J+109 - Réveil de Claire Lovelady

— Messages : 729 — Réveillé(e) le : 14/12/2015

Cryopod n°2 || segment n°1A

Aussi soudain que peut-être un réveil, tu n'en avais jamais vécu des comme celui-ci. Tu te sens engourdi, comme coincé dans un état comateux, avec la bouche pâteuse et tu dois déployer une énergie phénoménale pour simplement ouvrir les paupières. Une voix féminine délivre alors un message, sur un ton calme et posée mais artificiel.

«
Invité, vous arrivez au terme de votre séjour dans un cryopod de la société Cryolab. Il se peut que vous ressentiez un léger malaise et/ou des étourdissements en ré-intégrant l'atmosphère extérieure. Vos effets personnels vous seront rendus à l'aide des compartiments usités à votre arrivée ici, se trouvant sur la droite de votre pod. La société CryoLab vous souhaite un agréable réveil.
»

Le message se termine et tu entends un bruit de succion. La porte s'ouvre.

Citation :: Vous venez de passer un temps indéterminé à l'intérieur d'un cryopod, dans un état de sommeil cryogénique - et ça laisse des traces. Lorsque la porte s'ouvre, vous êtes tous toujours dans un état de refroidissement extrême. Vous allez passer un sale moment à la sortie, votre cerveau - affolé - n'a pas encore retrouvé les pleins pouvoir sur votre corps.

Vous allez être déboussolés, vous pouvez paniquer, vomir, vous évanouir, trembler etc... Les effets du sommeil cryogéniques peuvent mettre un quart d'heure comme deux, trois jours pour s'estomper.

Une fois sortis des cryopods, et un tant soit peu remis de votre réveil, vous pourrez voir qu'il y a un couloir d'ouvert, un couloir qui mène à une pièce centrale.
Mais.... Où peut bien se trouver la sortie ?

hrp : Une fois votre réponse écrite, vous êtes libres de commencer le RP dans les autres zones. Vous pouvez aussi poursuivre ce sujet-ci pour davantage d'immersion.

「 Qui tollis peccata mundi ? 」 Le cri et les larmes d'une âme en peine

Claire & Savior

Le vide.
Il faisait noir. Terriblement sombre. Il n'y avait pas un bruit non plus, et seulement une sensation de fraîcheur contre sa joue. Était-elle morte ? Que s'était-il passé ? Est-ce qu'il y a quelqu'un ? Mais nul ne répondit à son appel silencieux. C'était une sensation très étrange que de ne pas se sentir soi-même, ne pas savoir où l'on est ou dans quelle position on se trouve. Peut-être était-elle en train d'expérimenter ce que l'on appelle "une terreur nocturne". Mais elle ne voyait rien non plus.
Claire ne s'en doutait pas, mais elle était étalée de tout son long à même le sol, sa tête ayant frappé le bitume avec violence alors que son cryopod l'avait relâchée. A aucun moment elle n'avait reprit conscience, jusqu'à ce la sensation de froid atteigne sa joue. Avant ça ? Rien. Elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle se trouvait.

Un lointain sifflement, après de longues minutes, lui parvint jusqu'aux oreilles. Il était si loin qu'elle se demandait si elle ne l'imaginait pas ; mais plus les secondes s'écoulaient, et plus elle l'entendait se rapprocher. Comme une alarme lui signalant qu'un danger imminent allait la frapper. Le sifflement devint si fort, si bruyant qu'elle n'entendait plus rien d'autre que cet horrible son et le battement affolé de son coeur.
Puis plus rien. D'un coup, ses yeux s'ouvrirent, et elle n'entendit rien d'autre que le bruit des machines et du silence. Elle voyait flou et mal, des petits points lumineux s'agitant dans tous les sens dans son champ de vision. Ses membres étaient engourdis, tétanisés, et elle ne parvenait pas à sentir le bas de son corps. Les articulations de ses doigts craquèrent alors qu'elle les pliait, mais elle ne les sentait pas. La panique, bien que présente, était comme un souvenir qu'elle ne comprenait pas. Tout était tellement vague qu'elle se croyait morte, dans un autre monde.

