Sujet: J +103 - Réveil de Jazmine Ypung Dim 31 Jan - 11:05
Cryopod n°5 || segment n°2B
Aussi soudain que peut-être un réveil, vous n'en avez jamais vécu comme celui-ci. Vous vous sentez engourdi, comme coincé dans un état de semi-éveil, avec la bouche pâteuse et vous devez déployer toute les ressources que peut contenir votre corps pour simplement ouvrir les paupières. Une voix féminine délivre alors un message, sur un ton calme et posée mais artificiel.
«
Invité, vous arrivez au terme de votre séjour dans un cryopod de la société Cryolab. Il se peut que vous ressentiez un léger malaise et/ou des étourdissement en ré-intégrant l'atmosphère extérieure. Vos effets personnels vous seront rendus à l'aide des compartiments usités à votre arrivée ici, se trouvant sur la droite de votre pod. La société CryoLab vous souhaite un agréable réveil.
»
Le message se termine et vous entendez un bruit de succion. La porte s'ouvre.
Citation :
Vous venez de passer un temps indéterminé à l'intérieur d'un cryopod, dans un état de sommeil cryogénique - et ça laisse des traces. Lorsque la porte s'ouvre, vous êtes toujours dans un état de refroidissement extrême. Vous allez passer un sale moment à la sortie, votre cerveau - affolé - n'a pas encore retrouvé les pleins pouvoir sur votre corps.
Vous allez être déboussolé, vous pouvez paniquer, vomir, vous évanouir, trembler etc... Les effets du sommeil cryogéniques peuvent mettre un quart d'heure comme deux, trois jours pour s'estomper.
Une fois sortis des cryopods, et un tant soit peu remis de votre réveil, vous pourrez voir qu'il y a un couloir d'ouvert, un couloir qui mène à une pièce centrale. Mais.... Où peut bien se trouver la sortie ?
hrp : Une fois votre réponse écrite, vous êtes libres de commencer le RP dans les autres zones. Vous pouvez aussi poursuivre ce sujet-ci pour davantage d'immersion.
Sujet: Re: J +103 - Réveil de Jazmine Ypung Dim 31 Jan - 11:43
Jour 104 Jour 0
_ Tu étais tombé sur le sol froid de la salle de cryogénisation 2B à une heure difficilement identifiable. Le lieu est sombre, faiblement éclairé. Tu ne te rendais compte de la température que pouvait atteindre ton corps à ce moment précis, puisque la différence entre le climat présent dans cette salle et le climat que pouvait atteindre ton sang sont bien distincts. Et ça te pique, de partout. Tu réalises difficilement ce qui se passe, ton cerveau semble se battre pour quitter un sommeil paradoxal qui aurait duré trop longtemps. Tu réalises que ton cœur est en accéléré et tu peines à respirer. Tu as difficilement conscience des bruits qui t'entoure, celle d'une femme à la voix monotone voir robotisée. Elle dit ton nom, mais c'est à peine si tu ouvres un œil. Ton corps est toujours sur le sol, comme si il ne répondait plus, et tu contractes les muscles pour arrêter ces douleurs sur ton corps. Finalement le froid semble se calmer, combien de temps cela aura prit ? Bien une heure, mais personne peut vraiment te le dire, pas même toi qui n'a que à moitié conscience du temps qui s'écoule. Peut être qu'une minute pour toi en parait dix fois plus. Quand on est dans ton état, il est difficile d'avoir une bonne conscience. Tu peines à parler, tu ne sais pas si cette impression de vouloir aller aux toilettes est réelle, tu ne sais plus grand chose. Tu n'avais jamais ressenti tout ça avant, c'est étrange. Mais ton cœur finit par reprendre un rythme normal, bien que ta tête tourne de plus en plus. Tu ne sais pas si il serait intelligent de te relever maintenant, d'ailleurs tu ne sais pas si tu penses réellement. Ton corps est lourd. Tu ouvres les yeux, un peu vite, et tu met un certain temps avant de comprendre que ce qui est en face de toi, est une sorte de machine, ouverte, vide. Tu ne comprends pas vraiment. Pas encore assez pour te mettre à paniquer. Ton corps te redit de te coucher et c'est ce que tu fais, posant ta tête sur le sol comme si elle ne répondait plus. Tu ressens une envie de manger, ta langue est pâteuse, ta gorge extrêmement sèche. Alors tu essayes de parler, d'ouvrir en grand la bouche, mais un son à peine audible en ressort. Tu entends toujours en lointain.
