Même après un cauchemar terrifiant, vous n'avez jamais vécu de réveil aussi brutal que celui-ci. Vous vous sentez engourdi, comme coincé dans un carcan de coton, avec la bouche pâteuse et vous devez déployer une énergie phénoménale pour ne serait-ce qu'ouvrir les paupières. Une voix féminine délivre un message, sur un ton calme et posée mais artificiel.
❝ Invité, vous arrivez au terme de votre séjour dans un cryopod de la société Cryolab. Il se peut que vous ressentiez un léger malaise et/ou des étourdissement en ré-intégrant l'atmosphère extérieure. Vos effets personnels vous seront rendus à l'aide des compartiments usités à votre arrivée ici, se trouvant sur la droite de votre pod. La société CryoLab vous souhaite un agréable réveil. ❞
Le message se termine par un bruit de carillons et vous entendez un bruit de succion. La porte vient juste de s'ouvrir.
Citation :
Vous venez tous les deux de passer un temps indéterminé à l'intérieur d'un cryopod, dans un état de sommeil cryogénique - et ça laisse des traces. Lorsque la porte s'ouvre, vous êtes tous toujours dans un état de refroidissement extrême. Vous allez passer un sale moment à la sortie, votre cerveau - affolé - n'a pas encore retrouvé les pleins pouvoir sur votre corps.
Vous allez être déboussolés, vous pouvez paniquer, vomir, vous évanouir, trembler etc... Les effets du sommeil cryogéniques peuvent mettre un quart d'heure comme deux, trois jours pour s'estomper.
Une fois sortis des cryopods, et un tant soit peu remis de votre réveil, chacun d'entre vous pourra voir qu'il y a un couloir d'ouvert, un couloir qui mène à une pièce centrale. Mais.... Où peut bien se trouver la sortie ?
hrp : Une fois votre réponse écrite, vous êtes libres de commencer le RP dans les autres zones. Vous pouvez aussi poursuivre ce sujet-ci pour davantage d'immersion.
Sujet: Re: J+136 - Réveil de Lison, Erika & Hecate Ven 4 Mar - 20:33
WHAT
THE
HECK
Hello Fucking World.
«Lison H. Scott... séjour... atmosphère extérieure... la droite... réveil...»
Encore cinq minutes... S'il te plait...pensais-je. Je reprenais conscience petit à petit, mes paupières jugeant bon de ne pas s'ouvrir pour le moment. Après tout, pourquoi pas... Dans le pire des cas, le réveil sonnera encore un peu. L'envie de faire la grasse matinée était plus forte que l'envie de savoir ce qui me comprimait la tête. J'avais l'impression de sentir mon esprit dans un étau. J'entendais au loin un bruit de succion. Un bruit de succion ? Mon réveil avait une pile en moins, c'est ça ?
Je n'avais pas eu le temps d'entrouvrir un de mes yeux que je me suis sentie tomber dans le vide, sensation que l'on peut retrouver la nuit, ce qui peut-être normal. Mais se prendre de plein fouet un sol, ça l'est un peu moins. Pourtant, pas un son n'est sorti du bout de mes lèvres, malgré la "claque" que je me suis prise. A la place, un air chaud qui rentrait dans ma bouche, se faufilant dans ma gorge et me brûlant instantanément les bronches. Je toussais, à plusieurs reprises, toujours à terre et à force de cracher mes poumons, j'étais prise de violents spasmes à l'estomac. ...J'avais donc trop bu la veille ?
J'étais aveuglée par la lumière, à peine avais-je eu les yeux ouverts. Mon corps était encore par terre, j'avais du mal à distinguer la pièce, tout était flou, ça flottait. Je flottais. J'aurais dû arrêter la drogue lorsque Papa m'avait mis en garde, tiens...
