Est-ce ça la mort ? La vide absolu ? Peut-on dire qu’être cryogéniser est un cas de mort ? Aucune idée, cependant, aujourd’hui était le jour de mon réveil. Bien entendu, je ne le savais pas. Gelé jusqu’aux os, une drôle de sensation envahissait mon corps. Un trouble généralisé dans mon corps se faisait ressentir. C’est un mauvais réveil, pire que celui du dimanche, alors qu’on dort en général ce jour là. Au début, c’est comme si le cerveau se remet en marche, on ne comprends pas ce qui se passe et tel était le cas. Je me sentais vivant, mais rien ne voulais bouger. Piégé comme un animal en cage, je re ouvrais doucement les paupières suite à un effort colossal. Une voix se faisait entendre et le message était flou pour moi. Soudain, un bruit “ d’ouverture “ se fait entendre.

Ouvrant tant bien que mal mes yeux, je cherchais une porte de sortie, mais de lourds vertiges se font ressentir. Attrapant un bord de la capsule, je tente de m’extraire de celle-ci, mais les vertiges ne m’aident pas. Tirant tant bien que mal, finalement, je bascule vers l’avant, tombant à même le sol.
Doucement mais sûrement, d’autre sensations naissaient. Le froid contre ma peau, l’effet de fatigue. En faite, quand on y regarde de plus près, c’est comme si notre corps devait tout reprendre à zéro. Même respirer était difficile au départ, mais petit à petit, les choses devenaient plus claires. Mes idées se remettaient en place lentement.

“ ‘Chier... “

Où suis-je ? Combien de temps c’est écoulé ? Mon dieu, tout semble si flou en moi. Me redressant tant bien que mal, j’observe l’endroit et tente de mémoriser ce qui se trouve ici. De ce que je vois, c’est là où les capsules sont rassemblées, ou du moins une partie. Machinalement, je me dirige vers la cabine à côté de la mienne, la numéros trois et je remarque que le corps dedans n’y est plus. J’essaie de me souvenir pourquoi j’étais si curieux envers cette cabine précisément, mais tout est encore embrumé dans ma tête.

Respirant calmement, et tentant de ne pas trop en faire, je vins alors à me regarder. Combinaison de merde... Ni une ni deux, je me dirige alors vers ce qui semble être l’endroit où mes affaires personnelles ont été mises avant ma cryogénisation. Peu de choses... Des papiers avec mon nom, une photo de moi jeune avec une demoiselle, et diverses bloc note et un stylo, en plus d’un couteau de l’armée, en plus de quelques affaires.

M’appuyant contre mon pod, j’essaie de me faire à tout ça. Je dois me changer avant tout. Fermant un bref instant les yeux, j’essaie de faire le vide dans ma tête, mais finalement, je n’y arrive pas. Tout est déréglé, mais sans doute que cela ne sont que des effets secondaires. Attendant patiemment que cela passe, je ne remarquais pas tout ce qui se passais autour de moi.