222 | clear the smoke that billows still | Lorelei
Winter Thornell
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Sujet: 222 | clear the smoke that billows still | Lorelei Sam 11 Juin - 21:17
222|FT LORELEI
Mais t’as pas l’air de prendre la mesure des conséquences, tu ne rétorques pas. La brune se joint à tes rires, et commence finalement à céder. Si ce n’est pas par réelle conviction, ça t’importe peu ; tant que tu atteins le but prévu. Ça ne t’empêchera ni de dormir la nuit ni de te complaire dans la satisfaction – assez similaire à celle du chat qui a enfin réussi à bouffer le canari (ou de celui qui aurait pu finir, dans un autre scénario impliquant une interlocutrice plus susceptible, moins hilare). L’air complice, tu acquiesces à sa proposition. « Ça me va. »
Si c’est ce qu’il faut pour qu’elle accepte de te laisser s’occuper de sa blessure, après tout. (Et si tu as plus tendance à foncièrement oublier les secrets que les garder, il n’y a nul besoin de mentionner ce détail – dans tous les cas, tu ne te priveras certainement pas de la charrier plus tard en privé. Tu te gardes également de le préciser.) Continuant sur sa lancée, tu la mimiques, faisant mine de passer en revue les autres affectés au centre de soin ; inclinant la tête comme en pleine réflexion.
Serrant sa main lorsqu’elle finit par donner son accord, tu lui balances un sourire radieux. « Winter. » Sans plus tarder, tu désignes du pouce le chemin derrière toi, et tournes talons, te plaçant sur sa droite, histoire de pouvoir garder un œil dessus. La branche te servant à t’assurer du sol devant toi devenu inutile et même encombrante, tu rends à la jungle sa progéniture.
Arrivés cahin-caha au centre de soins, tu la laisses s’engouffrer dans la première salle libre sur un « après toi » accompagné d’un geste de la main. Et bien entendu, la première salle libre se révèle également être la salle la plus dénuée d’équipement. L’ayant dirigée vers la table d’examen, tu te retournes vers elle : « je te laisse t’installer, je vais chercher de quoi nettoyer. Tu fronces les sourcils, faussement sévère. Et je te remercierais de ne pas partir à la chasse aux jolies blondes. »
Sujet: Re: 222 | clear the smoke that billows still | Lorelei Lun 13 Juin - 0:54
bleeding out
ft. Winter
Elle emboîte le pas à Winter, donc, en sifflotant doucement à travers le son de la pluie. Elle s'arrête un quart de seconde, s'apprête à se plaindre qu'elle ne voit rien avec le bras soulevé comme ça dans la face en plus du sang, puis a une idée. Un instant, elle dépose Shirley contre un arbre, puis attache le bandeau autour de son front en mode Rambo. Elle rattrape rapidement Shirley, la repose sur son épaule et repart à la suite de Winter, finger guns en prime.
Lorelei ne glisse pas alors qu'ils font tranquillement leur chemin vers le centre de soin. Et heureusement, tiens, une fois c'est assez. Le chemin se fait sans encombre, si un peu lentement à cause de la boue. Passé la porte du centre de soin, Lorelei secoue la tête tel un chien pour en éjecter le surplus d'eau, fouillant dans toutes les poches de son manteau pour tenter d'y trouver de quoi s'attacher les cheveux. Elle entre dans une salle, suivie de Winter, qui lui indique de s'installer. Elle hoche la tête, continuant de fouiller dans son manteau, réajustant son bandeau de temps à autre.
« J'te promets rien. » Elle lui lance un sourire et un clin d’œil alors que Winter sort chercher de quoi nettoyer sa blessure. Ses doigts finissent par se refermer autour d'un élastique après s'être engouffré dans une énième poche, et elle s'attache rapidement les cheveux, ramenant chacun de ses mèches vers l'arrière pour ne pas gêner. Elle essuie distraitement ses doigts sur son jean, réalisant trop tard que ses doigts ensanglantés tachent le tissu.