_ Puis tu entends comme un bruit. Un bruit de pas qui se rapproche. Mais pas le courage pour lever la tête et regarder.
Maël Warden
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Sujet: Re: J +103 - Réveil de Jazmine Ypung Dim 31 Jan - 23:09
Feat Jazmine ~
Wake up, you're one of the last pieces of my past life ~
Voilà quelques jours que Maël était retourné sur les lieux de son éveil, examinant les crypods par simple curiosité scientifique ainsi qu'une drôle de fascination. Pour retrouver son frère, ou quelqu'un qu'il connaissait, aussi. Lors de son refroidissement, il n'avait évidemment pas eu le temps de le faire, et selon lui, c'était presque un blasphème de ne pas les inspecter, de la part d'un fanatique de sciences fictions. L'humanité parlait de ces capsules depuis des centaines d'années, fascinés par une telle perspective de survie. Et lui, il avait pu le tester, tout comme tant d'autres éveillés ou encore endormis à l'heure qu'il était. Etait-ce une bénédiction ou une malédiction ? Il ne pourrait pas encore répondre à cette interrogation.
Comme on pouvait s'y attendre, Maël avait commencé à inspecter le segment d'où il venait, le 2B. C'était en y entrant qu'un visage s'assimila à un souvenir, souvenir qui le frappa comme un bloc de béton en pleine face. Au fond ce la pièce, se trouvait ce fragment de mémoire qui prenait la forme d'une femme aux traits fins et aux longs cheveux noirs. C'était... sa voisine. Celle qui vivait à côté de chez lui à Wooden Cove, qu'il avait croisé de temps à autres mais à qui il n'avait pas vraiment adressé la parole jusqu'ici. Maintenant, il s'en souvenait. Jazmine... un truc dans le genre, mais son nom de famille ne lui revenait pas. Ah, c'était marqué Ypung, sur le pod. Ils s'étaient retrouvés tous les trois, elle, son frère jumeau et lui-même, à chercher ce lieu, lorsque le monde était en sang et en flammes. Après la découverte de ce visage familier, le jeune artiste avait prit pour habitude de passer à la Voûte au moins une fois par jour pour s'y promener, mais surtout dans l'impatience de retrouver quelqu'un faisant partie de son passé, peu importe l'implication de la personne dans son ancienne vie. C'était en quelque sorte un point d'accroche, une façon de se rassurer en ayant un élément familier dans sa nouvelle vie, hormis ses effets personnels.
Et un beau jour, ce qu'il attendait se réalisa. Maël errait seul dans la Voûte, mains dans les poches, et passa en dernier dans le 2B, comme d'habitude. Il poussa la lourde porte, et il la vit, étalée sur le sol. Sûrement figée et gelée. L'expression de Maël s'éclaira. Le jeune homme ne se fit pas prier et, d'un pas énergique, il alla chercher le plaid écossais qu'il avait calé entre deux pods, en prévision de ce jour. Il s'accroupit près de sa voisine et, avec un sourire rassurant, l'aida lentement à se redresser en position assise, pour ensuite passer le plaid autour d'elle.
-Ne fais pas de mouvements brusques... Est-ce que ça va aller ?
Il frictionna les épaules de le jeune femme sans trop forcer pour ne pas trop enflammer ses membres endormis, dans l'idée de tenter de la réchauffer un peu, puis reprit d'une voix calme et rassurante.
-Si t'arrives pas à parler, hoches simplement la tête, ça suffira.