J'évitais aussi de respirer à plein poumon, ressembler à un chien qui vient de se taper un cent mètres, très peu pour moi. Et puis, j'avais mal, vraiment... Mais j'avais surtout l'air d'être seule... Des grandes cabines étaient toutes autour de moi -J'avais l'impression d'être la proie d'une sorte de rite vaudou- , et surtout vide. Quelque part, j'étais soulagée, que l'on ne me voit pas dans cet état. Mes yeux bloquèrent d'un coup sur un le coffre, à côté de "ma cabine de bronzage", mon nom était inscrit sur celui-ci, je me félicitais intérieurement de le reconnaître malgré ma vue qui n'était pas tout à fait revenue. Abandonnant ma dignité, je me glissais petit à petit, étant encore allongée à la romaine. Le bras tendu, la main tremblante, j'ouvris alors le fameux coffre qui contenait... Mon sac à main, et mes habits ! ... ... Mes habits ?! Mon coude se relâcha sous la surprise que j'ai ressenti, un frisson froid me parcouru la colonne vertébrale, mais bon sang, que se passait-il ici ? Mon regard fureta alors ce que je portais actuellement, de peur d'être nue sans m'en rendre compte. Oui, cela peut paraître gros, mais, on est jamais trop prudent...
Je n'étais pas nue, mais je pense que j'aurais préféré l'être. Mes yeux s'écarquillait face à la couleur horrible de ce truc ! C'est mou, c'est collant, c'est épais... C'est moche ! Là, je commençais à paniquer. Qui avait bien pu me mettre un truc aussi horrible ? C'est sûr, on avait dû m'y forcer, je ne voyais pas d'autre solution. Pourtant, personne n'était là, et c'était tant mieux... Ou peut-être pas. Je tentais de me souvenir, de comprendre... Malheureusement tout était trop bien flou pour que je puisse réfléchir à quoi que ce soit.
Mon bras s'accrochait alors à cette box, et je parvenais à me hisser afin de me redresser et reprendre mon souffle qui s'était fait un peu plus intense à force. Ce maux de ventre ne me quittait pas non plus, un petit hoquet me prenait de temps en temps. Je remerciais mon mutisme, malgré la douleur, qui m'empêchait d'appeler qui que ce soit. Et c'était pas plus mal.
Silencieuse, haletante, je fouillais mon sac à main à la recherche de potentiels indices. La couleur du cuir qui m'était familière avait le don de me rassurer au moins un peu. Juste un peu.
Erika Kaldane
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Sujet: Re: J+136 - Réveil de Lison, Erika & Hecate Sam 5 Mar - 16:28
Awakening
Paradise, or Hell ?
Ma paupière s'ouvrit difficilement, lentement, alors que les sensations que j'avais perdues au cours de ce long, très long rêve, me revenaient petit à petit. Ma vue semblait floue, et mon ouïe eut du mal à comprendre ce qu'une voix féminine était en train de me dire. Tout ce que je pouvais affirmer avec certitude, c'était que cette voix n'était pas humaine. Mon premier réflexe, en entendant comme un bruit de succion ainsi qu'en voyant une tâche floue s'élever, fut de vérifier mon intégrité physique. Avec mes sens brouillés, cela risquait d'être compliqué, mais pas impossible. Je mourrais de froid, tentant d'ignorer cette information du mieux que je le pouvais. J'essayais de bouger mes membres, un à un, juste suffisamment pour savoir qu'ils étaient encore fonctionnels. Ma vue était toujours troublée, mais mon ouïe commençait à revenir. Mon propre souffle n'était plus un vague bourdonnement. Fermant l’œil, je restais là quelques instants, me demandant ce qu'il m'était arrivé. Je me rappelais de l'alerte nucléaire parfaitement bien. La suite était un peu obscure. J'imagine donc que j'étais morte, en fin de compte … Etrange, tout de même.
Rouvrant mon œil, je pus constater que les formes commençaient à être plus nettes, mais ce n'était pas encore totalement ça. Dégageant un peu ma tête, j'observais mon propre corps. Tout avait l'air normal, excepté cette combinaison. Précautionneusement, je dégageais également mes bras, puis mes jambes, mettant pieds à terre, m'appuyant contre l'espèce de cabine dans laquelle je me trouvais. Je flanchais un peu, mais je parvins à rester debout. Un énorme vertige m'assaillit, et je serrais les dents, bandant toute ma volonté pour résister. Balayant l'espace du regard, réflexe d'un temps passé, je trouvais ça étrange comme endroit pour accueillir les morts. Pourquoi faisait-il si froid ? Pourquoi n'y avait-il personne ? S'il y avait bien un paradis après notre disparition, je doute fort que ce soit là où je me trouvais actuellement.