Lorelei hausse les épaules, tapotant du bout des doigts la table d'examen sur laquelle elle s'est assise.
ϟ NANA
Winter Thornell
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Sujet: Re: 222 | clear the smoke that billows still | Lorelei Mer 15 Juin - 10:28
222|FT LORELEI
Une fois éclipsé hors de la salle, tes pas se traînent le long du couloir. On t’a parlé de l’accident qui s’y est produit avant ton réveil ; et si la reconstruction était en partie bien avancée, comme pour tout ici il n’y avait eu ni le temps ni les moyens pour s’occuper du bâtiment dans son entièreté. Ça lui laisse cette ambiance glauque dans sa décrépitude, que tu t’empresses d’ignorer à coups de sifflotements d’un air oublié et de davantage d’entrain dans la foulée. Arrivé dans la salle que vous persistez à piteusement désigner comme la réserve, tu t’empares du nécessaire avant de rebrousser chemin.
Tu refermes la porte sur la plainte d’un des blessés de la salle commune, décochant du même geste un grand sourire à la brune. Passablement crispé.
Sans un mot, tu lui désignes du doigt le nœud retenant le bandeau sur son front, puis le dossier de la table d’examen, lui indiquant de s’y allonger. Une fois le matériel déposé sur une table montée sur roulettes prévue à cet effet, tu vas remplir d’eau une bassine, qui rejoint le reste, et en profite pour te désinfecter les mains. T’installant à hauteur de sa tête, tu commences par nettoyer les abords de la plaie, débarrassant son visage du sang qui y avait coagulé. (À défaut de disposer des produits stériles à usage unique, l’équipe médicale a dû se rabattre sur des linges propres et beaucoup d’espoir – et il n’y a pas que le confort que tu te surprends parfois à regretter.) T’emparant d’une des rares bouteilles d’éthanol médical encore utilisables, tu désinfectes. Tu fronces les sourcils, un « hm » marque ton mécontentement quant à l’état de la blessure.
« Les bonnes nouvelles sont que la plaie est restée propre et que le saignement stoppe enfin. La mauvaise, c’est que c’est plus large que ce que je ne pensais. L’idéal serait de suturer, histoire que ça cicatrise plus vite, et d'éviter au mieux l'infection. » Reculant d’un pas, tu ramènes ta propre tignasse à l’arrière de ton crâne, l’y attachant. « La seconde mauvaise nouvelle, c’est qu’il y en a bien qui ont tenté de mettre des anesthésiants au point, mais comme pour le reste, rien n’est encore très au point. » Tu grimaces. Dans ce cas précis, c'est même pas du tout au point.
Sujet: Re: 222 | clear the smoke that billows still | Lorelei Jeu 16 Juin - 9:28
bleeding out
ft. Winter
Lorelei n'attend pas très longtemps. Déjà, Winter revient, fermant la porte derrière lui et étouffant ainsi le son lointain d'une plainte. Elle l'observe s'approcher, détachant le bandeau de son front lorsqu'il le lui demande en silence, puis s'allonge sans un mot. Elle tient le bandeau dans sa main droite, attendant patiemment la fin de son examen avant de le rendre à son propriétaire. Et alors que celui-ci s'occupe de la plaie à son front, Lorelei reste entièrement calme, ne bouge pas d'un cil, sagement.
Elle grimace presque lorsqu'il désinfecte la chose, mais tout ce qui s'échappe est un tic de ses lèvres, un presque-rictus mort dans l’œuf. Parce que ça ne fait pas mal, vraiment, si si. Mais il reste que d'avoir son visage finalement nettoyé de tout ce sang coagulé ne fait pas de mal, et Lorelei se sent tout de suite plus propre, presque prête à retourner à la chasse, même si elle se doute que ce ne serait pas plus fructueux. Ce qui pourrait commencer à être un problème, n'empêche.
