Sujet: J+163 ; Le mouton de la gloire Sam 2 Avr - 16:08
J'avançais, sur la pointe des pieds, aux aurores, pensant que les animaux -ou du moins les choses monstrueuses qui traînent dans la jungle- devaient être elle-même à peine éveillées. Et que, fatigués par toute une nuit passée à chasser des trucs et à pousser des hurlements absolument terrifiants, les plus redoutables n'auraient pas l'idée de se lever à cette heure de la journée pour aller chasser de l'humain intrépide et trop imprudent. Je déglutissais, en essayant de me convaincre que tout se passerait pour le mieux.
Je m'abaissais, sur le chemin et ramassais du bout des doigts quelques pierres, une grimace fichée sur le visage quand il m'arrivait de traîner l'ongle trop près du sol et que je constatais que de la terre s'y était incrustée. Je retins un soupir, me redressais et reprenais le chemin, essayant de reconnaître l'abri de fortune de … De… Comment s'appelait-il, déjà. Ah. Oui. Brett. À moins que ce ne soit Brandon ? Non, ce n'était pas ça.
Je m'arrêtais alors pour réfléchir un instant, je l'avais abordé il y avait déjà quelques jours, peu après mon réveil, décelant chez lui une attitude aussi rebelle que la mienne, bien que, celui-ci semble plus enclin à frapper, quand il ne rate pas sa cible – je pouffais discrètement en y repensant - , que moi. C'était pour cela que je m'étais rapproché de lui, pour attiser cette petite flamme, presque certain d'arriver à mes fins.
Je n'avais pas pour ambition secrète de devenir le roi ou l'alpha de notre pseudo-meute de survivants et ce ne serait jamais mon but. Tout ce que je souhaitais, c'était un peu d'autonomie, car il était clair que nous nous reposions -la plupart des gens, en tout cas- sur les alphas et leur fabuleuuuuses compétences. Sans rire. Ce qui ne me plaisait vraiment pas. Certains/certaines affichaient des regards condescendants, voir même, paternalistes lorsque l'on osait les regarder ou leur parler et il était hors de question, pour moi, de dépendre de ce genre d'individus.
Je ne sais pas si je suis à la recherche de respect, ou d'une place, dans cette communauté, mais il est certain que j'éprouve de l'agacement quand on me dit, à demi-voix, que nous, les gammas, ne pouvons n'être que les bras et les jambes. Qu'il nous faut nous contenter des basses besognes et que c'est mieux pour tout le monde. Aussi, avais-je pris la décision d'adopter un animal, pas n'importe lequel puisque je voulais un mouton, à contrecœur, car il faut dire que j'ai déjà assez de mal à m'occuper de ma propre personne, afin d'utiliser la laine et de tricoter des édredons, et ce, dès que je pourrais voler un bout d'os de créature ou d'homme, après-tout, ils n'en ont sûrement plus besoin, pour y tailler des aiguilles à tricoter.
Si je suis téméraire je ne suis pourtant pas fou au point d'aller chasser seul la bestiole herbivore. C'est là que Brendan entre en jeu, il est plus grand et plus fort que moi, il a visiblement plus de… masse graisseuse/musculaire. Et surtout, il semblait capable de décocher un direct du droit sans avoir peur de se briser une phalange ou deux, voire pire, de fracasser son ongle contre le visage disgracieux et sans nul doute recouvert d'un excès huileux de sébum appartenant à un autre être humain. En clair, il est impulsif et n'a pas peur d'en découdre physique, et c'est un talent que je ne possède pas. Aussi, j'ai décidé qu'il ferait un merveilleux éclaireur et qu'il pourrait peut-être, faire fuir les choses horribles qui nous attendent dans les bosquets.
Arrivé devant la hutte ou du moins, la résidence sommaire de Brian, je dis, dans un murmure :
« Bonjour là-dedans. Le grand jour est arrivé, mon ami. » J'attendis quelques secondes une réponse, qui ne vint pas et sans me faire prier je balançais sur la porte des cailloux. Faiblement d'abord, puis avec un peu plus de vigueur, jusqu'à ce que j'en sois lassé et que mon avant-bras ne me tiraille avant de souffler, une pointe d'agacement sur le bout de la langue :
« Debouuut, fainéant ! »
J'attrapais un bout de porte pour l'ouvrir en grand et menacer mon coéquipier de déverser sur sa tête une pluie de petits cailloux blancs.
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Sam 2 Avr - 22:26
day 163 ; the glorious sheep
Cela faisait maintenant un peu plus d'une semaine que Brendt s'était réveillé. Intégration compliquée, il ne parle pas beaucoup avec les autres car le modèle de vie ne lui correspond tout simplement pas. Parfois, il arrive qu'il tape la discute avec certaines personnes, ou que certaines personnes tentes de l'approcher. Pourtant, il passe le plus clair de son temps à ne rien faire depuis que la construction de sa maison de fortune est terminée. Il y a un arbre en particulier qu'il apprécie, il y reste des heures, parfois toute la journée. Il est pas loin du campement donc il peut observer les autres sans être vu, peu de gens savent qu'il est là car en réalité on s'intéresse pas spécialement à lui. C'est là qu'il était resté la veille, jusqu'à la tombée de la nuit, jusqu'à ce qu'il ne tienne plus à force de réfléchir à son avenir parmi ces gens-là.
