I will be chasing a starlight Until the end of my life
Olivia n’arrivait pas à dormir, ce soir. La faute n’était pas à de terribles cauchemars, ou à un quelconque traumatisme : Elle semblait être épargnée du mal qui s’était abattu sur le camp. De ce qu’elle en avait entendu, un garçon s’était fait amputé du bras, l’un des premiers éveillés. La vérité, c’est qu’elle ne le connaissait pas assez pour être touchée par la tragédie. Et elle voyait bien au regard peiné des autres survivants que ça en était une.
Tandis que d’autres étaient plongés dans des songes horribles, elle se levait doucement de son lit, et enfilait sa paire de chaussure. Risquant quelques pas dehors, en chemise de nuit avec un short, elle frissonna à la température, mais se rendit tout de même hors de sa maison. Attirée par milles lumières, elle leva les yeux, admirant le ciel étoilé qui se dressait, majestueux, au dessus d’elle. Devant la peine, le malheur, et la tristesse qu’elle ne savait pas ressentir quand il n'était pas à son propos, être émerveillée par une nuit aussi belle la rassurait : Son coeur ne s’était pas fermé à toute humanité.
Marchant doucement, les yeux toujours au ciel, elle entendit un bruit non loin d’elle, qui eut effet de la ramener à la réalité. Elle chercha l’origine du son, d'un regard, avant d’apercevoir un jeune garçon qu’elle n’avait jamais vu jusqu’ici. Se permettant quelques pas vers lui, elle plaça une mèche de cheveux rebelles derrière son oreille, avant de dire :
— Tout va bien ? Tu as du mal à dormir aussi ?
L’idée qu’il souhaite être laissé seul ne lui avait même pas traversé l’esprit.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Mar 1 Mar - 0:04
Ft. Olivia
Depuis une semaine et un jour que Dienelt était là, perdu dans ce camp, plongé dans un cauchemar sans fin, il n'avait pratiquement pas dormit. De fait, les seuls fois où il était parvenu à fermer les yeux, d'horrible cauchemars l'avait réveillé. Et cette nuit ne fut pas différente des autres. Dienelt, terrassé par la fatigue, avait réussi à s'endormir instantanément. Mais son sommeil ne fut pas paisible, loin de là. Le jeune garçon s'agitait sous ses draps, se tortillait dans ce qui était censé être un lit, d'horrible scène se jouant derrière ses yeux fermés.
Il se réveilla en sursaut, un cri retenu de justesse, suspendu au bout de ses lèvres. Il hoquetait, cherchant son souffle, la poitrine comprimé et la respiration difficile. Il regarda les personnes dormant autour de lui, il n'en connaissait pas une seule. Il se leva doucement, le corps parcouru de frisson, le souffle court. Il enfila ses chaussures et attrapa son petit sac avant de sortir de là, cherchant l'air frais. Cependant, ce qu'il trouva derrière la porte ne le rassura guère. La nuit était tombé, plongeant le camp dans le noir et de mystérieux bruit provenant de la forêt raisonnant tout autour de lui. L'esprit encore embrumé par les cauchemars, il sursauta lorsque le vent secoua les branches autour de lui. Prit de panique, il partit en courant, s'éloignant aussi vite qu'il le pouvait des habitations.
Il courut encore et encore, ne sachant pas où il allait, avançant à l'aveuglette, jusqu'à ce que, d'épuisement et par manque d'oxygène, il s'effondre au pied d'un arbre. Il se recroquevilla là, le corps secoué de sanglots silencieux, la respiration sifflante. Il y resta pendant un moment, ses mains appuyé sur ses oreilles tentant de le rendre hermétique aux bruits qui l'entouraient. Sa respiration se calma difficilement, les battement de son cœur avec.
► Tout va bien ? Tu as du mal à dormir aussi ?
