l'ont aidé elle. Faire sourire les gens. Même si elle n'est pas aussi douée que Ray pour ce genre de choses, elle essaie très fort.
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Sujet: Re: J+125 Le sommeil, c'est pour les faibles || Ft Alexis ~ Mer 30 Mar - 1:04
ft. Alexis ~
"I'm not tired !"
Le sommeil, c'est pour les faibles
S'attendre à tout pouvoir faire tout, tout seul... Si seulement c'était faisable. Maël n'aimait pas l'idée de ne pas être totalement capable de se mouvoir par lui-même. C'était d'ailleurs pour cette raison qu'il était là, ici-même, en train de galérer à tenir debout en menaçant de se rouler en boule sur le sol en chialant toutes les larmes de son corps, simplement parce qu'il refusait d'accepter qu'il était convalescent. Déjà que cette blessure n'était que le fruit de sa quasi inutilité, il n'avait servi à rien d'autre qu'à l'appât involontaire, lors de leur mission d'exploration. Ce fait lui laissait un goût quelque peu amer. Enfin... Il était au moins conscient qu'il n'était qu'un humain pas bâti pour la survie, normalement constitué, pas un héros imbattable. Il s'était endurci au fil de ses jours passés au camp, mais il ne fallait pas s'attendre à un miracle. Maël récupéra sa deuxième béquille que lui tendait Alexis, et put enfin se redresser correctement. Il acquiesça à sa réponse, lui rendant également son sourire, plus joyeux, cette fois. Sa compagnie lui permettrait d'oublier un peu la douleur, et il se réjouissait de pouvoir discuter avec quelqu'un, malgré sa fatigue. De toute manière, elle n'avait pas l'air d'aller très bien, elle aussi, alors autant que lui aussi serve à quelque chose. Quoiqu'elle endure, il comptait la voir sourire, tout comme lui le faisait en toute circonstance. Sourire, ça changeait pas mal de choses, même si ce n'était pas grand chose, au final. C'était un échange équivalent.
Il pointa du doigt un vieux banc en pierre entouré de lierre et parsemé de mousse, qui se trouvait non loin de la fontaine, à côté de ces fameux arbres à baies comestibles sur lesquels il avait piqué plus d'une fois un ou deux fruits.
-Là-bas, ça devrait le faire.
S'aidant un peu de la demoiselle tout en essayant de ne pas trop mettre de poids sur ses épaules, Maël alla s'asseoir sur le banc en poussant un soupir lourd de soulagement, étalant ses jambes devant lui. Il piqua une baie sur l'un des buissons, le lança en l'air et le mangea. Ces trucs étaient vraiment super bons. Maël bailla longuement et passa ses bras derrière sa tête, observant l'horizon encore orangé à cette heure-ci. Les bâtiments restant à moitié détruits, leurs vestiges couverts de lierre et de plantes inconnues, les gens aux allures de survivants, cette fontaine toute aussi dévastée que le reste... Ces pavés recouverts de mousse... les sons de la jungle, et d'animaux qui n'existaient que dans cette ère... Peu importe le mal qu'on pouvait penser de cette nouvelle terre 2.0, ce tableau était quand même merveilleusement et mortellement beau. Maël bailla une nouvelle fois. L'environnement lui aurait paru encore plus appréciable s'il n'avait pas manqué de sommeil.
-C'est plutôt sympa, à cette heure-ci. Je devrais me traîner ici plus souvent.
Il faudra penser à récolter plus de pigments pour rendre honneur à ces jolies couleurs, mais ça attendrait, malheureusement, et il ne comptait pas le refaire dans l'illégalité. Un jour, peut-être. Il continua, d'un air rêveur.
-Ça ferait un super dessin. Encore plus réel que ce que je créais avant la cryo'.
Son matériel lui manquait cruellement... Maël attrapa encore quelques baies, et en offrit plusieurs par politesse à son interlocutrice.
Sujet: Re: J+125 Le sommeil, c'est pour les faibles || Ft Alexis ~ Lun 4 Avr - 3:00
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Elle le soutient alors qu'ils font leur chemin vers un banc près de la fontaine. Le soleil se lève doucement sur eux, et lorsque Maël s’assoit, elle prends place à côté de lui sans un mot. Son bras la lance affreusement, et son cœur semble encore horriblement vide, mais ça va un peu mieux. Au moins, elle n'est pas seule. C'est déjà ça.
Son regard se porte sur le pied de Maël. Elle se demande, un court instant, si elle n'aurait pas pu le sortir de là plus vite, que les dommages auraient pu être moindres. Mais elle a fait de son mieux, vraiment, et c'est déjà bien qu'il l'aie toujours, le pied. Se concentrer sur des et si est inutile. Elle le sait et ne se le permet que pour une seule chose. Ou enfin, une seule personne.
Elle relève la tête lorsqu'il parle, pour constater par elle-même qu'il a raison.
▬ Oui, c'est plutôt beau. Différent, mais ce n'est pas toujours une mauvaise chose.
Elle sourit doucement. Tout n'est pas noir. Il y a encore de l'espoir. Cet espoir qu'elle ne lâchera pas tant et aussi longtemps qu'elle sera en vie.
▬ Oh, tu dessinais?
Tiens, c'est vrai. Les gens qui faisaient ce genre de choses, ils font quoi maintenant? Le papier n'est pas exactement monnaie courante, et elle ne sait pas trop comment on ferait des couleurs. Même des crayons, elle n'en a pas vu tant que ça. Ce sont surtout les Bêtas à qui on les confie, elle imagine, vu qu'ils en ont le plus besoin. Ça aurait du sens.
Mais c'est intéressant. Alexis a toujours voulu savoir dessiner, mais son talent se limite surtout à dessiner des petits chats dans la marge de ses cahier, à l'école.
▬ Professionnellement, ou juste pour le plaisir? Je trouve ça cool.
Et elle lui sourit. Bonne idée de changer de sujet, ça change les idées.