Brendt n'aime pas non plus sa petite baraque, il n'y va que pour dormir mais il a toujours autant de mal à sortir de son lit ou du moins de sous sa petite couverture de fortune toute poisseuse. Parfois, il lui arrive de rêver de sa cryogénisation, les souvenirs remontent et lui rappel qu'il a définitivement tout perdu. Cette nuit là, ce n'est pas le cas. Son rêve est plutôt doux, il est d'abord en plein match de football américain avec une petite équipe de bras cassé contre la grande équipe de son ancien coach Delort. Lui et son meilleur ami Cassius sont les aces de l'équipe, c'est d'ailleurs grâce à une passe inespérée de son quaterback qu'il renverse le match et donne la victoire à son équipe, laissant le bon vieux Delort bouche-bée. Comme tout rêve, la situation est floue, il lui semble que c'était un match de finale car il se retrouve soudainement à porter un trophée qu'il emmène à une soirée où il est la star. L'alcool coule à flot et les femmes se regroupent autour des deux héros du match. Il est d'ailleurs sur le point de conclure quand le décor devient trouble, des voix étranges l'appel et un terrible vacarme vient le sortir des bras de Morphée. « Debouuut, fainéant ! » Brendt ouvre doucement les yeux pour apercevoir une silhouette devant sa porte, qu'il peine à distinguer grâce aux rayons lumineux sur le point de se lever. « Mhhh... Il se passe quoi ? » Les yeux encore plissés et l'esprit sur le point de regretter de ne pas avoir eu l'occasion d'aller jusqu'au bout avec la belle blonde qui s'offrait à lui, il essaye de reconnaître la personne qui se tient si fièrement devant lui. Des cheveux mi-longs, le corps fin, il reconnaît ce visage. Bella... Béatrice ? Bellatrice ? Il la reconnait vaguement, il avait un peu discuté avec elle. Mais ça n'explique en rien sa présence. « Qu'est-ce que tu fous là ?! Eeeet c'est quoi ces trucs que tu as dans la main ? » Elle semble le menacer avec des... cailloux ? Brendt bondit sur place, laissant apparaître son corps à moitié nu sous son caleçon et la couverture qu'il tient d'une main, la fusillant du regard.
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Dim 3 Avr - 16:03
Je m’apprête à déverser sur la masse endormie mes petits cailloux quand soudain, j'entends ladite masse bouger et baragouiner. Je soupire :
- Aaah, enfin. Ce n'est pas trop tôt.
J'entre, sans me faire prier, pierres toujours en main, car je ne sais pas si Bruce est enclin à se lever où s'il va se planquer sous sa couverture pour essayer d'ignorer mes sommations. Je l'observe, s'agiter d'abord puis se relever d'un bond, sans doute partagé entre l'effarement et l'outrage. Il me demande alors les raisons de ma présence dans ses quartiers, sa couverture dans une main, ramassant la poussière et la saleté du sol. Mon regard remonta le long de son bras pour le fixer, roulant des yeux avec effronterie, un sourire moqueur sur le visage pour rétorquer :
- Je ne viens pas t'agresser, ou du moins pas réellement, si tu avais eu le sommeil un peu plus lourd, par contre…
Je pouffais toujours et, pour montrer ma bonne fois je déposais les cailloux sur le sol et levais les mains, paumes ouvertes devant lui, agitant mes doigts en insistant de manière théâtrale:
- Rien dans les mains, rien dans les manches.
Je le lâchais du regard soudain, pour observer l'intérieur de son habitation, une petite grimace fichée sur les lèvres :
- Ce que c'est moche, chez toi… Wow.
J'attrapais mon sac à bandoulière qui pendait dans mon dos pour sortir deux fioles d'huiles essentiels, bergamote et jasmin et en profiter pour parsemer son cou, du bout des doigts ou plutôt de la pulpe, toujours cette fameuse moue dégoûtée sur le visage pour souligner :
- Et tu sens le phoque. Avec ça je pourrai respirer à côté de toi et avec un peu de chance, le mouton ne s'enfuira pas.
Je rangeais mes flacons, essuyais le bout de mes doigts sur mon jean et reniflais, un sourire satisfait sur le visage :
- Parfait. Maintenant tu vas pouvoir t'habiller et te préparer, parce qu'aujourd'hui, nous partons en quête de mon mouton. Et si on trouve une biche blanche sur le chemin tu pourras… Récupérer la bestiole pour la manger ou je ne sais quoi… Enfin, bref, cette sortie ne pourrait être que bénéfique pour nous deux.
Je me tournais pour examiner plus attentivement la non-décoration de l'habitation de Bryce, farfouillant de temps à autre dans mon sac pour essayer de dénicher quelque chose à poser pour égayer l'endroit. Pourtant il ne me restait plus grand-chose, j'avais laissé la plupart de mes possessions dans ma propre habitation, aussi ne me restait que quelques fioles, des morceaux de talon surmonté de verre coupant, une arme de fortune, une corde et quelques fleurs séchées que j'avais ramassé quelques jours plutôt et laissé séché au soleil.
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Lun 4 Avr - 15:55
day 163 ; the glorious sheep
Sans gêne, la demoiselle entre dans la piètre demeure du jeune homme. Brendt la regarde avec un air ahuri pendant qu'elle observe l'intérieur avec un œil critique. Même lui ne prête pas autant attention à l'intérieur, tellement il ne s'en soucie pas. Il est clair que l'endroit n'est pas dans un état recommandable pour recevoir de la compagnie, la construction avait été terminée à l'arrache et la seule décoration était les restes de planches qui avaient servit à la fabrication qu'il aurait du jeter depuis un moment. Ah, il y avait aussi les cailloux blanc désormais, elle les avait posés non loin de l'entrée. « Ce que c'est moche, chez toi… Wow. [...] Et tu sens le phoque. Avec ça je pourrai respirer à côté de toi et avec un peu de chance, le mouton ne s'enfuira pas. » Dit-elle, en tartinant le cou de Brendt de parfum. Une moue grimaçante se dessine sur son visage. « C'est plutôt tes produits chimiques qui vont les faire fuir, les animaux. Et de quel mouton tu par... Ah, oui. » Et voilà qu'elle repart dans son speech, à vrai dire il ne l'écoute pas vraiment.