Sujet: Re: J +103 - Réveil de Jazmine Ypung Dim 7 Fév - 13:15
Jour 103 Jour 0
_ Tu n'avais pas remarqué au début l'arrivée du garçon. En fait tu ne remarque rien. Pas même la combinaison que tu portes sur toi et qui ne t'appartient pas. Soudain, quelque chose semble t'obliger à t'asseoir. Un chose est à tes côtés, elle te touche, et te couvre d'une sorte de couverture -elle n'est pas très chaude mais c'est suffisant- Tu ne reconnais pas tout de suite ce garçon qui t'aide à te réchauffer. Sa voix fait écho dans ta tête, elle résonne fortement et tu t'obliges à serrer les dents pour ne pas penser à cette douleur aigüe qui te submerge. Pourtant il parle tout bas, mais le moindre bruit te donne des maux de tête. Si tu n'arrives pas à parler, hoches simplement la tête. Tu ne saisissait pas tout, mais ton visage se mit à se pencher en avant pour faire signe que tu l'entendais un peu. Non, en effet, tu n'arrivais pas à parler. Tu avais beau te forcer un peu, essayer d'ouvrir la bouche et en rejeter un son, tu ne sortais qu'un bruit de voix séchée difficile à entendre sans crisser des dents. Et puis vient le moment où se pose des questions : où nous sommes ? pourquoi je suis dans cet état là ? qui es-tu toi ? qu'est-ce qui se passe ?
_Tu soulèves un peu la tête pour voir autour de toi. Tu vas déjà un peu mieux mais il te faut encore du temps avant de bien tout cerner. Tu regardes cette chose à vos côtés, une sorte de grande machine, ouverte et vide. Tu plisses les yeux, tu fronces les sourcils. Tu as l'impression d'être dans ces films que vous regardiez à l'intérieur de lunettes spéciales ... Mince, les mots ne te viennent plus dans la tête. Tu as mal. Tu lèves un peu la main jusqu'à poser tes doigts sur ton front, plissant les yeux de douleur. « ... Mal ... » Puis tu réalises enfin que tu n'es pas chez toi, au chaud, sur ton canapé. Tu n'es pas à un endroit que tu connais. Tu écarquilles un peu les yeux et tu te tournes vers cette personne à côté de toi.
_Tu t'écartes brusquement en réalisant enfin que tu étais trop proche d'une personne que tu connais à peine ... à peine. Son visage te dis vaguement quelque chose; mais c'est trop lointain.
Maël Warden
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Sujet: Re: J +103 - Réveil de Jazmine Ypung Sam 13 Fév - 12:33
Feat Jazmine ~
It's like a hangover, you'll be fine ~
Son hochement de tête était bref, mais ce fut suffisant pour faire comprendre à Maël qu'elle répondait plus ou moins à sa question, qu'elle était ne serait-ce qu'un peu réceptive à son environnement. Dans tous les cas, elle s'était mise à observer la pièce, ce qui était bon signe. Elle était même parvenu à esquisser un mot. Mal. Maël ne put s'empêcher d'exprimer une moue navrée. Ouais. Lui aussi, il était passé par là, et encore, il n'avait pas été aussi réactif qu'elle. Peut-être même avait-il mit plus de temps à se redresser. Puis elle s'était éloignée précipitamment de lui, la surprise se lisant dans ses yeux. D'après ce qu'il était capable de lire dans ses yeux, elle n'avait pas l'air de le reconnaître. Sa mémoire devait être encore un peu dans le flou. Accroupi sur le sol, Maël passa une main dans ses cheveux, ne sachant pas trop comment gérer la situation. S'il avait attendu qu'elle se réveille pendant tout ce temps, il n'avait pas vraiment réfléchi à comment gérer ses réactions, les marmottes étant assez imprévisibles au réveil. Il s'était dit qu'il y réfléchirait le moment venu, se laisserait guider par la situation. N'esquissant plus un geste vers sa voisine, il décida qu'il était temps de tenter de lui rafraîchir un peu la mémoire. Tester, pour voir si ça allait marcher. Dans le pire des cas, Maël aviserait.
-Maël Warden.
Il sourit. De toute manière, Maël ne faisait que sourire, il ne connaissait pas la mauvaise humeur, ou très rarement. La narration aimait bien ce terme, actuellement.
-Je sais pas si tu te souviens de moi, on a jamais vraiment discuté avant, mais mon nom devrait te dire quelque chose. J'habitais à côté de chez toi à Wooden Cove, on était voisins.
Puis il tendit la main dans sa direction, dans l'optique de l'aider à se relever ensuite.