Mais l'attention de Lorelei est reporté à la situation présente au 'hm' mécontent de Winter. Elle arche doucement un sourcil, l'air inquisiteur. « Bah c'déjà bien, j'me viderai pas d'mon sang. » Une moue, un sourire un peu sarcastique. Elle continue d'écouter son diagnostic, son expression se fondant en quelque chose s'apparentant plus à un air neutre. La brune a envie de dire que ça va, même pas besoin de suture, mais se tait, parce qu'en réalité, qu'est-ce qu'elle en sait? « Alors vas-y, suture away, c'toi l'expert. »
Elle croise les bras sur sa poitrine alors de la deuxième mauvaise nouvelle. « Psh. J'pas besoin qu'on m'anasthésie, t'me prends pour qui? » Elle repousse l'idée même d'un geste de la main. « J'vécu pire. » Elle pointe du doigt la cicatrice sur sa lèvre supérieure. « Lèvre complèt'ment fendue par un coup d'poing. J'voulais pas aller à l'hôpital, c'mon pote qui m'a r'cousu. C'pour ça qu'la cicatrice est pas propre. » Et, pour une fois, ce sont les souvenirs sans les remords qui l'assaillent. Lorelei laisse glisser un sourire nostalgique sur ses lèvres. Puis, immédiatement, c'est la confiance qui revient les plier. « T'inquiète. J'bougerai pas d'un pouce, t'auras l'impression qu'j'suis endormie. »
Parce que si ce n'est pas l’anesthésie qui la gardera silencieuse et immobile, ce sera l'orgueil. C'est un peu la même chose.
ϟ NANA
Winter Thornell
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Sujet: Re: 222 | clear the smoke that billows still | Lorelei Ven 17 Juin - 8:57
222|FT LORELEI
À ses offenses et ses récits, tu lèves les mains, geste d’excuse universel, arches un sourcil, l’air peu impressionné, et ta voix – son ton – suinte le sarcasme. « Oh, excuse-moi, je ne savais pas avoir affaire à quelqu’un surpassant de loin le commun des mortels en matière de résistance à la douleur. » Tes lèvres, étirées sur un rictus, retombent dans quelque chose de plus doux. D’un doigt, tu tapotes l’extérieur de ta jambe, désignant le bas du mollet. « C’est juste que perso j’avais pas franchement apprécié l’expérience. » T’avais juré, et peut-être geins, même, aussi. Un peu. Voire plus qu’un peu. Tu hausses les épaules ; ça appartient à un lointain passé.
Récupérant au passage le bandeau ensanglanté qu’elle tenait toujours en main, tu te retournes, te débarrasses des autres tissus souillés dans une bassine d’eau froide. T’affairant d’une main dans l’armoire, dont tu connais à présent la disposition par cœur, et piochant de l’autre – sur ta gauche – de quoi désinfecter l’aiguille dans le matériel précédemment sorti. Tu t’orientes à moitié vers elle, t’adressant à la brune par-dessus ton épaule. « Je t’aurais bien proposé de mordre sur un bout de tissu ou autre histoire de te concentrer sur autre chose et ne pas bouger, mais comme tu es une dure à cuire, une vraie, je suppose que ça ne sera pas nécessaire. » La désinvolture même.
Nécessaire à suture en main, tu en tires aiguille et fil, te redirigeant vers elle. « Vu les autres cicatrices, j’en tiens qu’c’était une habitude chez toi, le langage des poings ? » Ça expliquerait la batte arrangée qui ne la quitte apparemment pas – et qui gît toujours dans un coin de la salle. Tu secoues légèrement la tête, à nouveau neutre. « Enfin, ce que je peux te promettre, c’est que ce sera sacrément plus propre que celle de ta lèvre. »
Délicat, tu poses un doigt sur son front – tu préfères trop compenser que pas assez ton manque de perception de la profondeur, surtout avec une aiguille en main – avant de t’atteler à la tâche.