Une voix résonna dans le noir et il sursauta de nouveau. Il tourna vers celle-ci des yeux écarquillé par la peur, rempli de larmes difficilement contenu.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Mar 1 Mar - 13:48
I will be chasing a starlight Until the end of my life
À ses mots, Olivia vu le garçon sursauter. S’approchant à pas feutrés, pour ne pas le brusquer, elle lâcha un “oh” surpris quand il se tourna vers elle, les yeux embués de larmes. Il pleurait.
De sa vie, elle ne s’était jamais occupée de petits frères ou petites soeurs : Rassurer un enfant terrifié n’était pas dans ses habitudes. Pourtant, elle ne pouvait simplement pas tourner les talons et le laisser dans ses sanglots.
Une fois devant lui, elle s’accroupit pour être à sa hauteur, regardant son visage avec un sourire qui se voulait chaleureux et rassurant. Doucement, elle mit sa main sur sa joue mouillée par les larmes, et finit par lâcher d’une voix douce :
— Tout va bien, d’accord ? Ne t’inquiètes pas.
Elle n’était même pas certaine de ses propres mots, mais jouait parfaitement la comédie. Elle essuya les larmes de ses joues, puis retira sa main, avec ce sourire qui ne la quittait pas.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Mar 1 Mar - 15:26
Ft. Olivia
Un visage fin, encadré d'une magnifique crinière rousse, se trouvait devant lui. La jeune femme s'avança vers lui et s'accroupit, se mettant ainsi à sa hauteur. Un frisson lui parcourut involontairement le corps tandis qu'une main douce se posait sur ses joues, essuyant délicatement les quelques larmes qui parsemaient encore sa peau laiteuse. Il renifla un peu, chassant les dernières traces de sa frayeur tandis que, de nouveau, son rythme cardiaque s'apaisait. Bien, il avait réussi à contenir sa crise, tant mieux.
Si Dienelt n'avait aucun souvenir de son passé, il apprenait petit à petit à se redécouvrir. Le jour suivant son réveil, il avait enfin regardé ce que contenait le petit sac qu'il avait ramené de l'ancien Wooden Cove et y avait découvert un inhalateur ainsi que trois recharges. Si au début il s'était demandé pourquoi il avait ça en sa possession, il lui était vite apparut qu'il était atteint d'asthme. Cependant, il n'avait pas encore utilisé le petit appareil, préférant le garder en cas d’extrême urgence seulement. Il n'avait que trois recharge et savait pertinemment qu'il n'en trouverait pas ici. Et puis, apparemment, sa mémoire gestuel n'avait pas disparu. Il effectué des gestes inconsciemment, avec le professionnalisme de celui qui à toujours fait ça sans qu'il n'ait pourtant le souvenir de l'avoir déjà fait. C'était inscrit en lui.
La jeune femme lui sourit doucement, d'un sourire tendre et rassurant, qui acheva de calmer le garçon.
► Tout va bien, d’accord ? Ne t’inquiètes pas.
La voix était douce et chaleureuse et Dienelt se trouva à acquiescer sans même s'en rendre compte. Il déglutit un peu et se redressa, s'asseyant convenablement sur le sol humide. Si la chaleur était bien présente dans la journée, certaine nuit pouvait être un peu fraîche et inévitablement humide. De là où il était le garçon pouvait voir une partie du ciel étoilé, sans un seul nuage à l'horizon.
► Je... C-ça va aller, essaya-t-il de la rassurer à son tour, alors même que son corps tremblant démontraient tout les signe du contraire. Merci...
Un minuscule sourire de remerciement s'inscrivit sur ses lèvres, avant de disparaître. Ah ! Il était si fatigué... et pourtant incapable de dormir.
► Tu as fait un cauchemar ?
La question le surpris un peu. Mais en y réfléchissant bien, elle était pertinente. Bien sûr, il ne devait certainement pas être le seul à faire des cauchemars. Ni à ne pas pouvoir dormir, la présence de la jeune femme à ses cotés en était d'ailleurs la preuve. Et, même s'il était le garçon le plus jeune du camp - il y avait peu d'adolescent de son âge et il en était le seul représentant masculin - cela ne voulait pas dire qu'il pouvait s'apitoyer sur son sort. Ils étaient tous dans la même galère, lui autant que les autres.