-Tu veux bien me laisser t'aider ? Il faut que tu consultes des gens qualifiés capables de t'aider à te sentir mieux, et, si tu veux, je pourrais t'expliquer quelques trucs sur ce qui t'arrives actuellement, sur le chemin. Enroules-toi bien dans ta couverture, il faut te réchauffer.
Il tenta une plaisanterie, l'atmosphère étant un peu trop lourde à son goût.
-Allez, dis-toi que c'est comme une gueule de bois, ça va passer !
Sujet: Re: J +103 - Réveil de Jazmine Ypung Ven 19 Fév - 23:46
Jour 103 Jour 0
_ Mael Warden. Tu entends que de brefs paroles. Ça fait écho dans ta tête. J'habitais à côté de chez toi à wooden cove. C'est ce qu'il te dit. Tu arrives à comprendre quelques brides mais pas encore tout. Ramener. Je vais t'expliquer. Enroule toi bien dans ta couverture. Tu portes machinalement tes mains contre ce plaid qui te réchauffe déjà un peu plus et t'apporte psychologiquement du réconfort. Tu te sens déjà un peu mieux. Tu observes l'habit dans lequel tu es. Une sorte de combinaison sombre et coloré par des lignes. Tu ne cherches pas plus à comprendre, tu commences à te rappeler de quelques petites choses. Oui, ta vie, avant. Tu étais chez toi. Puis il y a eu quelque chose, tu ne sais plus vraiment quoi. Tu t'ai retrouvé là, dans cet endroit. C'est vieux ... tu as laissé quelque chose près de toi. D'important.
_ "c'est comme une gueule de bois" avait dit ton interlocuteur. Tu ne fais plus attention à lui, en tout cas le faire reviendrait à oublier ce à quoi tu penses présentement. Et tu n'as pas envie de perdre ce souvenir. Alors tu l'ignores complétement. Tu essayes de te lever par toi même sans utiliser la main du garçon comme appui. Tes jambes te font mal, tu souffres, la circulation de ton sang peine à s'habituer à la température. Ce sera pire en sortant mais tu l'ignores encore. Ta tête te dit d'aller vers ton cryopod, ce drôle d'engin vide. Tu poses ton regard vers ce petit coin à côté de là où tu semblais avoir été endormie, une sorte de bac. Il est ouvert. Tu poses sans trop réfléchir, presque instinctivement ta main dedans, tu y retrouves ton agenda ouvert, ton vieux stylo et ton téléphone. Tu portes tout contre de toi, à l'aide d'une main. L'autre sert à tenir ta couverture.
_ Tu retombes, mais maël semble vouloir t'aider. Tu ne sais pas trop. Tu te lèves difficilement, c'est très dur. « Excuse moi ... il me faut ... du temps. » Du temps pour comprendre, pour bien parler, pour réaliser. Tu tournes tant bien que mal la tête de part et d'autre de la pièce. Tu y aperçois des corps endormis dans les ... cryopods. Tu prends presque peur, tu ne sais pas vraiment comment réagir. Alors tu joues sur l'instinct, sur le moment, tu ne prends aucune réflexion avant. Tu recules. « Ou ? Quoi ? » Tu essayes de lancer des codes à ce garçon que tu reconnais enfin. Tu t'accroches à lui, au dernier espoir d'une ancienne vie. Ou l'espoir que tout est normal et que c'est simplement une mauvaise passe. Comme ... ouais, comme une gueule de bois. « Partir ... Sors moi ... de là. » Et vite.
Maël Warden
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S'il avait bien compris, elle voulait agir seule, sans son aide. Maël préféra attendre qu'elle reprenne ses esprits, car s'il la brusquait ou insistait trop lourdement, il y avait des chances qu'elle se mette à paniquer, encore trop déboussolée pour raisonner correctement. Lorsqu'il s'était réveillé, et une fois remit sur pied, il avait entendu quelques témoignages parlant de marmottes dégelées agressives au réveil, tout simplement par instinct de conservation. Alors, autant ne pas provoquer un tel comportement. Néanmoins, si elle décidait de quitter la salle sans lui, il ne resterait plus sans agir, car il se devait de la guider, de l'aider, et non d'être un simple témoin oculaire qui la surveillait de près pour ne pas qu'elle aille se perdre dans les divers couloirs de la Voûte. Enfin, à l'heure actuelle, la marmotte était en train de fouiller pour aller chercher ses effets personnels en titubant un peu. Maël l'observa attentivement, silencieux, attendant qu'elle reporte son attention sur lui. Lui laissant le temps de se familiariser avec les lieux, patient.