Sujet: Re: 222 | clear the smoke that billows still | Lorelei Sam 18 Juin - 4:37
bleeding out
ft. Winter
Lorelei ignore le sarcasme avec brio et hausse les épaules. « C'pas agréable, c'sûr. » Elle tend le bandeau et jette un coup d’œil rapide à la bassine d'eau plus loin, puis observe Winter alors qu'il ramasse le matériel nécessaire. Ce qu'elle n'a pas mentionné, bien sûr, c'est qu'au moment du suturage de sa lèvre, Lorelei était sous une dose plus ou moins impressionnante de cocaïne. Son effet anesthésiant se limitant à la zone physiquement touchée, la douleur avait été bien présente, mais peut-être plus facilement tolérable.
Bien sûr, ça n'a pas été la seule fois que Lorelei a subit des points de sutures sans anesthésie. Pour la plupart d'entre elles, d'ailleurs, elle était sobre. La cicatrice sur son sourcil, par exemple, avait été recousue par sa copine dans le temps, Taylor, une infirmière, après avoir à peu près esquivé une chaise dans la gueule. Taylor n'arrivant jamais à la convaincre de se rendre à l'hôpital, elle se retrouvait souvent à être celle qui devait rafistoler Lorelei.
Poor girl. I hope she found someone better. En rétrospective, jamais une fille comme ça n'aurait dû venir se mêler dans la même foule que la brune, et elle le sait trop bien. Pas que ça aie une quelconque importance, maintenant.
Lorelei revient dans le présent à la question de Winter. « Ouais. Pas l'choix. » Une pause. « Enfin, si, p't'être. Mais on prenait pas l'temps d'chercher d'autres alternatives. Puis y'en a toujours qu'y'apprennent pas avant d'plus avoir d'dents. Ou d'rotules. » Elle hoche la tête à la promesse du brun, puis reste silencieuse alors qu'il commence à s'atteler à la tâche. Lorelei serre doucement les dents sous la douleur, le premier coup, puis prends une grande respiration et relaxe ses muscles.
Elle continue son discours pour se distraire, s'assurant de ne pas trop remuer le visage lorsqu'elle parle. « J'te dirais bien qu'j'le regrette, mais ce serait t'mentir. Y'en a qui méritent qu'ça, d'se faire péter la gueule. » Une nouvelle pause alors qu'elle roule le tissu de son jeans entre ses doigts. « C'tait comme ça avant et ça l'est toujours, s'tu veux mon avis. » Elle en connaît bien quelques uns à qui elle briserait les dents sans aucun regret. Mais elle ne le fait pas. La cohésion du camp, la sécurité des gens, tout ça tout ça.
Lorelei serre doucement les poings. It doesn't even hurt. It doesn't. even. hurt. Elle tente de se convaincre, comme si ça allait changer quoi que ce soit. Quoi qu'il en soit, elle reste bien immobile, comme elle l'a promis.
ϟ NANA
Winter Thornell
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Sujet: Re: 222 | clear the smoke that billows still | Lorelei Dim 19 Juin - 19:36
222|FT LORELEI
« C’pas agréable. » Avant de commencer, tu hausses une épaule. Au moins une chose sur laquelle vous pouvez vous accorder. Préparant fil et aiguille, tu ne prêtes plus grande attention à ses expressions, aussi son moment nostalgique passerait-il inaperçu, ne serait-ce pour sa durée. Te saisissant des pinces et du porte-aiguille, tu lui accordes un bref coup d’œil, retournant à ta tâche lorsqu’elle reprend la parole. Outils déposés sur ce qui vous sert de table d'instrumentation, tu saisis la berge de la plaie, passe une première fois l'aiguille.
(Quelque part, ça t'embête d'avoir à poser des points simples par mesure sécuritaire. Ton surjet simple est à tomber. Même tes potes de médecine se taisent devant ton surjet simple. Foutue étanchéité.)