Il répondit cependant à la question de la jeune femme avec un petit hochement de tête. Oui, il avait fait un cauchemar. A quoi bon le cacher, ça se voyait à des milliers de kilomètres. Resserrant sa prise sur ses genoux désormais plaqué contre son buste, il resta là, au pied de l'arbre, la jeune femme près de lui.
► Désolé, s'excusa-t-il pitoyablement, d'une voix encore pleine de larmes.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Mar 1 Mar - 18:24
I will be chasing a starlight Until the end of my life
Le garçon semblait se rassurer à ses paroles, ce qui eut effet d’agrandir le sourire d’Olivia : Si ce dernier continuait à s’allonger, il finirait bien par se détacher de lui même de son visage, n’y trouvant plus assez de place. On lui avait toujours dit que sa joie était communicative : Elle espérait que cette qualité n’avait pas disparu durant son sommeil cryogénique. Qui savait ce qu’elle avait perdu d’elle-même, tandis qu’elle dormait, errant rêve et silence ?
L’inconnu lui certifia qu’il se sentait bien, ce qui eut pour effet de faire reculer Olivia dans un geste plein de dramatisme, tandis qu’elle le fixait de haut en bas d’un air critique. En tant que bonne menteuse et comédienne, elle était tout aussi apte à déceler les mensonges des autres, et là, en l’occurrence, le garçon lui disait absolument n’importe quoi.
— Ah, je vois. Ce sont des larmes de joies alors. finit-elle par lâcher avec un geste qui disait “zut”, assumant son sarcasme jusque dans son jeu d’actrice.
Elle retourna au côté du garçon, à qui elle donna un coup d’épaule amical. Étant donné la force (ou plutôt la non-force) qu’elle possédait dans les bras, il n’avait du sentir qu’un bref chatouillement. C’était tant mieux : Certains Alphas au camp lui auraient probablement disloqué un membre avec ce même geste, tant ils semblaient se muscler au fil des jours. Non pas qu’elle regardait, bien sûr.
Jouant avec une mèche de cheveux rebelles devant son visage, qu’elle s’amusait à tresser et détresser (un geste qu’elle avait appris de sa mentor bêta, Jazmine), elle finit par répondre à ses excuses :
— Ce n’est pas grave. Tu as le droit de pleurer.
Elle haussa les épaules, et son regard dériva vers le camp, qu’elle essuya d’un regard soudainement moins joyeux qu’avant. Lentement, elle reposa les yeux sur l’inconnu, à qui elle dit :
— Avec tout ça, je ne me suis même pas présentée.
Le souffle nucléaire aurait-il emporté mes manières ?
— Je m’appelle Olivia.
Elle considéra le garçon un instant, puis rajouta:
— Isley. Olivia Isley. qu’elle suivit d’un hochement de tête solennel. Elle ne savait pas si il y avait plusieurs Olivia au campement, mais des Olivia Isley, il n’y en avait qu’une.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Mar 1 Mar - 23:26
Ft. Olivia
Apparemment, la jeune femme ne crut pas à son mensonge. En même temps qui y aurait cru. Avec des yeux rougit par les larmes et des tremblements incontrôlés secouant son corps comment pouvait-il aller bien ? Mais ce qui plut à Dienelt, c'est qu'au lieu de lui en mettre plein la tête pour un mensonge sans conséquences - du moins le pensait-il, la jeune femme entra dans son jeux.
► Ah, je vois. Ce sont des larmes de joies alors.
Un geste théâtrale accompagna sa tirade, exprimant sans doute une fausse déception et renforçant le comique de la situation. Il rougit un peu à cela, un sourire légèrement amusée sur les lèvres tandis que son cou s'enfonçait d'avantage dans ses épaules, signe évident de sa gêne. Il remercia le soleil de s'être couché, finalement, bien que le rouge de ses joues aurait aisément pu servir de phare tant il était présent. Après les larmes, la timidité puis la gêne. Il avait vraiment l'impression d'être une palette d'émotion ce soir.