Il y avait plusieurs cabines, identiques à la mienne, dont certaines étaient ouvertes. Il y avait des noms, apparemment, sur le côté de ces choses. Finalement, mon œil se posa sur la boîte, à côté de moi. Il y avait mes affaires. J'entrepris alors de retirer cette combinaison, mais l'effort me fit tourner violemment la tête et m'écraser dans un bruit sourd au sol. Aucun son ne s'échappa de ma gorge, dont la sécheresse venait seulement de me frapper. Je continuais cependant à me débattre pour enlever ce vêtement trop collant à mon goût, jusqu'à réussir enfin, après de longues minutes de lutte acharnée. Maintenant, il s'agissait de se lever à nouveau, et de s'habiller … Un nouveau challenge, en somme. Je restais allongée un moment, œil clos, l'activité physique m'ayant un peu réchauffée mais pas assez pour contrer la sensation d'engourdissement qui m'avait assaillie depuis ce drôle d'éveil. Il n'y avait aucun ange à proximité, vraiment ? Je tentais de raugmenter ma température corporelle en me frictionnant le corps comme je le pouvais, jusqu'à ce que j'entende des bruits réguliers assez lointains, qui résonnaient dans la pièce. Instinctivement, je rampais en vitesse à côté de la capsule frappée du numéro neuf, entre la mienne et celle-ci. Je me relevais péniblement, adossée au mur, attendant que la source de ces bruits vienne dans mon champ de vision. J'espérais voir un allié, mais sait-on jamais … Même dans la mort, il peut y avoir de mauvaises entités, et j'avais de plus en plus l'impression de ne pas être au paradis ...
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Sujet: Re: J+136 - Réveil de Lison, Erika & Hecate Dim 6 Mar - 0:08
▬ IT'S TIME TO WAKE UP
Cela faisait dix jours. Dix jours qu'elle s'était éveillée, succédée par bien d'autres. Elle avait déjà bien située les lieux, avait fait connaissance avec les habitants du camp et même avec les bêtes merveilleuses qu'Eirin avait aimablement voulu lui introduire. Tout se passait bien. Elle prônait la commodité, chaque acte en découlant... mais elle se sentait toujours superflue. En réalité, tout n'allait pas si bien que ça, d'ailleurs, comment cela pouvait réellement aller dans un tel contexte ? Et encore, elle n'avait éprouvé le pire ; elle ne s'avérait pas l'un des premiers éveillés. Mais il ne fallait pas se lamenter.
Cleo s'était décidée à aller, à son tour – comme Rose l'avait fait pour elle et Isha, à la voûte aujourd'hui, afin de pouvoir accueillir les nouveaux éveillés s'il y en avait. Elle savait combien cela pouvait être consolant d'être accueilli par quelqu'un susceptible d'apporter les réponses à leurs questions, qui se révèlaient toujours semblables. Où suis-je ? Que s'est-il passé ? Qui êtes-vous ? Et ces interrogations sont bien trop souvent accouplées à une certaine appréhension.
Lorsqu'elle pénétra à nouveau la voûte, elle déclencha sa lampe-torche. Et elle se remémora... lorsqu'elle avait évacué cet endroit, lorsqu'elle avait descendu ces mêmes marches, la même obscurité noyant toutes les pièces, … Cleo gravit l'escalier, et atteignit le niveau 1. Les quatre pièces recelant un bon nombre de cryopods, lui faisaient face, elle allait s'orienter vers la première salle, à l'extrémité gauche, lorsqu'elle ouït un bruit en provenance d'une des autres. Cela semblait provenir de la troisième, où elle se rendit sans plus attendre. Elle longea le couloir, dirigeant le rai de lumière blanche vers l'aboutissement de ce dernier, avant de pénétrer la salle. Son regard dévia d'un cryopod à d'autres.
« Il y a quelqu'un ? »
Elle focalisa la lumière de la lampe au sol, avant de s'enfoncer un peu plus dans la pièce, calmement. Oui, le calme était la clé de tout.
Cleo s'arrêta au niveau de la quatrième lignée de cryopods, et du coin de l’œil, distingua une forme, avant de tourner la tête en cette même direction. Puis un sourire vint étirer ses lèvres ; une femme se tenait contre le mur.