Traits figées dans une expression dont la neutralité et la concentration contrastent avec tes airs, habituels, tu reprends la parole après elle, plus pour lui offrir quelque chose d'autre sur lequel se concentrer que par réelle envie de discuter. « Ça m'avait l'air mouvementé. » Tu pauses, fermes ton point. « Enfin, je suppose que dans un tout autre registre, j'en connaissais aussi qui comprenaient pas avant d'avoir une dent ou deux en moins. » Un rire dépouillé d'humour passe tes lèvres. « La dentisterie a cette particularité de le faire avec moins de violence. Normalement. » Tu coupes les fils au-dessus de ton dernier point, souffles pour dégager une mèche s'étant libérée du mauvais côté, comme par hasard. « T'vois, pendant mes études je m'attendais pas forcément à finir à rafistoler des gens dans la jungle, je visais plutôt le cabinet aseptisé. »
À vrai dire, tu n'avais jamais vraiment envisagé les autres branches de la médecine ; il te manquait certainement cette indifférence nécessaire face au corps humain. Mais si tu disposes de deux qualités, ce sont l'adaptabilité et la résilience ; tu fais avec. De toute manière, vous n'avez pas le choix.
Comme promis, elle est impressionnante d'immobilité et de self-contrôle, même lorsqu'elle parle ; aussi, tu l'encourages à continuer. « Ouais ? Déjà repéré des têtes à claques en puissance dans le camp ? » Toujours concentré (plus que deux - un et demi, vraiment), l'amusement dans ta voix en reste sous-jacent. « Rappelle-moi d'éviter de t'énerver à l'avenir. »
Sujet: Re: 222 | clear the smoke that billows still | Lorelei Mar 21 Juin - 5:51
bleeding out
ft. Winter
« Mouvementé, ouais. On peu dire ça comme ça. » Parce qu'il est certain que ce n'était pas l'action qui manquait à la vie de Lorelei, avant qu'elle quitte le Bronx. Et ça lui avait manqué, une fois sortie. Il y a une partie d'elle, d'ailleurs, qui apprécie ce nouveau monde pour ça. Ce n'est ni son passé, le Bronx dans lequel elle ne pouvait rester, ni Wooden Cove, qui avouons-le n'a pas été une période facile pour Lorelei. Une ville inconnue, pleine de gens inconnus, dans laquelle elle ne se sentait pas réellement à sa place.
Lorelei empêche son sourcil de tiquer en claquant presque silencieusement sa langue contre son palet. You're hopeless. Un nouveau départ, qu'elle ne cesse de se dire que cet endroit est depuis le début. Mais elle se retrouve constamment à penser au passé. Just fuckin' stop.« Dentiste, donc? » Elle reporte son attention et son regard vers Winter. « Avec moins d'douleur, aussi. Normalement. » Puis, elle laisse échapper un petit ricanement dénué d'humour à son tour. Sans un sourire qui se dessine sur ses lèvres, gardant son visage le plus immobile possible. « J'pense qu'aucun d'nous s'attendait à finir dans la jungle, really. »
La douleur se fait plus insistante, mais Lorelei ne tique pas. Elle remercie intérieurement et silencieusement Winter de continuer la conversation. « Que'que unes, ouais. » Une pause. « Mais en vrai, ça m'en prend pas beaucoup pour avoir envie d'foutre mon poing à quelqu'un. Y'en a qu'j'supporte juste pas. » Petite pensée envers Dorian. Et les blobs, par la même occasion. Un léger sourire tire sur le bout de ses lèvres lors du second commentaire de Winter. « T'inquiète, t'es sur la bonne voie. »
Puis, il termine, et elle laisse échapper un soupir de soulagement qu'elle essaie de faire passer pour une simple longue respiration. Elle se redresse, sur ses coudes, puis pose ses pieds sur le sol à nouveau. Elle s'étire, doucement, presque délicatement. Presque. « Ç'aurait été un peu con d'ma part d'te faire quoi qu'ce soit pendant qu'tu m'recousais la gueule. » Elle incline sa tête dans sa direction, son sourire confiant retournant soudainement animer ses traits. « Merci, d'ailleurs. J'te r'vaudrai ça. »