Un léger coup d'épaule le ramena à la jeune femme qui s'était assise à côté de lui. Un légère bousculade espiègle, rien de plus. Le sourire du garçon s'accentua un peu et il tourna vers la jeune femme un regard curieux. Elle avait acceptée ses excuses et tourna ensuite un regard plus triste, mélancolique, vers le camp s'étendant plus loin. Dienelt voulu lui demander ce qu'elle avait mais il n'osa pas, de peur de l'embêter. Alors il attendit, la tête posé sur ses genoux de manière à ce qui puisse voir la jeune femme quand elle lui parlait.
► Avec tout ça, je ne me suis même pas présentée. Je m’appelle Olivia.
Elle s'arrêta un instant posant un regard un peu scrutateur sur le garçon, tant et si bien qu'il su qu'elle allait dire autre chose. Il ne la coupa pas, attendant patiemment. Tout vient à point à qui sait attendre, dit le dicton. Et il ne se trompa pas, puisque la jeune femme reprit sa présentation là ou elle l'avait arrêtée.
► Isley. Olivia Isley. Et tu es ?
Dienelt décolla sa tête de ses genoux et réfléchit un court instant. Etant amnésique, il n'avait pas encore l'habitude de se présenter et son propre prénom lui paraissait tellement inconnu qu'il en arrivait parfois à l'oublier. Ca pouvait sembler stupide à toute personne extérieur, lui-même en était conscient, mais c'était horriblement difficile à vivre. Apprendre son propre prénom par le biais d'une personne qu'il ne connaissait pas - qui ne le connaissait pas ! - c'était vraiment quelque chose de dur à supporter. De même que croiser des personnes qui le connaissait mais dont-il n'avait absolument aucun souvenir. Quand enfin son propre prénom lui revint, il le recracha difficilement, comme s'il parlait d'une personne inconnu.
► Dienelt. Hum... Dienelt N. Nimway. C'est ce qui est écrit sur le congélateur des sous-sol, expliqua-t-il en se référant à son cryopod.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Mer 2 Mar - 13:27
I will be chasing a starlight Until the end of my life
Olivia fronça les sourcils quand Dienelt dut se remémorer son propre prénom. Dans sa vie, elle en avait rencontré, des gens avec des mémoires promptes à la trahison, mais de là à oublier leurs appellations ? Croisant les bras, elle fixait curieusement le jeune garçon, réfléchissant en silence aux mots qu’il venait de lâcher. Appeler “congélateur” les cryopods découverts récemment l’avait perdu un instant, puisqu’il avait aussi trouvé un frigo, et un vrai congélateur pas du tout métaphorique, avec cela, lors de leur exploration du sous sol. Puis elle comprit de quoi il parlait vraiment, et le soupçonna d’avoir quelques trous de mémoire, comme le trou littéral dans la joue de cet Alpha qu’elle regardait d’un air désabusé dès qu’elle l’apercevait.
— Tu es amnésique ?
Et, sans attendre de réponse, elle continua :
— Tu n’es pas le premier, alors ne t’inquiètes pas. C’est seulement temporaire.
Nouveau sourire. Olivia était dotée d’une très bonne mémoire, alors imaginer ce que Dienelt ressentait lui était difficile. La certitude que ce n’était pas un état facile à vivre lui restait tout de même évidente : Le mieux qu’elle pouvait faire, c’était de le rassurer un peu. Levant les yeux au ciel pour en admirer les astres, elle poussa un soupir contenté.
— C’est bizarre. On en oublierait presque que des bombes nucléaires sont tombées.