« Bonjour. »
Il ne fallait pas la brusquer, surtout qu'elle devait avoir la tête souffreteuse à cause de l'éveil – oh oui, elle s'en rappelait de cette satanée douleur, alors il fallait y aller doucement. « Je suis ici pour vous aider. Je m'appelle Cléo. Ne paniquez pas... je suis pacifique. »
Elle avait vaguement l'impression de se dépeindre de façon... animale. Mais tant pis, au moins c'était clair.
Hecate Jaeger
— Messages : 5 — Feat. : p'li, legend of korra — Réveillé(e) le : 26/02/2016
Sujet: Re: J+136 - Réveil de Lison, Erika & Hecate Dim 6 Mar - 21:47
Elle avait connu des nuits horribles. Des nuits d'intermittence où la demi-veille était condition sine qua non et où le moindre soubresaut devait t'ouvrir les yeux. Des passages à vide, entre les alertes et les missions au pied levé, entre les feux verts et les feux rouges. Des non-nuits en somme, où tu égrènes le sommeil seconde à seconde pour basculer en une déglutition de la léthargie à la vivacité. Mais des nuits comme celles-là ? Jamais. Et tant pis si ça n'était pas une nuit, ni même plusieurs, ni même aucune. Plutôt un état de stase dans un abîme de profondeur insondable duquel elle émergeait par la force des choses. La sienne était inexistante. Atonie musculaire. Pas moyen de bouger un doigt. Pas moyen.
La voix s'était tue. La porte s'était ouverte. Elle donnait sur un immense trou noir ou bien la vue d'Hecate était voilée par la douleur. La première étape était de se lever et son corps perclus de froid se refusait à tout mouvement, même sommaire ; du plomb jusque dans les orteils. Elle sentait le coup de chaud de son sang à nouveau en circulation, ce qui était extrêmement bizarre. Les battements de son cœur lui semblaient un bordel infernal qui explosait dans ses tympans et toutes ses facultés cognitives en hibernation s'éveillaient une à une dans un silence étonnamment fracassant.
D'abord, on se calme. On se remet dans le contexte. On essaye de comprendre la situation avec les informations dont on dispose et avec cette vieille éponge en phase de reconstitution qui nous sert de cerveau. Un séjour ? Le Cryolab ? Combien de temps avait-elle dormi, exactement ? On laisse tomber l'étape compréhension. Trop réfléchir lui filait une nausée qui se concrétiserait trop vite au vu de son état. À grand gabarit, grand temps de récupération.
Hecate ne put qu'attendre. Ses jambes finiraient bien par répondre. Le temps devenait prégnant et l'espace dense comme du béton : elle ne savait pas dans quelles circonstances, mais la vie continuait. Ses membres sortirent un à un de leur sclérose et elle put se hisser hors de sa cellule comme l'aurait fait un pauvre chien décharné après des mois de chenil. De là, elle s'écroula ventre à terre. Ce qui fonctionnait le faisait au ralenti, ses nerfs se déroulaient fibre après fibre, et une seule option viable se présentait à sa carcasse hagarde le temps qu'elle recouvre ses sens : ramper.
Hécate se traîna un moment sans savoir où, entre ces "Cryopods" aux airs de cercueils. Lorsqu'elle en aurait les moyens physiques, il allait falloir qu'elle récupère ses affaires. Peut-être qu'elle en saurait un peu plus. Pour l'heure se sentait comme Beatrix Kiddo sur le sol de l'hôpital après quatre ans de coma. Heureusement elle n'était ni enceinte, ni en quête de vengeance. La quête de la pleine possession de ses moyens suffirait pour l'instant.
Erika Kaldane
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Sujet: Re: J+136 - Réveil de Lison, Erika & Hecate Lun 7 Mar - 16:39
Awakening
No, this is Earth ...
