Son souffle entre ses bras avait été de plus en plus court ; Beaucoup trop court. De plus en plus loin, jusqu’à devenir complétement inexistant. Le dernier souffle de la bête coupa le sien à Sirius pendant quelque seconde. Il était si près du camp, mais il était trop tard. Le petit être était mort sans avoir rien pu faire. Là c’était un animal, mais ça aurait parfaitement pu être n’importe quoi ou qui d’autre. Il allait devoir mettre les bouchés doubles pour arriver que d’autre mort inutile ne se passe pas ainsi. Sa main ferma rapidement les yeux de l’animal et un rire assez triste sortit de sa bouche.

« J’voulais en appeler un Ration… J’crois pas que ça lui ai porter chance. »

Là c’était certain que ça ne lui avait certaine pas porter chance. Il caressa un peu la peau de la bestiole morte en se disant qu’effectivement pour le coup elle allait belle et bien finir en ration, mais pas elle aurait dû. Il jura un peu contre son incapacité et sans relâcher la marche pour rentrer au camp il tourna la tête vers Ezrah.

« Celui-là, avec tout ce qu’il a vécus aujourd’hui, j’crois que Survie lui ira bien en prénom. »

Il n’osa pas tendre la main pour le toucher, de peur de l’effrayer avec l’odeur de mort qu’il portait maintenant sur lui et qui allait commencer à monter.

« Tu pourras m’apprendre à vraiment chasser. J’sais m’battre, contre des humain, pas contre les choses dehors. On pourrait s’entrainer ensemble ? »

Il allait devoir se relever et garder la tête hors de l’eau car aujourd’hui ce n’était pas grand-chose, un simple avant-gout de la vie ici. Ce n’était qu’un Chobul, aussi triste que soit sa mort, ça ne restait qu’un Chobul, une créature sauvage qui avait de mauvaise rencontre.

Il fixa Ezrah un petit moment hésitant entre rire ou ne simplement rien dire. Il choisit de secouer la tête et de lui tapoter le bras. Oui, au vus de leur chance aujourd’hui il aurait pu ne pas lui demander d’aide, mais ne se fier qu’à un jour sans serais une erreur. En plus il était aussi responsable du désastre du jour. L’entrainement en commun ne pourrait qu’être bénéfique. Au pire des cas ça pourrait simplement lui vider la tête pour un moment avant de reprendre sa route après.

« Oui rentrons. J’pense qu’un truc dans son ventre lui fera du bien. »

Il caressa un peu le Chobul qui fit un geste en arrière suite à son odeur. Il grimaça un peu et regarda ses mains ainsi que ses vêtements plein de boue en soupirant.

« J’crois qu’en plus une douche chaude ne serait pas de trop. »

Cela serait toujours mieux que la pluie froide sur vos têtes. Les joies de la météo en tous les cas semblait être en deuil, peut-être un signe du destin ou simplement de pas de chance. Sa tête partait plus sur pas de chance. Il ne restait rien comme route à faire, tout irais bien.