Le ciel était si calme, si distant à tout ce qui pouvait bien leur arriver. Ils se battaient pour leur survie, chacun à sa façon, et la nature restait indifférente à leur douleur et leur peine. C’était dans le calme nocturne qu’Olivia relativisait le mieux, et leurs combats incessants lui semblaient fort insignifiants, quand elle regardait ces étoiles.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Mer 2 Mar - 16:45
Ft. Olivia
Olivia le regarda un instant, sans comprendre. Oui, il avait parlé de congélateur. Mais il ne se souvenait pas du nom que leur donnait les survivants. Ou plutôt, il s'en souvenait mais n'arrivait pas à considérer le fait que ce soit réel. Non, vraiment, Dienelt préférait se croire en plein cauchemars plutôt que de penser que son amnésie, le camps qui les entouraient, les arbres et plantes inconnu et parfois démesurés, que tout ça était réel. C'était enfantin et peut-être déconseillé considérant la dangerosité des lieux mais c'était ça ou un véritable pétage de plomb. Il ne se connaissait pas encore assez mais il savait qu'il n'était pas encore capable d'accepter ça.
► Tu es amnésique ? Tu n’es pas le premier, alors ne t’inquiètes pas. C’est seulement temporaire.
Dienelt voulu la croire. Mais il n'y parvint pas. Il avait entendu parler d'une certaine personne qui était, elle aussi, amnésique et qui n'avait toujours pas retrouvé ses souvenirs, alors même qu'elle était ici depuis plus longtemps que lui. Mais ne disait-on pas que l'espoir fait vivre ? Alors il accepta le soutient de la jeune rousse sans sourciller, lui adressant un petit sourire.
► J'espère que tu dis vrai... En tout cas, je ferrais tout ce qui est en mon pouvoir pour me souvenir !
Une nouvelle détermination brilla dans son regard le temps d'un instant. Bien, maintenant il avait un but. Ça lui serait déjà bien plus facile d'évoluer dans ce nouveau monde avec un objectif à atteindre.
Le calme s’abattit sur eux un instant, et il leva à son tour les yeux au ciel, découvrant de nouveau les astres brillant au dessus de leur têtes. Il ferma les yeux, laissant une brise fraîche caresser son visage. Un profond soupire de lassitude s'empara de lui et il fut tenté de s'allonger sur l'herbe tendre, près de la jeune femme. Il se sentait en sécurité à ses côtés, sans même qu'il ne sache pourquoi. Et il était si fatigué...
► C’est bizarre. On en oublierait presque que des bombes nucléaires sont tombées.
Instantanément, il perdit toute fatigue. Ses yeux s'ouvrirent d'un coup et il tourna vers la jeune femme un visage empli de surprise. De quoi parlait-elle ? Des bombes ? Un mal de tête s'empara de lui alors qu'il cherchait dans ses souvenirs. Il en avait entendu parler. Mais quand ? Où ? Comment ?
Réfléchit Dienelt, réfléchit !
La Voûte ! Oui, lors de son réveil. Il avait alors l'esprit embrumés et n'avait pas vraiment tout compris. Adam lui avait parlé de cela. Mais la moitié lui avait échappé, glissant sur lui comme de l'huile.
► Des bombes nucléaires... Hum. Tu... tu pourrais m'en parler. J-je ne me souviens pas de tout, marmonna-t-il en rougissant légèrement, gêné de sa mémoire qui flanchait.
Déjà qu'il était amnésique, si en plus il ne se souvenait pas de ce qu'on lui disait, il n'irait pas loin. Il offrit un petit sourire d'excuse à Olivia, se frottant les yeux pour en chasser la fatigue.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Jeu 3 Mar - 14:13
I will be chasing a starlight Until the end of my life
Olivia acquiesça joyeusement à l’enthousiasme retrouvé du garçon : Pouvoir l’encourager à retrouver la mémoire dans les moments difficiles était un plaisir. Elle s’en sentait déjà plus utile à cette nouvelle société de survivant, où ses talents de charme et sa beauté ne la protégerait pas face à un monstre. Était-elle donc réduite à cela : Un soutien moral ? Elle refusait de croire que ses connaissances en médecine ne lui serviraient pas.
Considérant le garçon un moment, elle se trouva à son tour encouragée par sa détermination, et se décida à étudier la botanique et le soin durement afin de rejoindre les bêtas. Tout le monde avait des objectifs qui les gardaient en vie : Intégrer les Alphas. Protéger. Comprendre ce qu’il se passait. “Réinventer le maquillage bio”, son but précédent, lui demeurait cher, mais mieux valait une personne bien vivante grâce à des soins précis qu’une personne joliment maquillé… Mais morte. Le métier de croque-mort ne la tentait pas, non merci.