J'avais coupé ma respiration, alerte à ce nouveau danger potentiel. Tant que j'étais incertaine de ma localisation et de si j'étais entourée d'alliés ou d'ennemis, je resterai prudente quoi qu'il arrive. J'avais eu le temps de récupérer mon énorme couteau, que je gardais en main, en cas d'agression. Un rapide coup d’œil depuis ma cachette me permit de confirmer qu'une silhouette féminine s'approchait. Ma vue encore trouble, c'est tout ce que je pouvais dire à l'heure actuelle. Cependant elle ne semblait pas être sur ses gardes et se diriger droit vers ma cachette, sans aucune hésitation. Après tout, il y avait encore ma combinaison au sol, que j'avais laissée là dans la précipitation, ne me laissant qu'en sous-vêtements très féminins. J'attendais, le rythme cardiaque calme, l'adrénaline me réveillant un peu qu'elle ne s'approche. J'avais le poing serré sur le manche de mon arme, mais le choc causé par ce que je venais de voir me fit le lâcher au sol, retentissant dans un écho. C-Cette femme …
Elle me salua avec un grand sourire, pas stressée, le plus naturellement du monde. Elle repris la parole, alors que mes yeux s'écarquillèrent de plus en plus. Tout ce que je pus entendre fut « je suis ici pour vous aider ». Mais … Si c'était bel et bien elle, que j'étais morte et que nous nous retrouvions enfin, pourquoi me vouvoyer ? Si certains traits de son visage restaient flous, j'en étais certaine : cette femme qui se tenait devant moi, cet ange, était Edelweiss, ma femme décédée. Même gabarit, même tête, pratiquement la même coiffure et longueur de cheveux, de la douceur dans ses paroles … Il n'y avait que ses habits qui étaient vraiment différents. Oh, j'imagine qu'au paradis, nous avions le droit à une nouvelle garde-robe. Je m'approchais en titubant, la main qui tenait précédemment mon énorme couteau avancée vers elle, un sourire commençant à se peindre sur mes lèvres. Ma tête tournait, mais mes yeux étaient rivés sur les siens.
« E-Edel ... »
Je n'y croyais pas. J'étais comme aveuglée par cette vision divine, me montrant ma femme décédée. Alors, j'étais réellement morte … Cela ne me posait aucun problème, tant que j'étais réunie avec celle que j'aime. Tout proche d'elle, je glissais stupidement à cause d'un vertige sur ma combinaison, attrapant la femme au passage, tombant sur elle. Ma tête me faisait extrêmement mal puisqu'elle venait de se cogner. Une de mes mains s'étaient placées juste à temps derrière celle de l'ange, lui évitant d'être blessée. Complètement étalée sur elle, je me relevais un peu, avant de l'observer quelques instants. Même s'il semblait y avoir quelques différences, c'était selle, à n'en pas douter. Je ne pus m'empêcher de me jeter littéralement sur ses lèvres et l'embrasser, caressant son corps vivement, sans aucune gêne, heureuse de la retrouver. Mon poids la plaquait littéralement au sol, l'empêchant de faire quoi que ce soit, vu la différence de gabarit. Flanc, bassin, cuisses, poitrine … Ouvrant à nouveau l’œil, relevant ma tête pour observer son visage, je pus constater quelques points bien moins enchanteurs. Le petit grain de beauté d'Edelweiss sous sa lèvre n'était pas là, et ses yeux avaient une couleur différente. Qu'est-ce que … Finalement, je compris mon erreur, et je me propulsais en arrière, violemment, comme subissant une décharge électrique. Tombant à nouveau, je me blessais cette fois la cuisse contre la lame aiguisée de mon arme, ce qui me fit grimacer et retenir un juron de douleur.
« Kkhgh ... »
La pointe s'y était plantée, et une longue estafilade barrait ma cuisse droite. Au pire, cela ferait une cicatrice de plus parmi celles qui parcouraient mon corps. Restant ainsi, appuyée sur les mains, jambes allongées à quelques mètres de l'ange qui n'était pas mon ex-femme, je repris la parole difficilement, à cause de l'aridité de ma gorge.
« Pardon, je … Je t'ai prise pour ... quelqu'un d'autre. D-de l'eau … S'il te plaît ... »
Ce fut tout ce que je pus articuler, alors que j'essayais de retirer en serrant les dents la pointe de mon arme enfoncée dans ma chair. Du sang coulait, mais aucun son de douleur ne franchit mes lèvres nouvellement humides, grâce au long baiser fiévreux que j'avais volé à cette femme. Je me sentais extrêmement coupable et m'en voulais personnellement de l'avoir confondue avec l'amour de ma vie. Puis, je compris fatalement que je n'étais pas au Paradis, ni en Enfer, j'étais toujours sur Terre, bien vivante. Evidemment … Je frappais violemment du poing le sol métallique en signe de mécontentement. Toujours grimaçante, je me demandais dans quelle merde je m'étais fourrée. Je ne doutais pas que j'allais bientôt le savoir …
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Sujet: Re: J+136 - Réveil de Lison, Erika & Hecate Mar 15 Mar - 15:25
▬ IT'S TIME TO WAKE UP
Elle ne s'attendait pas à ça.