Il est vrai que lorsqu'ils avaient parlés tous les deux, elle avait dit vouloir un mouton pour récupérer la laine, lui semble-t-il, elle lui avait aussi proposé de venir mais il ne l'avait pas prise au sérieux. Elle tiendra pas deux secondes dans la jungle, trop chochotte. En gros, ce sera à lui de faire tout le travail, super. Il jette la couverture sur son lit de fortune puis enfile ses vêtements habituels : son jean slim, sa chemise, sa veste et enfin son bonnet. Il n'a pas beaucoup de vêtements, pas étonnant que ça sente le phoque. Il n'est pas non plus gêné de se changer à côté d'elle, au pire ça lui donnait l'occasion d'admirer ses tatouages, en l'occurrence elle devait plutôt être occupée à juger la deco. « Filicophyta&Tecoma stans. Ne me remercie pas. » Mhh ? Ah, elle a déposée des fleurs. Brendt les dévisage pendant qu'il réajuste ses vêtements. Qu'est-ce qu'il va bien pouvoir faire de ça ? « Bon. Allons-y. T'es sûre de le vouloir ce mouton Béa ? » Ca ne le dérange pas d'y aller avec elle, au contraire ça permettra de clouer le bec de certains s'il parvient à ramener des bêtes. Par contre, le problème c'est plutôt elle. Qu'est-ce qu'il fait si jamais elle se met en danger et qu'il ne peut la sauver ? « Je te préviens, tu as intérêt à me suivre. Je n'irai pas te chercher si tu t'égares dans la jungle. » Il n'a pas encore eut l'occasion non plus de vraiment s'y aventurer, il n'a pas envie de s'y perdre donc il vaut mieux rester grouper. Il paraît même qu'il y a des monstres, il a eut l'occasion d'en apercevoir certains dans le campement. Rien de bien méchant à première vue. Bref, c'est juste histoire d'aller attraper un mouton, et peut-être d'autres bêtes. Faisant preuve d'élégance, Brendt sort le premier de cette cabane désagréable et jette un regard circulaire autour de lui. Que des cabanes construites récemment, ils sont beaucoup à s'être réveillés ces derniers temps, mais est-ce plus qu'avant ? Il ne sait pas. Il est probable qu'il ait réveillé quelques voisins en criant plus tôt. Pas grave. Il se retourne vers sa "camarade" pour voir si elle est bien prête.
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Lun 4 Avr - 18:51
Maintenant que Bartholomew – j'étais presque certain que ce n'était pas son nom- était habillé et enfin prêt, nous pouvions en toute logique partir à la recherche du fameux mouton. Enfin, c'était sans compter les inquiétudes -légitimes- dont mon compagnon décidait de me faire part avant que nous n'entamions véritablement notre expédition. Je roulais des yeux et roulais des hanches, les mains toujours posées dessus et rétorquais non sans une pointe d'ironie :
– Merci papa, c'est très gentil de t'inquiéter si tu y tiens temps je te prendrais la main et resterais près de toi, promis. Je soupirai et dis : Plus sérieusement, je ne m'appelle pas Béa, mais Billie et je n'ai pas prévu de mourir aujourd'hui et crois moi, si je sens venir du danger je rebrousserai chemin. Promis juré. Et si jamais on a peur de ne pas retrouver le chemin on pourrait semer des petits cailloux sur la route ? Ou marquer les arbres avec un peu de charbon, il doit en rester des cendres du feu de camp de la veille.
Je sortais, à sa suite, tandis qu'il comprenait instinctivement qu'il devrait effectivement rester à l’affût du moindre bruit. Je me frottais les bras, les dents serrées pour ne pas les claquer, car la matinée s'annonçait tout de même fraîche, malgré le climat tropical et nous n'étions pas à l'abri d'une averse aussi soudaine que violente. Je regardais moi aussi de droite à gauche, en espérant que notre petite scène n'avait réveillé personne et j'allais, de la pointe des pieds, récupérer un morceau de charbon pour pouvoir effectivement marquer les arbres sur la route et pouvoir retrouver notre chemin.
Voiiiilà. Avec ça, plus de risque de se perdre. J'ai aussi emprunté une gourde d'eau à quelqu'un ainsi qu'un bout de corde, pour pouvoir traîner là ou les bestioles qu'on pourrait rapporter. Et toi, qu'est-ce que tu as sur toi, pour nous défendre ? Je marquais une pause et ajoutais, goguenard : Je veux dire, à part ton direct du droit, Bruce. Je m'avançais un peu et je rajoutais : Booon, je propose qu'on avance avant qu'un des alphas nous attrapent. Et je n'avais pas la moindre envie de me prendre une diatribe verbale assommante sur le coin du nez. Aussi, je me mis à marcher jusqu'à l'orée de la jungle, sans un mot, le regard accroché à la cime des arbres, le nez retroussé et je demande, un air interrogateur accroché sur le visage.
- Alors. À droite ? À gauche ? Tout droit ? Je te suis et de près, sois en assuré.
J'avais même prévu de m'agripper à lui au moindre bruit suspect.
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Mar 5 Avr - 17:19
day 163 ; the glorious sheep
Avant de sortir, "Billie" commença à se moquer de Brendt. Il avait préféré prévenir pour éviter tout problèmes, elle a l'air intelligente, ou pas trop bête, donc avec cet avertissement ça suffisait. Elle prévoit d'utiliser du charbon pour éviter qu'ils se perdent. Lui s'en fiche, il doute que ce soit vraiment utile. Comme s'il allait s'amuser à vérifier les arbres pour retrouver son chemin. Il a plus confiance en son instinct. « [...]Et toi, qu'est-ce que tu as sur toi, pour nous défendre ? Je veux dire, à part ton direct du droit, Bruce. » Il se crispe en entendant ce prénom. « Moi c'est Brendt. Heu.. » Il fouille dans ses poches, pour vérifier s'il est bien là. Impec, il a son couteau, un vieux couteau qu'il avait piqué dans la cuisine. Dans un tel environnement, il a besoin d'être armé.
Il s'agit juste de chasser un mouton, Billie a pensé à la corde donc ils sont déjà suffisamment équipés. « J'ai ce couteau et... Tu doutes de mon direct du droit ? » Il montre fièrement le vieux couteau, la lame est un peu effilée mais il reste tranchant, le manche quant à lui est en bois et parait assez abimé. Son visage est soudainement plus souriant. « On a qu'à aller par là. » Brendt pointe une direction au hasard, de toute façon il connait pas assez l'endroit où il s'aventure pour savoir par où il trouverait des moutons. A cause de Clyv, il n'était pas encore aller plus loin que l'entrée de la jungle. Tss. Rien que de penser à lui ça l'exaspère. En y repensant, la jungle est un endroit impressionnant. Et qu'il se trouve toujours au Wooden Cove dans lequel il a grandit. Cette histoire est tellement dingue. Brendt n'a jamais été en Amazonie, mais c'était sûrement similaire. La flore est tellement dense que les rayons du soleil pénètrent à peine, l'air est humide et lourd. Les lianes sont également réellement chiantes. Aaarg il aurait dû prendre une lame plus épaisse pour les couper, comme dans les films. « Ces lianes me cassent vraiment les couilles. On aurait peut-être dû aller au niveau des sentiers putain. » Dit-il en dégageant une autre liane de toutes ses forces. Avec tout ça, au moins il est débarrassé du parfum qu'elle lui avait mit.