S’appuyant sur l’arbre derrière elle, Olivia ne quittait pas le ciel des yeux, jusqu’à ce qu’elle remarque la réaction surprise de Dienelt quand elle évoqua les bombes nucléaires. Se redressant, elle regarda le garçon d’un air curieux quand il lui demanda des détails, avant d’acquiescer doucement. Les souvenirs des alarmes, des mouvements de foules, des bousculades, des gens qui en écrasaient d’autres dans leur panique… Se remémorer des choses pareilles lui restaient douloureuses, mais il devait savoir.
— Mes souvenirs restent un peu flous mais… Il y avait ces gens, les détenteurs de la vérité.
Elle chercha dans sa tête des mots et des phrases qu'elle avait retenu de leurs discours.
— “Nous balaierons tout ce qui fait l'Homme.”
Elle regrettait de ne pas avoir pris leur menace plus au sérieux.
— Après leur menace, quelqu’un est venu toquer à notre porte pour que je remplisse un questionnaire, contre une petite plaque blanche qui me semblait bien inutile. Quand je pense que j'ai failli la jeter...
Elle s’arrêta, relevant les yeux en direction du jeune garçon.
— Je dis que les bombes sont “tombées” mais ça ne s’est pas vraiment passé comme ça : Il n’y avait pas vraiment d’avions ni d’attaques, c’était… Bizarre. Elle marqua une pause, le regard dans le vide, avant de reprendre. Ma plaque s’est allumée, et j’en ai suivi les instructions. Puis je suis arrivée dans la voûte, et j’ai suivi le mouvement.
Elle haussa les épaules : Elle n’avait pas grand chose d’autre à ajouter. Son histoire était comme celle de tous les autres survivants, au final.
— Ça te rappelle quelque chose ? Peut être qu’on s’est déjà croisés à ce moment là.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Jeu 3 Mar - 15:28
Ft. Olivia
► Mes souvenirs restent un peu flous mais… Il y avait ces gens, les détenteurs de la vérité. “Nous balaierons tout ce qui fait l'Homme.” Après leur menace, quelqu’un est venu toquer à notre porte pour que je remplisse un questionnaire, contre une petite plaque blanche qui me semblait bien inutile. Quand je pense que j'ai failli la jeter... Je dis que les bombes sont “tombées” mais ça ne s’est pas vraiment passé comme ça : Il n’y avait pas vraiment d’avions ni d’attaques, c’était… Bizarre. Ma plaque s’est allumée, et j’en ai suivi les instructions. Puis je suis arrivée dans la voûte, et j’ai suivi le mouvement. Ça te rappelle quelque chose ? Peut être qu’on s’est déjà croisés à ce moment là.
Non. Ca ne lui rappelait rien. Absolument rien même. Mais en entendre parler ainsi, imaginer ces explosions nucléaires un peu partout dans le monde et savoir qu'il étaient les seuls survivant le terrifia. Un souffle tremblant s'échappa de ses lèvres tandis que ses yeux se remplissaient de larmes de tristesse pour toutes ces vies perdus.
► Je... Je ne me souviens pas. Il leva vers elle un regard triste. Tu pense vraiment qu'on est les seuls survivants ? Il n'y à personne d'autres ? Même pas une toute petite possibilité que cela se soit fait ailleurs ?
Il tremble en imaginant l'horreur de perdre ses proches, de savoir qu'on va mourir, de savoir que les plus jeunes survivront peut-être... Il tremble comme s'il se souvenait de ce qu'il avait vécu alors même que son esprit reste hermétiquement vierge de tout souvenir. Il imagine les bousculades des gens affolés, les personnes tombés au sols qui crie de douleurs tandis qu'elles se font piétiner, l'animalité qui ressort de chacun d'eux face à la connaissance d'une mort certaine !