C'est vrai, au début, elle n'escomptait pas que la nouvelle éveillée lui retourne un bonjour – se rappelant parfaitement à quel point il était difficile de délivrer le moindre son en sortant tout juste du sommeil cryogénique. Mais, tout s'enchaîna un peu trop rapidement ensuite. Le couteau qu'elle serrait entre ses doigts tomba lourdement à terre, et la scientifique vit l'avènement d'un choc plomber le visage de la femme qui lui faisait face. Jusqu'ici tout semblait plutôt normal ; elle ne savait pas où elle se trouvait, et ne connaissant pas Cleo, il était normal qu'elle s'en méfit. Puis une main s'avança en sa direction, un sourire naissant sur ces lèvres inconnues, et une parole qu'elle ne parvînt à déceler.
Et puis, elle n'eut pas le temps de tout comprendre. Cleo se retrouvait au sol, n'ayant quasiment pas ressenti la chute, l'arrière de son crâne n'ayant établi le contact avec le béton dur, mais elle sentait un poids l'écrasait. Par réflexe, elle avait fermé les yeux, et décida alors de les rouvrir. Elle revit alors, au-dessus d'elle, cette femme qui la contemplait, et qui finit par se jeter pleinement sur sa bouche. Cleo resta interdite alors que les mains de cette nouvelle personne commencèrent à se balader sur elle.
Mais qu'est-ce que ? …
Elle n'était pas du genre biche effarouchée, mais là, elle s'avérait surprise, perdue, … Elle avait l'impression que son cerveau fumait, et qu'il n'y avait aucune échappatoire... jusqu'à ce que, brutalement, elle se propulse à une certaine distance d'elle. Cleo se redressa lentement, légèrement abasourdie.
Elle resta quelques instants, immobile, son regard d'ambre vert fixant un point éloigné. Et quand elle entendit la dernière réplique de celle qui s'était, précédemment, jetée sur sa personne, elle cilla nerveusement et secoua la tête comme pour reprendre conscience. Puis, elle la scruta, les dents serrées, retirant le couteau qui s'était engouffré dans sa chair.
Mais bon sang, qu'est-ce qu'elle foutait ? Cette personne venait de se blesser et elle ne le réalisait quasiment pas. Elle était là pour l'aider !
Une légère perte de sang froid, rien de plus, elle se disait, en s'approchant assez maladroitement de la brune. Ses fines mains empoignèrent fermement le bas de sa robe, et d'un geste vigoureux – ce qui pouvait plutôt étonner, elle en déchira un long morceau. Cleo s'agenouilla, sortit une gourde de sa besace, et l'ouvrit, avant de verser un peu de son contenu sur la plaie défigurant la cuisse de la nouvelle éveillée. Cela fait, elle l'entoura à l'aide du morceau de tissu qu'elle tenait entre ses doigts, et fit un nœud assez solide afin que cela ne glisse pas.
Son regard dévia nerveusement vers le sien, avant de se rabaisser quasiment tout de suite vers ses mains, qui s'avancèrent vers elle afin de lui présenter la gourde remplie d'eau.
« Ah, désolée, tenez... »
Elle se sentait nerveuse, cette femme l'intimidait quelque peu, mais malgré elle, ses yeux se baladèrent sur le corps nu-... nu ? Elle venait de le remarquer. Sa musculature impressionnante ne s'avérait recouverte que de minces sous-vêtements... et qu'est-ce qu'elle faisait, là ? Elle n'était pas là pour ça. La petite brune prit une grande inspiration, avant d'expirer bruyamment, comme pour faire disparaître toute cette histoire qui faisait dérailler son cerveau. Son sang-froid revenu, elle releva le regard vers elle.