ϟ NANA
Winter Thornell
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Sujet: Re: 222 | clear the smoke that billows still | Lorelei Mar 21 Juin - 22:10
222|FT LORELEI
Après avoir posé porte-aiguille et ciseaux aux côtés du reste du matériel, et hoché la tête à sa question, tu lèves vers elle la moitié d’un rictus ; un truc un peu doucereux, un peu carnassier. « Normalement. Si j’en trouve un un peu trop chiant, y a toujours moyen de s’arranger pour que ça picote un peu plus, hm ? » Un rien l’air de dire que tenter quoi que ce soit pendant que tu t’occupais d’elle n’aurait effectivement pas été une bonne idée, pour une raison ou une autre. (Un rien, parce que t’es suffisamment honnête avec toi-même pour savoir que tu ne causerais pas volontairement de réelle douleur à un patient. T’es connard, pas cruel – et tu laisses la lueur d’amusement au fond de tes yeux le trahir.)
« Et hey, on sait jamais. Y avait bien des sectes d’illuminés qui croyaient aux invasions aliens, alors pourquoi par des survivalistes préparant la fin du monde et son renouveau du fond de leur bunker ? » T’as haussé les épaules.
Puis t’as repensé à Tallulah et ses croyances farfelues. Ah. Le « pourquoi pas » était déjà de trop.
Du pied, tu ramènes la pseudo-table d’instru à ton côté, te saisis à nouveau de l’antiseptique, et d’un autre linge propre, désinfectes une dernière fois son entaille après les sutures, alors qu’elle s’est rassise sur la table d’examen. « D’ordinaire on aurait laissé la plaie à l’air libre autant que possible histoire qu’elle sèche d’elle-même, mais vu le temps dehors, tu vas avoir le droit » et tu ne laisses pas vraiment de doute quant au sens « d’avoir le droit » « de jouer les Rambo encore un peu. » Retournant à l’armoire, tu en sors les tissus prédécoupés par un bêta ou gamma désœuvré (ce qui vous arrive à tous depuis que le ciel a décidé de crever au-dessus de vos crânes), et entreprend de bander sa plaie. « Et évite les têtes à claques les prochains jours, peut-être. » Moquerie inoffensive.
« Et toi, entre ta rapidité à jouer des poings, ta résistance à la douleur et ta batte arrangée » une inclinaison de la tête vers ledit objet – qui figurera certainement en place de choix dans tes prochains cauchemars (ça te déplaît pas de plutôt être dans ses bonnes grâces, rien que pour ça) « t’étais dans quoi avant ? » À part être le Rambo féminin des années 2050.
Sujet: Re: 222 | clear the smoke that billows still | Lorelei Jeu 23 Juin - 9:27
bleeding out
ft. Winter
Lorelei laisse échapper une ricanement qui s'apparente plus à un aboiement, bizarrement. « C'fait quoi, que'ques centaines d'années qu'on a été congelé? Les tarés dans leur bunker, y'sont tous morts. Dommages pour eux. » Leur paranoïa, aussi légitime et véridique aie-t-elle fini par être, ne les aura jamais sauvé du temps. Et peut-être même pas des bombes, au final. Personne, ici, du moins, ne le sait. Et dans tous les cas, ils ne se sont sûrement jamais attendus à ce que la Louisiane, de tous les endroits, devienne une putain de jungle.
Les yeux de Lorelei s'allument alors que Winter lui annonce qu'elle pourra - devra, vraiment - personnifier Rambo encore un peu. Elle se laisse bander sagement, puis, lorsque le tout est fait, offre de nouveau au brun les finger guns appropriés à la situation. « T'inquiète, j'serai sage. Sinon, j'leur donnerai jamais l'occasion d'répliquer. » Son sourire fend son visage dans un clin d’œil. Elle ne doute pas une seconde que si elle en venait à se confronter à une des têtes à claques du camp, le tout pourrait se régler en un coup.