Depuis combien de temps était-elle allongée ici ? Si seulement elle pouvait le dire. Dans son champ de vision qui s'éclaircissait, elle pu distinguer quelque chose de rouge, sous sa tête. Quelque chose de collant. Quelque chose qui ressemblait vaguement à du sang. Elle devait avoir tapé la tête bien fort. La vision du sang la paniqua davantage et ce qui lui semblait lointain parut subitement tout proche et les larmes perlèrent au coin de ses yeux. Elle voulait hurler, crier, bouger, se relever, s'enfuir ; mais rien de cela ne lui était possible. Elle y mettait toute son âme, mais seules les larmes coulaient.

A l'aide ! Pitié, quelqu'un ! Je vous en supplie, aidez moi !

Lovelady Claire

HÉ MADEMOISELLE T'ES BONNE

Au début, il n'avait pas souhaité se rendre à la voûte pour aider les nouveaux éveillés et vérifier leur état de santé à la sortie du cryopod. Mais son rôle l'y avait obligé et maintenant, c'est devenu un automatisme. Il prend avec lui le même matériel médical, des couvertures chaudes et de l'eau, le tout dans un sac en toile usé. Il n'aurait jamais cru rendre service à la société dans le bénévolat le plus total, mais il lui faut bien s'adapter à ce nouveau mode de vie. Pour le moment.

Il déambule dans tous les segments de la voûte qui possèdent encore des cryopods occupés. Dans les salles répertoriées, il n'en reste plus beaucoup. Il ne trouve aucun signe de vie dans ces chambres sinistres, et alors qu'il est sur le point d'en quitter une, il entend un bruit dans celle d'à côté. Il sait déjà de quoi il est question, et s'y rend calmement, pour y trouver une jeune femme encore dans sa combinaison, écroulée au sol. Il s'approche d'un pas lent, et s'accroupie à côté d'elle pour la voir de plus près. Il détecte alors la présence de sang sur le sol, au niveau de sa tête.

— Tout va bien ? Tu es avec moi ? demande-t-il doucement, d'un air presque inquiet.

Elle a sûrement eu un choc à la tête en tombant. Il lui prend le pouls pour s'assurer qu'elle est encore en vie, et comprend qu'elle est consciente lorsqu'elle se met à pleurer. Il la prend par les épaules pour essayer de la redresser délicatement, et lui offre une couverture épaisse. Il essuie alors le sang qu'elle a sur le crâne, et trouve l'origine de la blessure. Superficielle. Elle est sûrement un peu secouée par le choc, mais elle semble s'en sortir plutôt bien, a priori. Il attend tout de même une quelconque réaction de sa part.

「 Qui tollis peccata mundi ? 」 Le cri et les larmes d'une âme en peine

Claire & Savior

Des pas se rapprochaient. Elle voyait, dans le flou de ses larmes, une ombre humaine relativement sombre qui traversait le couloir. Ami, ennemi ? Il ne semblait pas pressé et la lenteur de ses mouvements était décuplée par la panique de la jeune fille. Elle serra instinctivement les dents, puis ferma les yeux, ne voulant pas voir ce qui allait se produire par la suite.

A la place des coups et de la douleur, elle entendit une voix masculine lui demandant si elle allait bien. Dans le même temps, elle était soulevée et retrouvait plus ou moins la mobilité de ses bras. Elle sentait ses orteils, aussi. Ils étaient froids. Relevant le regard, elle vit un homme à la chevelure ébène et au regard pénétrant. Il ne semblait pas lui vouloir du mal, vu qu'il l'avait emmitouflée dans un drap et nettoyée à la tempe. Elle ouvrit la bouche, voulant parler.