Maël fit un geste pour la rattraper quand elle commença à perdre un peu l'équilibre. Elle se releva seule. Maël se redressa, et balaya ses excuses d'un geste de la main.
-C'est rien. Je peux comprendre, ne t'inquiètes pas. Je suis aussi passé par là, et c'est... pas agréable du tout.
Tout n'était que banalité dans ce qu'il disait, mais que pouvait-il dire de plus ? Il n'y avait rien à ajouter. Tout était dans ce qu'elle ressentait actuellement, et tout ce qu'il avait ressenti lorsqu'il était à sa place, dans un état peut-être bien pire que le sien. Maël comprit vite qu'elle commençait à paniquer, réellement, cette fois. Elle demanda son aide. Il fit un pas dans sa direction, mais elle le prit de court, s'accrochant à lui comme on s'accrochait à une bouée de sauvetage, avec beaucoup moins de détresse, peut-être. Maël réajusta la couverture sur Jazmine, et, d'un bras réconfortant, la laissa s'appuyer à lui.
-C'est comme si c'était fait ! Allez, viens, marcher te feras peut-être du bien. Continues à t'appuyer sur moi, si besoin. Ou si vraiment t'en peux plus, je pourrais te porter... mais pas sur de longues distances... Je suis pas très robuste, désolé...
Tout en prononçant ces derniers mots, mi amusé, mi navré, Maël ouvrit la porte, et ils progressèrent lentement et silencieusement dans les couloirs sombres de la Voûte, qu'il connaissait par cœur maintenant. Quand ils passèrent les portes du hall, le jeune homme lui proposa de la laisser se reposer un peu avant de reprendre leur chemin vers ce nouveau monde qu'elle avait à découvrir. Il se demandait d'ailleurs comment elle allait réagir. Allait-elle perdre pied face à cette nouvelle réalité ? Être émerveillée ou horrifiée ? Honnêtement, il ne savait pas. Certes, il ne la connaissait pas assez pour être capable de le deviner, mais c'était aussi également parce que les réactions des nouveaux éveillés étaient souvent imprévisibles. Pensif, Maël se dit qu'il devait peut-être la préparer ne serait-ce qu'un peu psychologiquement à ce qu'elle verrait.
-Euh... Donc... T'aimes la science fiction et les univers post-apoca... Ouais, nan, ça, c'est un peu trop brusque, peut-être... ?
Il réfléchit un instant, cherchant ses mots.
-T'aimes les découvertes, et tout ce qui est renouveau ?
Pour être honnête, il ne savait pas trop par où commencer.
_ Pas agréable, c'est le mot. Tu essayes de t'appuyer du mieux que tu peux sur lui. Heureusement qu'il est là, avec toi. Il te rassure. Et puis même, il arrive a te faire sourire quand il te dit qu'il n'est pas très robuste. Tu essayes de le rassurer en répondant à ce qu'il te dit, pour montrer que tu commences à avoir une conscience. Tu restes près de lui, portée par ses petits bras, jusque la porte. Tu n'es pas très grande ni très lourde donc c'est pas bien difficile de te porter. Mais tu n'as pas envie d'être un poids, et puis il faut absolument que tu échauffes tes jambes avant que la circulation fasse des siennes. Tes yeux s'ouvrent sur un long couloir, sombre. Tu écarquilles les yeux; ça te rappelle étrangement quelque chose ces lieux. Mais c'est encore assez lointain. Tu te souviens que tu y avais été trainé, avec Maël justement .. Et d'autres personnes. Tu étais à Wooden Cove. Mais c'est comme si quelque chose au fond de toi te disait de ne pas t'en souvenir.