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Mar 5 Avr - 19:02
Brendt, donc, tendit la main, ne semblant absolument pas ce qu'il faisait - ce qui ne me rassurait pas énormément - et sans attendre mon avis s'enfonça dans la jungle, armé de son couteau à beurre. J'étais à deux doigts de renoncer à l'expédition, tant mon partenaire ne semblait pas excessivement bien préparé et n'avait pas l'air non plus très fiable – comme c'est étonnant – et je commençais à douter même de la réussite de notre escapade. Cependant, je ne m'étais pas démené ainsi pour abandonner aussi facilement. Je ne dis rien, serrais les dents et suivais donc Brendt au travers des feuilles et des lianes qui ne tardèrent pas à agacer et mon partenaire et moi-même. En même temps que les pierres sur lesquelles je buttais et qui me faisait me rattraper un peu trop aux vêtements poisseux du brun et me faisais grogner quand parfois il m'arrivait carrément de perdre un peu trop l'équilibre. Fichues sandales.
Je pris mon mal en patience, cependant et je répondis, la main toujours agrippé à un pan de son vêtement : La prochaine fois tu penseras à voler une machette plutôt qu'un couteau à beurre, d'accord ? Je soufflais sur une mèche de cheveux. En attendant, on doit s'en contenter. Et avancer, avec vigueur, je te prie. Je le poussais pour le faire avancer plus vite et, alors que nous continuons notre progression, nous tombâmes sur une clairière. Ou du moins ce qu'il ressemblait à une clairière. Je m'arrêtais et tendis l'oreille et le nez. Me mis à renifler l'air, puisque j'avais plus confiance en lui qu'à mon ouïe et je dis, en chuchotant :
– Je crois qu'il y a quelque chose dans ce buisson. Et l'un de nous devrait… Aller voir. Tu ne crois pas ?
à moins que la créature ne décide d'apparaître seule. Qui sait ? Je plissais les yeux, toujours immobile, quand soudain...
Legba
— Messages : 729 — Réveillé(e) le : 14/12/2015
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Mar 5 Avr - 19:02
Le membre 'Billie Jones' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Jungle' :
Abgel
— Messages : 63 — Réveillé(e) le : 25/02/2016
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Mar 5 Avr - 22:59
Hé non, ce n'est ni Yun et Sirius, ni Velt et Liam qui se cachent dans les fourrés pour faire des bébés. C'est un taiganya mâle, suivait depuis un petit moment les deux Gammas, discrètement. Ce dernier, plutôt grand pour cette espèce ( un bon mètre au garrot, ce qui est assez exceptionnel ) , semblait visiblement trouver l'un des deux hommes à son goût - non, n'y voyez aucun sous-entendu, bande de gros dégueulasses que vous êtes -, et le verrait bien dans son ventre en tant que bon repas.
Attendant patiemment son heure, la créature attendit que sa proie se stoppe. Pensant visiblement que le moment était enfin venu de passer à l'attaque, le taiganya bondit d'un coup hors du buisson, d'un saut majestueux, pattes en avant ... et impacta le front de Billie de plein fouet avec ses sabots, sonnant le jeune travesti homme et le faisant tomber en arrière, sur les fesses, après avoir été déséquilibré sous le choc. Certes, la créature n'est pas mastoc, mais le coup laissera sans doute la marque de sabots sur le front du pauvre petit Billie pendant au moins une bonne semaine.
Ayant mis sa proie à terre, le taiganya se retourne vers Brendt, l'air menaçant, et s'apprête à se jeter sur lui également. Lui réserve-t-il le même traitement, ou bien préférerait-il le mordre ? Qu'importe, la bête se lança à nouveau, prête à frapper, en direction du Gamma restant.
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Jeu 7 Avr - 22:55
day 163 ; the glorious sheep
Evidemment, il n'est pas le seul à être gêné par la faune. Billie trouve même prétexte à critiquer son "couteau à beurre", il lui en foutrait des couteaux à beurre. Il avait prit soin de prendre un couteau qui coupe un minimum. Elle verra bien si c'est un couteau à beurre lorsqu'il aura entaillé son mouton et qu'elle devra le recoudre. Ce serait encore mieux si la blessure était mortelle à la bête. Franchement, la viande de mouton est tellement bonne. Peu à peu qu'ils s'enfoncent dans la jungle, la végétation s'éclaircit jusqu'à ce qu'ils arrivent dans une clairière. Les bêtes se cachent, c'est embêtant. « C'est dans ce genre d'endroit qu'on trouvera des moutons, je pense. » Brendt s'arrête quelques instants, il en profite pour reprendre son souffle et essuyer la sueur qui coule sur son visage, ou l'eau comme c'est le matin et qu'en plus c'est un endroit humide. « Mon dieu, je suis en nage. »
En la regardant du coin de l'œil, Brendt remarque que Billie renifle l'air, comme si elle cherchait à repérer le mouton à l'odeur. « Je crois qu'il y a quelque chose dans ce buisson. Et l'un de nous devrait… Aller voir. Tu ne crois pas ? » Certainement, elle a envie que ce soit lui qui s'approche, étant donné qu'il est là pour ça. « T'es quoi au juste ? Un chien de chasse ? » Il s'apprête à aller voir en lui riant au nez lorsque soudainement la chose dans le buisson saute au visage de Billie. Un sacré saut, les deux pattes en avant dont elle se souviendra. Ou du moins si elle a eut le temps de comprendre quelque chose car la scène s'est déroulée très vite. Brendt n'avait pas eut le temps de réagir. Malheureusement tout de même, il ne s'agit pas d'un mouton. Il aimerait vérifier si Billie va bien mais impossible de quitter la... sorte de biche tigrée qu'il a en face de lui des yeux. Elle a l'air enragée, c'est végétarien au moins ce truc ? Le jeune homme se prépare à faire face à la bestiole en serrant fort le couteau qu'il tient dans la main. Comme attendu, la bête essaye de lui foncer dessus. Il s'y attendait et s'apprêtait à lui planter le couteau dès qu'elle s'approcherait trop.