« ... » Mais aucun son ne sortit. « ... ! »

D'une expression inquiète, elle vira à la panique totale. Ses mains, bien que tremblante, arrivèrent à sa gorge qu'elle attrapa maladroitement. Ses yeux écarquillés regardaient l'inconnu, mais bientôt se perdirent sur le décor de la pièce et là, elle se rappela. Elle se souvint des blouses, de devoir se changer, de la paniquer, des explosions. Elle essaya de parler, grimaçant de douleur, mais aucun son ne sortait. Elle ne pouvait pas l'accepter ni même l'envisager, alors ses mains, de ses faibles bras, se posèrent sur l'inconnu qu'elle repoussa. Elle commença à gigoter, voulant se défaire de son emprise, ses jambes donnant par moment des coups dans le vide qu'elle ne maîtrisait absolument pas. Lâchez moi ! Laissez moi partir ! Je veux rentrer chez moi ! Témoin de sa propre faiblesse, elle tourne la tête vers le cryopod et tend le bras dans cette direction. Elle ne voulait pas se réveiller si c'était pour un monde où elle n'avait plus sa voix. Elle refusait catégoriquement ça.

Lovelady Claire

HÉ MADEMOISELLE T'ES BONNE

Il comprend qu'elle tente d'émettre des sons, qu'elle cherche à communiquer avec lui, mais sa voix semble figée. Elle se met alors à lui donner des coups, elle ne se contrôle plus, mais Wade la maîtrise rapidement en lui prenant les poignets, qu'il tient fermement dans ses mains. Ce n'est qu'une jeune femme, pas bien massive en plus de ça, il n'a aucun mal à retenir les coups. Il lui lance même un regard sévère pour lui faire comprendre qu'il faut casser tout de suite.

— Arrête de gesticuler comme ça, ça ne va pas arranger ton état.

Il ne comprend pas immédiatement la raison de ses débattements, mais il remarque qu'elle n'a toujours pas retiré sa combinaison, qui doit encore l'étouffer. Avec tout ça, la couverture qu'il avait soigneusement posé sur ses épaules est tombée négligemment au sol ; il la ramasse et l'enroule autour de la blonde, avec moins de délicatesse et de patience que la première fois. Wade veut bien s'occuper des nouveaux éveillés, mais il ne fait pas ça par pure sympathie. S'ils ne se montrent pas un minimum coopératifs, il perd vite patience.

— Commence par enlever cette combinaison, tu pourras te rhabiller après.

Il se lève pour aller prendre ses affaires dans le petit compartiment à côté du cryopod et les lui amener, mais il reste interdit devant ce qu'il y découvre. Une paire de... chaussures à talons aiguille, une petite robe très aguicheuse. Il lance un regard suspicieux à la blonde.

Wade fait peur et en plus il lorgne sur les fesses des petites filles en bas âges !

Tagada

L'inconnu l'attrape et la maîtrise, mais la panique se lit toujours dans le regard de Claire. Elle le fixe avec une peur profonde, comme s'il allait lui faire atrocement mal. Il remet de force la serviette sur ses épaules, et la jeune fille, au sol, parvient à s'asseoir bien que difficilement. Il la laisse là, puis va dans fouiller dans un box. Lorsque Claire voit ses affaires, elle a comme un long moment d'arrêt. Elle s'était déshabillée. Les gens l'avaient forcé à le faire car elle refusait. Elle avait sentit que quelque chose clochait et avait pris peur, mais elle avait quand même terminé dans ce cryopod. La blonde sentit à nouveau les larmes perler et elle baissa la tête.
Elle aurait voulu crier, hurler, mais aucun son ne sortait. Son stress atteignait un niveau si violent que dans sa tête, les images qu'elle revoyait n'avaient plus aucun sens. Elle ne différenciait plus la réalité de l'imaginaire et, alors qu'elle tentait de se persuader qu'elle dormait chez elle, le sol de cet endroit lui semblait plus froid que jamais. Rendez moi ma voix ! Je veux rentrer chez moi... Si un Dieu existait quelque part en ce monde, elle priait pour que ce dernier lui donne la possibilité de retrouver sa vie d'avant.

Difficilement, la blonde se traîna jusqu'au cryopod. Elle en attrapa le bord de l'ouverture et chercha à se hisser dedans. Il devait limpide qu'elle ne voulait pas se réveiller dans ce monde et qu'elle avait compris que tout avait changé. Elle s'en foutait de ce à quoi ressemblait le monde extérieur, elle n'avait pas sa famille, ses amis, ni sa voix.
Essoufflée, épuisée, elle lève lentement le regard vers l'inconnu, et explose en sanglot avant de se rouler par terre. Un réveil qui s'annonçait des plus difficiles. Autant pour elle que pour l'homme qui avait eu le malheur de la croiser dans cet état.