Et soudain, il à peur. Il hésite. Il ne veut pas se rappeler de ça. Il ne veut pas que les souvenirs de cette journée lui reviennent si il en tremble rien qu'en l'imaginant. Il se sent lâche.
Une irrépressible envie de vomir le prend et il plaque une main fine sur ses lèvres, retenant de justesse le peu de repas qu'il à réussi à avaler.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Ven 4 Mar - 14:59
I will be chasing a starlight Until the end of my life
Son résumé des derniers évènements semblait provoquer une réaction chez Dienelt : Olivia le regarda pâlir à chacun de ses mots, peu rassurée, craignant qu’il rende son repas non loin d’elle. Même si il n’en avait lui-même aucun souvenirs, ces histoires funestes rendraient malade n’importe qui. Mais c’était surtout de la peine qu’elle lisait dans les yeux du garçon. Après son réveil, elle s’était elle-même distancée de ce qui s’était passé, et attendait calmement le retour du bâton, le moment où elle craquerait.
— Quelle question ! Bien sûr que que si ! lui répondit-elle, comme si cela constituait une évidence.
Olivia se rassit correctement contre son arbre, l’air fier, les yeux satisfaits. Pouvoir répondre à une question énigmatiqque était son petit plaisir, et puisque personne ne semblait estimer sa science au campement, elle devait profiter de la moindre occasion pour vanter son intellect.
— D’abord, il y a ces gens, les détenteurs de la vérité. Imaginons qu’ils soient responsables de tout ça, elle accompagna le “ça” d’un large geste, désignant le campement dans sa totalité, ils doivent aussi avoir prévu un moyen de s’en sortir, tout comme nous.
Elle reprit sa respiration un instant, essoufflée par cet enchaînement de mots pressés, qui suivaient le fil de sa pensée.
— Peut être qu’ils sont en train de nous observer pendant que nous parlons ? Peut être que tout cela n’est qu’une mise en scène ?
Elle haussa les épaules, ne détenant pas encore la réponse à ces questions. Pour l’instant.
— Ou peut être qu’il y eu un accident. On m’a parlé de découvertes intéressantes, dans les dernières explorations, mais je ne connais pas les détails.
Elle se calma, comprenant que son ardeur scientifique n’était pas forcément partagée par le garçon.
— J’ai la certitude que nous ne sommes pas aussi seuls qu'on le croit.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Sam 5 Mar - 0:28
Ft. Olivia
Le bavardage enjouée de la jeune femme calme Dienelt. Elle est persuadée que d'autres personnes vivent la même choses qu'eux, qu'ils ne sont pas les seuls survivants et même si cela paraît inconcevable pour Dienelt - car après tout si ces "Détenteurs de la vérité" avait provoqués la catastrophe pour éliminer le monde, pourquoi se serait-ils sauvés eux-mêmes, puisqu'ils faisaient partie de ce monde au même titre que les personnes qu'ils avaient cherchés à tuer ? - il n'en reste pas moins que ça le rassure.
Par contre, l'idée que tout ceci ne soit qu'une épreuve, qu'ils soient en quelques sorte des rats de laboratoire, lui plaît moins. Il n'aime pas l'idée d'être observé, de devoir se battre pour survivre quand d'autre vous regarde faire dans tout le confort possible. Non, c'est encore plus inconcevable que la première idée d'Olivia. Celle-ci, il ne préfère même pas y penser.
Il écoute Olivia, la tête levé vers le ciel. Son souffle s'est apaisé, ses nausées sont oubliés et il fait bon. Le ciel scintille au dessus d'eux et une brise fraiche les enveloppes, chassant la torride chaleur de la journée.
► J’ai la certitude que nous ne sommes pas aussi seuls qu'on le croit.
La dernière phrase percute Dienelt et il délaisse les astres pour regarder la jeune femme. Il la trouve étrangement belle, sa peau pale recouverte de tâche de rousseur, ses cheveux roux bien placés, ses yeux brillant et son sourire rassurant... Dienelt lui sourit. Il à l'impression que la dernière phrase est un peu nostalgique, mais il n'en est pas sûr. A moins que la nostalgie vienne de lui ? Mais pourquoi ? Il ne cherche pas, il sait que forcer à se rappeler des souvenir lui cause de douloureux maux de tête, alors il attend simplement que ça revienne tout seul.