Legba
— Messages : 729 — Réveillé(e) le : 14/12/2015
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Jeu 7 Avr - 22:55
Le membre 'Brendt Wilshere' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Ven 8 Avr - 22:46
Une seconde avant je me tenais debout, vigilant – enfin du moins je le pensais – et sur de moi. Une seconde avant je pensais trouver un mouton gentil et passablement mignon dans un buisson. Une seconde avant tout allait bien. Et puis. Tout à mal tourné. Ne me demandez pas ni comment ni pourquoi, peut-être que pour tout observateur plus aguerri que moi, anticiper le danger aurait été facile, mais moi je n'ai littéralement rien vu venir. Lorsque la bête à surgit et que la seconde interminable s'était écoulé je n'eus même pas le loisir de hurler de manière stridente que son sabot s'imprimait sur mon front. J'en tombais même à la renverse, complètement sonné à l'impact. J'étais étendu sur le sol et je ne pouvais rien pour mon compagnon d'infortune.
J'inspirais bruyamment et douloureusement quand je pris conscience que cela faisait trop de secondes que je n'avais pas respiré. Je forçais mes yeux à papillonner et j'essayais d'agiter mes doigts, un sensation de lourdeur bien présente dans ma mâchoire et mes tempes. Je manquais alors, sans le savoir, le glorieux combat entre la bestiole et le couteau à beurre de Brendt. J'entendais le … hurlement ? Cris ? De la bête et il faut dire qu'il me glaçait d'effroi. Pourtant il fallait que je me relève, au moins pour ne pas m'exposer plus, au mieux pour donner un coup de main à mon partenaire, idéalement pour fuir.
Je mordis violemment les joues pour me faire réagir et enfin sortir de ma torpeur. Devant mes yeux je voyais Brendt fiché devant la bestiole qui ressemblait, je pouvais le voir, à un bambi tigré. Plutôt gros. Je farfouillais dans mon sac et je criais à l'intention de l'autre gamma :
« Tiens-le bien ! »
Essayais de faire un nœud coulissant à ma corde, je courais vers eux pour balancer ma corde autour du coup de la bête. Tous se passa très vite.
PS : omd je flippe. Tellement. Dnkjnqdok.
Edit: ET C'EST LE FAIL /pleure/
Legba
— Messages : 729 — Réveillé(e) le : 14/12/2015
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Ven 8 Avr - 22:46
Le membre 'Billie Jones' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Chance 25%' :
Abgel
— Messages : 63 — Réveillé(e) le : 25/02/2016
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Ven 8 Avr - 23:33
Le taiganya fonça donc sur Brendt qui s'était préparé in extremis à contre-attaquer. Bien lui en pris, car il réussit à blesser l'animal à l'épaule, ce qui le fit dévier de sa trajectoire en poussant un cri strident, passablement énervé. L'entaille n'est pas trop profonde, mais suffisante pour apparemment gêner un peu la créature dans ses déplacements. L'homme et la bête se fixèrent dans les yeux, la tension sexuelle meurtrière se faisant ressentir.
Billie, de son côté, se reprit à son rythme, et profitant de l'attention occupée du taiganya, prépara sa corde au nœud coulant. Malheureusement pour lui, le coup qu'il s'est prit à la tête faussa légèrement sa perception de l'environnement, et son lancer fut certes une réussite ... mais pas sur la cible qu'il aurait souhaité. C'est son comparse Brendt qui se fit enrouler dans la corde, le nœud se resserrant, liant les bras du Gamma à son corps, lui faisant lâcher le couteau sous le coup de la surprise. Profitant de cette ouverture, le prédateur mordit le saucisson humain au niveau du bras, sa dentition s'enfonçant plutôt profondément dans sa chair. Heureusement que la créature n'est pas très grosse, sinon, un bout de bras serait sans aucun doute parti avec la morsure. Cela semblait même surprendre un peu le taiganya, qui ne s'attendait pas à avoir autant de difficulté à arracher un bout de viande à sa proie. Le moment est donc propice pour une contre-offensive ...
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Mar 12 Avr - 18:33
day 163 ; the glorious sheep
La bête fonce vers l'homme, déterminée mais pas autant que Brendt qui parvient à enfoncer le couteau sur le flanc de la bête. Elle hurle, Brendt se penche légèrement en avant, prêt à asséner un second coup si jamais la bête tentait la même approche. « Tu t'es frotter aux mauvaises personnes, sale bête. » Son visage est autant rayonnant qu'il est essoufflé, il domine la bête et ça le rend fier. Pour le moment. Même Billie l'encourage, mais un élément indésirable intervient. Une corde vient s'enrouler autour de lui. « hu ? » D'un coup sec, la corde plaque ses bras contre sa taille contre sa taille, lui coupant la respiration. Il se retourne, affolé. « Qu... Qu'est-ce que tu fous ?! Dépêche toi de m'enlever ça !!! »
Ni lui, ni Billie n'a le temps de réagir à la scène. La bête se jette sur lui, croquant un morceau de son bras. Il est un peu de côté et hurle immédiatement de douleur. La bête continue de le mordre, du sang s'échappe entre ses lèvres et se plaque au sol. La sensation est effroyable, c'est comme si une partie de lui était sur le point de lui être arraché sauf qu'elle tient, il ne sait pas trop comment. La raison le quitte, il faut agir vite et son genou droit bouge de lui même. Il tente un coup vers la mâchoire de la bête qui se trouve à sa gauche pour qu'elle le lâche, mais c'est compliqué. Il ne se rend pas compte encore mais il a de grandes chances de se ramasser lamentablement.
Legba
— Messages : 729 — Réveillé(e) le : 14/12/2015
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Mar 12 Avr - 18:33
Le membre 'Brendt Wilshere' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Mer 13 Avr - 19:41
Je me mordis furieusement l'intérieur de la bouche. L'échec était cuisant, mais ce qui était le plus grave encore en était les conséquences. La corde s'enroula autour de Brendt et lorsque la bestiole planta ses dents dans sa chair j'en eu un haut-le-coeur de dégoût. Il hurla pendant que je lâchais la corde, aussi effrayé que l'autre Gamma à cet instant. Pourtant, si moi j'étais bien incapable de bouger ou de réagir, lui tenta de donner un coup de genoux à l'animal. J'inspirais. Il échoua. Je serrai mes phalanges.