Lovelady Claire

HÉ MADEMOISELLE T'ES BONNE

— T'es une pute ? laisse-t-il échapper contre son gré.

Il n'y peut rien, la robe sulfureuse et les chaussures à talons vertigineux qu'il découvre dans le conteneur le mènent immédiatement à cette conclusion. Il faudra qu'elle se trouve un autre job, c'est plus trop d'actualité ce genre de pratique, pense-t-il sans le lui dire, jugeant que ce n'est peut-être pas le moment. Chaque chose en son temps. Pour l'instant, il doit gérer un état de panique critique ; une jeune femme incapable de s'exprimer autrement que par des pleurs de désespoir des coups dans le vent. Une fillette gâtée en plein caprice, à peu de choses près.

Il comprend néanmoins qu'elle s'exprime de cette façon car elle n'a pas d'autre moyen de le faire. Il a déjà vu plusieurs cas dont les sens ont mis quelques heures avant de s'éveiller, alors il est possible également que ses cordes vocales ne soient pas encore revenues à un fonctionnement normal. Elle s'écroule au sol une nouvelle fois, et Wade lève les yeux au ciel pour exprimer son agacement. Il lui mettrait bien deux claques, mais ce ne serait pas très professionnel. Au lieu de ça, il se penche à nouveau vers elle et l'observe quelques instants. Il profite d'une immobilité momentanée pour l'ausculter rapidement, avant de se prononcer, en espérant qu'elle arrive à l'entendre distinctement.

— Hé, du calme. Ton état est dû à la cryogénisation mais tout rentrera dans l'ordre bientôt, ce n'est qu'une question d'heures, voire de minutes. Alors arrête de chialer.

Le ton employé ne témoigne d'aucune agressivité, il essaye au contraire de la rassurer. Ne voyant pas d'autre solution pour la sortir d'ici, il passe ses bras derrière son dos et ses jambes et la soulève dans ses bras pour la transporter jusqu'à l'extérieur. Peut-être se montrera-t-elle plus coopérative de cette façon.

Wade fait peur et en plus il lorgne sur les fesses des petites filles en bas âges !

Tagada

Cryogénisation ? De quoi parlait-il ? De l'espèce de suppositoire géant dans lequel elle voulait retourner ? Non, ne le savait-elle pas déjà ? Depuis combien de temps ? Depuis quand ? Où ? Pourquoi ? Le flot de questions qu'elle voulait lui poser restait bloqué dans sa gorge et elle ne pouvait s'empêcher de penser que tout ceci n'était qu'un mauvais rêve. Un cauchemar horrible, très réaliste. Oui, seul cette explication pouvait justifier l'absence de sa voix.
Tenue par l'homme qu'elle regardait fixement, ses yeux finissent par se perdre dans le vague et elle baissa le regard jusque sur le sol, qu'elle ne voyait pas vraiment.

Et si elle ne se réveillait jamais ? Si sa voix ne revenait pas ? Comment ferait-elle ? Où étaient ses amis, ses soeurs, ses parents ? Subitement molle et vidée de toute volonté, elle cessa de ses battre. Elle se fait transporter en silence, et elle ne prononce aucun mot. La tête posée contre le torse de l'inconnu, elle se cloître, dans un silence mortuaire, faisant le deuil de la réalité. Non, définitivement, tout ceci ne pouvait pas être la réalité. Il lui faudra trouver un moyen de s'en sortir, de rejoindre les sien.

En un sens, la présence de cet homme la réconfortait. Il ne semblait pas lui vouloir du mal, et même s'il n'était ni doux ni gentil, il n'avait pas profité de sa panique. Claire, fermant les yeux, vint cacher son visage dans ses vêtements, ne voulant faire aucun bruit. Si seulement ce cauchemar pouvait s'arrêter dès l'instant où elle regarderait à nouveau le monde.

Lovelady Claire

J+109 - Réveil de Claire Lovelady

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