Pas qu'elle le fera. Il y a beaucoup à perdre. Le regard de Lorelei suit le mouvement de tête de Winter vers Shirley, et elle prend un instant pour répondre. Ghetto trash, qu'elle a envie de répondre, et elle joue avec l'idée un instant. « Ex-ghetto trash, qu'elle fini par choisir, future policière. » Si elle voulait être vraiment exacte, ce serait plutôt ex-drug dealer, toujours ghetto trash. C'est dans le sang, ça.
Et elle a envie d'être plus honnête, vraiment. Envie de raconter toute la merde qu'elle a fini par faire, de raconter comment elle a décidé d'un coup de quitter la pratique, a foutu toute la came qu'elle avait à la poubelle, a tout vendu sauf ce qu'elle avait sur le dos et a fuit. Comme une lâche. Mais Lorelei se tait. Fresh. fucking. start.« Venue du Bronx jusqu'à Wooden Cove. Les gens qu'y'allaient m'laisser être d'la police savaient pas j'suis comme ça, of course. »Of course, sinon ils ne l'auraient jamais laissé même entrer dans l'école. Elle était - et a toujours été, et est toujours, vraiment - un peu tout ce contre quoi ils se battent.
« Un peu moins glamour qu'toi. » Une pause. « Enfin, quoique j'connais pas vraiment ton parcours. » Peut-être que Winter vient lui aussi d'un ghetto dans le fond d'une grande ville, passant ses journées à être la gangrène de la société. Heh.
ϟ NANA
Winter Thornell
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Sujet: Re: 222 | clear the smoke that billows still | Lorelei Dim 26 Juin - 17:40
222|FT LORELEI
Un haussement d’épaules, bras tendus vers le bas et paumes ouverte, exprime ton impuissance. « C’est franchement pas mon domaine d’expertise. » À la limite, tu saurais approximativement dater l’âge d’un humain suivant sa dentition. Ça s’arrête là. « Le plus évident aurait été de se fier à l’évolution de la faune et de la flore, mais t’as pas besoin que je te le dise pour savoir que de ce côté, c’est le foutoir complet. » Les dernières dates dont vous puissiez être sûrs proviennent des rares écrits que les premiers réveillés ont pu retrouver. Un rire sans joie t’échappe. À moins d’avoir, comme vous, eu l’opportunité d’hiberner plusieurs siècles, s’être réfugié sous terre restait encore la meilleure solution si l’on voulait prolonger son existence. Si l’on voulait.
À sa joie évidente (un truc spontané, franc, un truc que t’aurais qualifié de rafraîchissant si t’étais pas encore trempé des trombes incessantes à l’extérieur), ton expression se radoucit vite ; ta remarque ayant eu l’effet escompté. « J’espère bien, on en a assez comme ça à recoudre entre les accidents à la chasse et au camp, pas la peine d’y rajouter tes blessures de guerre. » Un sourire en coin se pointe sur ton visage. « Et si jamais tu pouvais t’arranger pour expédier tes adversaires au tapis sans trop les abîmer, on apprécierait aussi. » Sans se servir de sa batte, par exemple – vers laquelle elle suit ton regard ; semble tergiverser.