Je bredouillais :
Je peux… Je peux… Aller chercher de l'aide ? Est-ce que tu veux que j'aille chercher de l'aide ?
Même si je savais que ma proposition était plutôt une supplique. J'avais envie de fuir. De fuir sans me retourner. De le laisser là, prisonnier de la bestiole. J'estimais ma vie plus importante que la sienne et que pouvais-je faire d'autre alors, moi, faiblard et couard. Mes genoux tremblaient et je n'étais même pas capable de pleurer de culpabilité. Je constatais alors avec frayeur que j'étais capable du pire pour survivre. Ce n'était pas si grave que cela, de toute façon ? On ne se connaissait que depuis deux jours. Le pire c'est que je savais quoi raconter au campement pour couvrir ma propre trahison. Je fis quelques pas en arrière. Fermais les yeux.
Seulement voilà. Il y avait son hurlement. Et celui-là me hanterai jusqu'à la fin de mon existence. J'en étais presque persuadé car il me suffisait de fermer les yeux pour entendre son cris déchirer mes tympans et ce souvenir-là serait capable de me déchirer l'existence entière et la raison aussi… Car que reste-t-il de raisonnable chez un être qui est capable de fermer les yeux la nuit après avoir mené quelqu'un à la mort et de n'en ressentir alors aucune culpabilité ?
Je vais attirer son attention. Dis-je avec tellement peu d'assurance que ma voix me parue déformée. Essaies de te détacher. Par pitié.
Peut-être que c'est ce sang-froid inhumain qui me fit agir, que c'est cette absence de sentiments et toutes ces excuses que mon esprit formulait déjà pour justifier ma propre lacheté qui me fit sursauter bêtement. Peut-être aussi que je suis suicidaire et que je n'ai pas encore passé assez de temps dans ce camps pour perdre toute humanité. Et vous voulez savoir ce qu'il y a de plus ridicule, encore ? C'est qu'un sourire s'étalait sur ma tronche de couard pendant que je m'approchais de la bestiole, des cailloux dans les mains et visait son flanc et sa tête. Avec un peu de chance les pierres la blesseraient assez pour la sonner. Ou alors ça la ferait lâcher Brendt. Ou peut-être qu'elle se ruera sur moi pour me manger et qu'alors je regretterai amèrement ce dernier sursaut d'humanité. J'inspirais et je commençais à faire pleuvoir sur la bestiole des pierres et parfois même de la terre en m'égosillant pour attirer son attention, sans finalement n'espérer plus que cela.
Legba
— Messages : 729 — Réveillé(e) le : 14/12/2015
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Mer 13 Avr - 19:41
Le membre 'Billie Jones' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Chance 50%' :
Abgel
— Messages : 63 — Réveillé(e) le : 25/02/2016
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Mer 13 Avr - 20:25
Le match de lutte gréco-romaine entre Brendt et le taiganya s'intensifia lorsque l'homme tenta de donner un low-kick balayette rotatif un coup de genou pour faire lâcher prise à la bête. Pas de chance, ce coup survint au moment où son adversaire tira sa tête en arrière, comme pour arracher ce bout de viande qu'il désirait tant manger. Cela déstabilisa Brendt un court instant, qui manqua de tomber, mais il tint bon.
Billie, de son côté, eut la merveilleuse idée de tenter de lapider le taiganya, s'improvisant sniper. Seulement voilà, dans sa panique, et sa réserve de munitions qu'il dilapidait telle une gatling, ce qui devait arriver arriva forcément : plusieurs de ses projectiles atteignirent Brendt, certains en pleine tête, dans la tempe notamment, ce qui eut pour effet de le sonner et de le faire tomber à la renverse. L'animal l'avait lâché, lui aussi atteint par quelques projectiles, et son attention fut donc braquée sur Billie, qui l'avait passablement, que dis-je, vraiment TRES énervé. Le taiganya gronda avant de se lancer sur la silhouette tremblotante et figée du jeune homme, sabots en avants, le poussant violemment au sol. Le cou de la créature se pencha alors sur le visage de ce dernier, bave mêlée au sang de Brendt dégoulinante sur sa pommette. Si elle pouvait lui offrir un sourire mauvais, sournois et machiavélique, la bête le ferait. Elle était en train de se demander quelle partie du jeune homme elle allait commencer à grignoter ... Serait-ce la chance de la vie de Brendt de se relever du sol et de ne pas perdre son match ? C'est bien possible ... Un nouvel échec risquait fort d'avoir des conséquences plus dramatiques. En effet, la lutte semblait avoir attiré d'autres créatures, faisant bruisser les plantes alentours.Inoffensives, ou mortelles ?
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Dim 17 Avr - 13:49
day 163 ; the glorious sheep
Le genou de Brendt passe tout près de la bête, mais celle-ci a des réflexes largement supérieurs et se dégage juste avant de se prendre le coup. Seul le vent est touché, les bras toujours attachés Brendt manque de tomber mais repose sa jambe juste à temps et évite la chute tant bien que mal. Son bras est dans un sale état, mais il est encore là. Des trous dessinent un cercle en pointillé et beaucoup de sang s'en échappe, tellement qu'on ne voit plus ses tatouages qui seront certainement ravagés pour toujours. « Essaies de te détacher. Par pitié. » Ah oui, Billie ne tient plus la corde donc il devrait pouvoir s'en échapper. Le problème étant son bras gauche, dès qu'il le bouge la douleur devient plus vive. Il essaye de s'en extirper avec qu'un seul bras, son regard plongé dans celui de la bête qu'il avait envie de massacrer sur place. Billie de son côté, se met à balancer des cailloux pour faire fuir la bête. Ca pourrait être une bonne idée, mais la panique lui fait perdre ses moyens et sa visée devient pitoyable. Brendt se prend un premier caillou sur le torse, suivit d'un morceau de terre sur la figure. « Hey... Fais attention. » Il essaye de se cacher le visage avec son bras droit qu'il venait tout juste de dégager en plissant les yeux, mais ça n'empêcha l'un de caillou d'atteindre le visage. Encore une fois, la douleur est intense, à croire que les attaques de Billie sont chaque fois contre Brendt.