_ Maël s'arrête et te propose de te reposer. Le couloir est long. Tu acceptes, un peu intriguée. Et puis là ... Il se met à te parler de science fiction, d'univers apocalyptique. Il hésite, recommence : découverte et puis renouveau. Tu ne réponds pas, soupirant fortement. Tu le regardes un sourcils arqué, intriguée. Où veut-il en venir ? De quoi il parle ? Est-ce que c'est le bon moment pour en parler ? Dans ta tête tu penses que juste quelques semaines séparent ton réveil et le reste, le temps que la guerre se calme. Le ... Non, tu penses à trop de choses pour que ce soit logique dans ta tête. Tu te met à trembler, tu stress. « De ... De quoi tu parles, M ... Maël ? »
_ Tu l'observes. Il est mal coiffé, avec des vêtements abimés, presque déchirés au niveau des genoux. Ses mains sont usées, et il a des cernes sous ses yeux. Son état n'est pas normal et tu viens tout juste de t'en rendre compte. Tu paniques, mais tu essayes de rester calme. Ta voix est brisée : « Maël ? Qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Tu te met à tousser. Tu ne te force pas pas pour empêcher ça, sinon ta tête deviendrait encore plus douloureuse. Tu attends une réaction de sa part mais il est trop lent. Tu commences à t'énerver, nerveuse. « C-Combien de temps ? ... Combien de temps ? C'est ... C'est pas p-p-possible. » C'est bon, tu commences à réaliser. Tu veux voir dehors, tu veux vite comprendre.
Maël Warden
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Sujet: Re: J +103 - Réveil de Jazmine Ypung Jeu 3 Mar - 23:09
Feat Jazmine ~
This new world is harsh, but you can make it ~
Jazmine, adossée contre le mur là où ils s'étaient arrêtés pour faire cette pause, faisait face à un Maël qui faisait les cent pas tout en frottant pensivement la barbe qui commençait à naître sur son menton, en pleine réflexion. Il avait évoqué la science fiction comme exemple. De quoi il parlait ? Eh bien, il essayait de lui révéler la situation de la manière la plus douce possible, même s'il se doutait bien que, comme toutes les marmottes avant elle, elle n'allait pas couper au choc reçu lorsqu'on découvrait un monde qui n'avait plus rien à voir avec celui qu'on croyait avoir quitté depuis la veille. Lui, on lui avait expliqué tranquillement, quoique ses yeux avaient témoigné de cette réalité bien avant. Encore avait-il fallu qu'il fasse le lien, complètement déphasé qu'il était. On lui avait fait un briefing de la situation, et maintenant, c'était à lui de le faire pour une autre marmotte. Il connaissait plus ou moins la marche à suivre, mais on n'était jamais certain de comment une marmotte réagissait, car les nouveaux éveillés n'avaient généralement pas tout à fait récupéré leurs facultés rationnelles. Tout dépendait de la personne. Jazmine insiste. Elle finit par s'énerver, le silence de Maël l'inquiétant, sans doute. Se rendant compte de ce fait-là, le jeune homme rompit le cercle de ses pensées et lui fit face.
-Détends-toi, Jaz'... Je réfléchissais.
Facile à dire pour lui, qui était déjà passé par là. Il le savait bien, qu'il était facile de paniquer dans de telles conditions.
-On est ici... depuis un certain temps. Disons que le monde a sacrément évolué depuis qu'on s'est endormis, et... il s'est passé plus de temps que prévu, parce que ça n'aurait pas pu changer autant en quelques jours.
Il sourit en haussant les épaules, voulant paraître désinvolte, comme si tout ça n'était rien.
-En bien ou en mal, ce sera à toi d'en juger. C'est un peu comme toute chose, il y a du positif et... du négatif. C'est vrai que la vie n'est pas aussi simple qu'avant, mais on s'y fait. Enfin, pour moi, c'est le cas.
Il tendit de nouveau son bras vers son ancienne voisine de quartier.
-Bref, tu le verras de tes propres yeux. Reprenons notre chemin.
Maël lui fit traverser le hall, pour enfin déboucher dans le sas, et sortir de la Voûte, se retrouvant enfin à l'air libre. Maël s'était déjà fait spoiler la suite. Jazmine, elle, découvrait le monde qui l'entourait avec des yeux nouveaux, comme si elle jouait à un nouveau jeu vidéo, qu'elle découvrirait au fur et à mesure. La différence, c'était que, dans le cas présent, ce n'était pas un jeu, mais bien la réalité.