Entre-temps, tes venu t’appuyer contre le bureau présent dans la pièce, mains de chaque côté du corps. Marquant ton attention d’un haussement de sourcils, tu attends, et lorsqu’elle se décide à répondre, ton expression reste positivement neutre. Seul vient la perturber ce brin d’étonnement, ou d’intérêt, quand tu lui réponds. « Le moins qu’on puisse dire, c’est que t’as fait un sacré 180. » Et c’est quelque chose que tu viendras à respecter chez elle, le fait d’avoir eu la volonté de faire l’effort, de changer. Épaules relâchées, tu croises les bras, lui adressant un sourire railleur. « Pour le glamour, j’sais pas, chacun son truc. Y en a toujours qui aiment l’uniforme. »
Tu soupires. « J’suis presque né avec la cuiller en argent proverbiale en bouche, rien de bien excitant. » C’est peut-être pour ça que tu cherches autant la merde, va savoir. Vague hochement de tête négatif. « Le paternel aurait sûrement bien aimé me voir suivre sa voie dans les affaires mais ça m’attirait pas franchement. » Tu grimaces. Pas du tout, même. « De toute manière, j’étais déjà décidé, et l’avantage d’être gosse de riche c’est que tu pleures moins en voyant tes dettes d’université. J’allais finir mes études et être pleinement embauché. » D’un large geste du bras, tu désignes l’espace autour de toi.
La pièce, mais pas seulement ; votre situation en général. Rictus appuyé. « J’me dis que sans le savoir, j’ai pas fait le pire des choix. »
Sujet: Re: 222 | clear the smoke that billows still | Lorelei Mer 29 Juin - 7:48
bleeding out
ft. Winter
Ne pas trop abîmer ses 'victimes', ce n'est pas exactement la domaine de Lorelei. Donc elle se contente de pincer les lèvres dans un sourire faussement désolé. Elle ne les tuera pas, elle ne tuerait jamais personne, c'est déjà ça. Enfin, plus maintenant. Si elle avait fini par être policière, peut-être que les choses se seraient passées autrement. Et elle a déjà tué un homme, déjà, et peut-être plus sans le savoir. Shut up shut up shut up shut up shut up.
Elle apprécie vaguement l'air neutre de Winter. Du dégoût face à son passé de ghetto trash aurait enflammé Lorelei et fait baissé le brun dans son estime, deux choses qu'elle ne veut pas particulièrement. « Ouais, la différence est assez flagrante. » Une pause, le temps d'avoir un sourire un peu amer. « Si mes potes du temps avaient su ça, m'auraient reniés. Z'auraient probablement essayé d'me r'trouver pour me péter les dents jusqu'à c'que j'retrouve mes esprits. » L'amertume se fond en quelque chose qui s'apparente à de l'amusement, de l'ironie, peut-être. « Pas qu'j'les aurait laissé faire. »
Elle hoche la tête vers Winter pour lui concéder son point sur les uniformes, pas tout à fait sérieuse, vaguement sarcastique. « Fair. Les bon côtés du métier, heh. » Parce qu'il y en avait, sûrement. Pas qu'elle aie eu le temps de les expérimenté. Ni les bons, ni les mauvais. Lorelei se laisse légèrement choir contre le mur, attentive à l'histoire de Winter. Bien sûr, qu'il n'était pas comme elle. Le contraire, même, tout à fait. La brune affiche une légère moue. « C'sûr que j'te connais pas vraiment, mais j'te vois mal dans les affaires, ouais. » Bien qu'il aie réussi à la convaincre de se ramener au centre le soin, ce qui n'est pas un mince exploit.
« T'aurais été moins utile en tant qu'homme d'affaire, j't'le concède. » Elle lui renvoie son rictus, vaguement amusée. « Et moi un p'tit peu plus dans la merde. » Elle tapote du bout des doigts le bandeau autour de son front. Une branche, putain. Comme un grosse débutante. Lorelei descends de la table d'examen, prenant le temps de s'étirer. « Tiens. Comme mon p'tit secret nous lie, maintenant, j'te désigne comme docteur attitré. Comme ça, si j'me r'fais attaquer par une branche sauvage, j'saurai qui v'nir voir. » Et elle lui lance un grand sourire mi-satisfait, mi-sarcastique.
ϟ NANA
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Sujet: Re: 222 | clear the smoke that billows still | Lorelei
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