Cette fois-ci, il perd l'équilibre pour de bon et tombe à la renverse. La tête tourne un peu, ce coup l'a sonné. Il a néanmoins le réflexe de regarder la bête, il est complètement sans défense alors elle pourrait attaquer à nouveau, mais elle charge dans une autre direction. En l'espace d'un instant, la bête se retrouva sur sa partenaire. Brendt, quant à lui resta d'abord spectateur de la scène. Il était énervé contre Billie qui n'avait fait que le gêné et sa tête était trop en désordre pour qu'il pense de façon relative. Déjà que ce n'est pas son fort même dans un état normal. Une chose reste clair dans son esprit, il ne peut pas rester affalé par terre. Il faut qu'il tente quelque chose dans tous les cas. Tant bien que mal, il se relève. La corde qui était largement desserré resta au sol, permettant à Brendt de tenter une charge direct digne d'un linebacker en football américain, épaule droite en avant. Cependant, il ne sait pas as s'il tiendra debout jusqu'à sa cible tellement la tête tourne.
Legba
— Messages : 729 — Réveillé(e) le : 14/12/2015
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Dim 17 Avr - 13:49
Le membre 'Brendt Wilshere' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'Chance 25%' :
Abgel
— Messages : 63 — Réveillé(e) le : 25/02/2016
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Dim 17 Avr - 15:51
... 7 ! 8 ! 9 ...! Et Brendt se relève, ah là là, quel suspense pour ce match entre l'homme et la bête ! Presque mis KO par le taiganya ET par Billie, le Gamma se soulève difficilement, mais finit par tenir sur ses deux jambes, alors que le meilleur sniper de tout Wooden Cove se situait à présent sous l'animal. Savourant un peu - et à raison - le malheur de Billie, il finit par se décider à passer à l'action, en chargeant droit vers le taiganya. La vitesse et la musculature de Brendt devraient suffire à cause de gros dommages à la créature ... Si toutefois il parvint à la toucher.
Il s'élance donc, la vue trouble, vers ce qu'il pense être sa cible ... Il se rapproche vite et dangereusement des deux amantseeeet ...
BOOM LE CHOC VIOLENT ENTRE L'EPAULE DE BRENDT ET LE COU DU TAIGANYA ! Un craquement sonore se fit entendre, ainsi qu'une longue plainte de la part de l'animal, simplement éjecté du corps de Billie. Brendt, du fait de sa blessure à la tête, ne peut s'empêcher suite à l'impact de trébucher sur le corps de son partenaire, s'étalant à plat ventre à ses côtés. Finalement, le taiganya ne bouge plus, le cou brisé, et meurt.
Seulement, les ennuis ne sont pas terminés, loin de là ... La lutte qui venait de s'achever avait attiré d'autres bestioles, qui se révélèrent aux deux hommes : d'autres taiganyas mâles. Deux, pour être plus précis, plus petits que leur compère décédé. Ils émirent un grognement, avant de voir la carcasse inanimée de leur compère. Cette-dernière semble être plus importante et intéressante à leurs yeux que les deux humains, mais ils restèrent méfiants, grondant un peu en s'approchant lentement d'eux. Ils semblaient eux aussi avoir faim ...
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Lun 18 Avr - 20:36
Je ne sais pas à quoi je m'attendais quand j'ai choisi de rester et de viser la créature. Pas de remerciement, j'espère bien qu'on ne me remerciera pas pour ma bêtise profonde et mes foutus états d'âmes, parce que je crois bien que je vais mourir.
Je ne sais pas à quoi je m'attendais, très franchement, quand j'ai choisi, consciemment de lui porter « secours » et que j'ai saisi les pierres pour les balancer sur l'animal. L'attirer à moi ? Eh bien, on peut dire que c'est une réussite. Sauver la vie de Brendt ? Peut-être, mais c'est ma vie à moi que je venais de lui jeter en pâture. Et quand je me rendis compte que j'avais assommé mon comparse en plus d'avoir énervé l'animal j'en fus profondément… atterré.
Ma bêtise m'assomma en même temps que je compris qu'il se ruait vers moi, les yeux fous et les babines retroussées.
Je tombais, la tête en arrière, ne semblant pas comprendre si je souffrais parce qu'il venait de me pousser ou si j'étais tombé à la renverse d'horreur ou de terreur après avoir entendu l'animal gronder. Je ne savais pas si j'avais mal, je ne savais pas si Brendt allait bien, je ne savais rien et mon ignorance ne m'atterra pas cette fois, car j'étais trop terrifié pour penser. Le nez plissé je voulais tourner la tête, mais le regard de l'immonde bête me terrifiait. Dans un dernier sursaut de vie j'essayais de me tortiller pour me dégager, mais mes mouvements étaient erratiques et ma vue se troublait, ma respiration était un chaos qui me faisait inspirer quand je voulais expirer et inversement jusqu'à ce que je ne sache plus vraiment si j'étais en train de suffoquer ou d'hyperventiler. La panique suintait dans ma nuque et fit frissonner une dernière fois ma voix qui dans un dernier éclat pépia un peu de ma peur.
Et puis. Le silence.
Je ne sentais plus mon corps, car il me semblait qu'il était devenu un battement assourdissant dont la mesure folle menaçait à tout instant de me faire mourir. J'écarquillais les yeux. Je mourrais. Je la sentie venir, goguenarde, s'insinuant d'abord dans mes pensées, puis elle gagna mes yeux, ma gorge, mes oreilles en étaient devenues sourdes, mes lèvres muettes, mes yeux auraient dû en être aveuglés eux aussi, mais je ne voyais qu'avec trop de clairvoyance ce qui m'attendait. L'Hideuse faucheuse avait ma gorge offerte. Le silence s'installa. Je ne pouvais pas hurler et il me semblait même que mes os et ma peaux, mes muscles refusaient de trembler et je restais figé dans le silence, une terreur sourde dans le fond du gosier sans jamais pouvoir devenir aveugle. Même la souffrance à venir ne réussissait pas à me faire crisper la mâchoire ou les poings. Je ne pu même pas être dégoûté de la bave de l'animal.