« Je suis Cleo... et vous ? Je suis encore une fois désolée, mais je vais devoir vous annoncer quelque chose de plutôt … terrible. Mais d'abord je souhaiterais m'assurer de quelque chose de plus important... euh... comment vous sentez vous exactement ? Migraines ? Nausées ? Vertiges ? ... »
Elle mélangeait encore un peu ses idées, ses propos n'étaient pas structurés mais tant pis... de toute façon cette femme avait autant perdu son aplomb qu'elle. Elle n'était d'ailleurs pas certaine qu'il fallait revenir sur ce qu'il s'était passé... Mon dieu, elle ne s'était jamais sentie si égarée.
Erika Kaldane
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Sujet: Re: J+136 - Réveil de Lison, Erika & Hecate Dim 27 Mar - 17:56
Awakening
Fuck this !
Mes sens m'avaient trompée. Ce n'était pas Edelweiss que j'avais en face. Je n'étais pas morte non plus. Ce n'était pas le paradis, ni l'enfer. C'était toujours le plancher des vaches, sur lequel je venais de me réveiller d'apparemment un très long sommeil cryogénique. Tout cela, je l'avais compris lors de ce baiser volé à cette jeune femme innocente. Plus qu'un baiser, je l'avais juste sauvagement attaquée comme un taulard récemment sorti de prison. Ma punition ne se fit pas attendre : mon plus fidèle allié, mon propre couteau, lacéra mes chairs et se figea dans ma cuisse. Pestant contre ma propre stupidité, j'avais retiré l'arme de là où elle s'était logée, rageant, tapant du poing sur la structure métallique du sol. J'avais visiblement choqué la jeune femme par mes actes, puisqu'elle semblait ailleurs, comme figée l'espace de quelques instants, avant qu'elle ne reprenne ses esprits suite à ma demande pour avoir de l'eau. Elle hésitait, elle transpirait la nervosité et c'était normal. Après tout, elle venait de se faire sauter dessus par une inconnue. Je la remerciais d'un hochement de tête, fermant les yeux le temps d'avaler ces longues gorgées bienfaitrices, jusqu'à vider entièrement la gourde d'une traite.
Malgré tout, je sentais son regard posé sur moi, m'examiner sous toutes les coutures. D'ordinaire, cela ne me posait pas plus de souci que cela, mais cette fois, c'était différent. Cette femme me perturbait à cause de sa ressemblance avec Edel. Une ressemblance tellement infime que j'avais pu les confondre, chose inimaginable pour moi. Rouvrant les yeux, posant la gourde à côté, je repris mon souffle, et évitais de regarder l'inconnue, encore trop perturbée par cette ressemblance. Je l'écoutais se présenter – Cleo donc … - et me teaser quelques annonces apparemment peu enjouées. Elle s'inquiéta aussi de mon intégrité physique. Je marquais une pause, hésitant à la regarder dans les yeux, laissant de longues secondes marquer un blanc entre nous. Blanc que je finis par briser.
« … Erika. Et ça va, je vais bien. J'ai connu pire. »
Elle avait fait un bandage avec le bas de sa robe pour contenir mon saignement, alors tout allait bien à présent. Essuyant sur le pansement la lame de mon couteau, je le rangeais dans son fourreau et me relevais à l'aide du mur principalement. J'entrepris d'avancer doucement vers le conteneur de mes affaires, commençant à me rhabiller. Si je pus enfiler mon débardeur sans problème, j'avais encore du mal à garder mon équilibre, et m'appuyer sur ma jambe nouvellement blessée alors que je venais à peine d'émerger d'un très long sommeil me posait problème. Cela m'ennuyait vraiment de demander de l'aide à Cleo pour ce genre de chose, surtout compte tenu de ce qu'il venait de se passer, mais malgré tous mes efforts, je n'y arrivais pas. Grognant d'irritation, je fis claquer ma langue sur mon palais avant de soupirer longuement.
« … Tu peux m'aider à enfiler correctement mon pantalon, s'il te plaît ? Tu pourras en profiter pour me parler de ces mauvaises nouvelles ... »
Je restais donc là, à m'appuyer sur le conteneur, fuyant toujours Cleo du regard, préférant observer les alentours pour éviter de croiser son regard. Non Erika, ce n'est pas Edelweiss, arrête d'y penser !