Avec le calme et la clairvoyance vint la résignation. Je me rendais, donc, même si je pouvais bouger les bras ils étaient trop goures et faibles pour pouvoir lutter. Même ma peau semblait trop tendre pour ses dents-là, mes os trop fragiles, mes muscles trop fins. Dès que son immonde gueule trouvera le chemin de mon épiderme il lui suffira d'une morsure pour me sectionner le bras. Une autre encore pour m'arracher la carotide ou peut-être que c'est avec clémence qu'elle commencera par-là. Ces êtres-là ne devaient pas être sadique, pas vrai ? Maigre consolation, mais consolation tout de même.
Mes hurlements n’imprégneront pas trop la quiétude du matin. J'esquissais un faible sourire. Ma seule révolte serait peut-être que je refusais alors de fermer ou de cligner des yeux pour qu'il y voit la terreur et qu'elle s'y grave dans sa rétine à jamais. Même si, ces bêtes-là ne devaient pas ce souvenir de beaucoup de chose, pas vrai ?
Quand il approcha d'un coup son museau près de ma gorge je perdis cependant tout courage et toute révolte, ma dignité aussi, car des larmes finirent par venir brouiller ma vision, à la toute fin.
Et puis…
Rien.
Rien.
Ou plutôt si. L'enfer.
Un craquement infernal déchira mon ciel et brisa le silence cotonneux dans lequel je m'étais enveloppé. Je voyais de nouveau le ciel. Je clignais des yeux et il était toujours là. Je voyais de nouveau le ciel. Ma main voulu se porter à ma gorge pour vérifier, mais ce sont mes lèvres qui ont inspiré violemment un peu de vie. Je voyais de nouveau le ciel et il n'y avait plus rien pour le masquer à présent. Et je ne savais pas par quel miracle je pouvais le voir, mais mes yeux ne souffrirent plus alors ni d'angoisse ni de regret et toutes mes larmes finirent par s'écouler.
Je bougeais, lentement. Trop peut-être, mais j'avais besoin de retrouver mes sensations dans le nid à fourmillement qu'était devenu mon corps, si bien que les extrémités de mes doigts en picotaient encore quand je les retroussais sur le sol pour me redresser. La tête me tourna quand je pus enfin mettre mon dos droit. Je tournais la tête, avisant mon comparse sur le sol et alors que je m'apprêtais à le remercier mon regard fut attiré par deux nouveaux grondements. Deux autres faons rayés se tenaient près de nous. Je ne pouvais pas savoir si c'était nous où le leur décédé qui les intéressait. S'ils allaient nous charger à leur tour. Je déglutis et me relevais en essayant de secouer les épaules de Brendt. Je m'agenouillais et dit en chuchotant :
- On doit s'en aller. Maintenant.
Je proposais mon épaule s'il désirait s'en aider pour se relever, même si j'étais certain de ne pouvoir le traîner jusqu'au camp. Il devait peser trop lourd pour que je sois capable de le supporter.
- à trois. On se relève et on recule doucement. Je n'attendis pas qu'il me réponde pour savoir s'il avait suffisamment les idées claires et l'équilibre pour se maintenir debout. C'était notre seul chance.
- Un. Je me relevais complètement, les yeux fixés sur les deux animaux.
- Deux. Je jetais un œil à Brendt, l'angoisse recommença à tambouriner contre mes tempes, comme si elle ne les avait jamais vraiment quitté.
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Jeu 21 Avr - 18:30
day 163 ; the glorious sheep
L'adrénaline prit le contrôle, la tête encore en vrac il abandonne entièrement son corps pour cette ultime collision. Au football américain, ce n'était pas son rôle de rentrer dans le tas, ça lui arrivait surtout lorsqu'il jouait avec des amis. Il appréciait énormément jaillir sur les gens sans protection mais se contrôlait pour ne blesser personne. Pourtant, aujourd'hui le contexte est différent. L'adversaire n'est pas à prendre à la légère, la loi de la jungle domine. Il faut être fort, il ne peut se permettre de se relâcher ne serait-ce qu'une seconde. Le choc est brutal et la biche, plus légère que prévu, se fait éjecter alors que Brendt se retrouve la face contre terre. Le râle d'agonie rassure, mais pas autant que le moment où il s'arrête. Le choc était-il si violent ? Un soupire de soulagement s'échappe. C'est terminé. « On doit s'en aller. Maintenant. » Le jeune homme relève la tête, face à lui le cadavre gisant de l'animal avec deux compères de la même espèce qui le renifle. Leurs regards se croisent, les deux camps semblent se craindre. Billie propose de l'aider à se relever mais « Tssk. » il peut se débrouiller seul.
Le décompte lui laisse le temps de reprendre ses appuis, puis de se relever tant bien que mal. Il aimerait déjà retourner se coucher, mais il n'en sera rien. Il commence à reculer avec Billie, marchant à reculons pour continuer d'observer les deux bêtes. Il semblerait que leur intérêt se porte davantage sur la biche à terre. Veule-t-il la manger ? Toute cette douleur, était-elle veine ? Brendt jette un coup d'œil à son bras gauche, la douleur est toujours intense et le saignement continue. Il ne perd pas tant de sang que ça, il semblerait que ça se soit affaiblit depuis le départ. Merde, ça ne pouvait pas s'arrêter là, il n'est pas envisageable de rentrer bredouille, dans un tel état. Hors de question de devenir la risée du camp. Soudainement, Brendt se retourne et commence à courir. Billie en fera certainement de même, mais pour fuir. Le but de Brendt, quant-à-lui, est de ramasser une branche suffisamment imposante mais pas trop pour qu'il puisse la prendre d'une main. Une fois l'objet trouvé et ramassé, il refait face aux deux biches qui étaient restés aux côté du cadavre. « Je ne vous laisserai pas prendre mon dû, c'est moi qui l'ai tuée cette bête. Dégagez de là ! » Il hurle de toutes ses forces, fou de rage. Il doit à tout prit montrer à ces bêtes qui c'est le patron. Il en a déjà tué une de toute façon, et ces deux là semblent plus petites que la précédente. Il balance la branche sans la lâcher dans tous les sens. Les faire fuir serait l'idéal pour qu'il puisse récupérer la carcasse intacte.
Legba
— Messages : 729 — Réveillé(e) le : 14/12/2015
Sujet: Re: J+163 ; Le mouton de la gloire Jeu 21 Avr - 18:30
Le membre 'Brendt Wilshere' a effectué l'action suivante : Lancer de dés