Il s'allonge sur l'herbe tendre et regarde le ciel. Soudain, il pointe un point de son doigt fin et désigne un groupement d'étoile.
► Tu vois ce groupement d'étoile là. Si tu relie les trois d'en haut avec les deux d'en bas et que tu complète le tout avec les trois du milieu, ça à un peu la forme d'un vieille bouilloire. Tu sais celle en étain qui date des années 1900... Eh bien tu obtient le corps d'Orion. Et si tu prend la première étoile et que tu la relie à celle de tout en haut en passant par ces quatre là tu à le bras. Pour le corps du lion, il suffit de rejoindre la troisième étoile jusqu'au milieu de ce groupement là et de partir vers les trois étoiles d'en haut et les trois d'en bas.
Tout en expliquant, Dienelt désigne les étoiles, les unes après les autres. Il ne sait pas comment cet information lui est venue, mais il explique le tout avec un professionnalisme débordant et il sent la passion enfler dans son cœur. Il aime ça, observer les étoiles. Bizarrement, il se sent nostalgique et une larme coule sur sa joue et se perd dans ses cheveux tandis qu'il baisse la main. En fronçant les sourcils, il essuie ses yeux et continue inlassablement à contempler les étoiles.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Dim 6 Mar - 1:12
I will be chasing a starlight Until the end of my life
Un peu honteuse de s’être montrée si enjouée en parlant d’une catastrophe qui les touchait tous, Olivia retourna dans le silence. Adossée contre l’arbre, elle se tenait les mains, qu’elle ne quittait pas des yeux, n’osant plus relever le regard, et ignorant la chair de poule sur ses bras dénudés. Elle ne remarqua pas les yeux de Dienelt, posés sur elle, ni son sourire, trop occupée à penser à ses petites théories pour expliquer ce qui s’était passé, faute de l’accepter, l’air maussade.
Mais quand le garçon montra les astres, un à un, ses yeux s’illuminèrent comme le ciel qui veillait au dessus d’eux.
— Oh ! De l’astronomie ?
Elle s’allongea à côté de lui, suivant le doigt du regard, et les constellations qu’il montrait, acquiesçant de temps à autre à chaque présentation d’étoiles. Puis, quand il eut terminé, elle montra à son tour l’un des rassemblements d’étoiles.
— Celle-ci, c’est…
Elle réfléchit un instant, cherchant son nom dans ses souvenirs, avant de conclure :
— La constellation du lièvre, il me semble.
Les heures passées sur son télescope, plus jeune, et moins prise par ses études de médecine, la servaient finalement. Nouvel instant de silence. Nullement gênant, seulement paisible et appréciable. Elle pensa à l’absurdité de leur situation un instant : Le monde s’était terminé dans un grand bang, des monstres terrifiants parcouraient librement les alentours… Et les voilà, éveillés tard le soir, à regarder et nommer les étoiles, comme de jeunes enfants désobéissants à l’heure imposée par des parents agaçants.
— Tu sais…
Elle bailla, la main devant sa bouche, puis continua :
— C’est bien de rencontrer quelqu’un de normal, pour une fois.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Dim 6 Mar - 12:54
Ft. Olivia
Olivia s'allongea à côté de lui, acquiesçant de temps en temps sans jamais interrompre Dienelt. Et quand il eu terminé, à son tour elle lui désigna la constellation du lièvre, placé juste en dessous de celle d'Orion. Dienelt sourit, laissant ses yeux glisser sur les astres brillant au dessus d'eux. Il fut, quelque part, reconnaissant à la Voûte de ne pas définitivement l'avoir privé de son œil droit. Si celui-ci ne supportait pas de lumière vive, il pouvait au moins encore regarder les étoiles sans inconvénient. Mais peut-être devrait-il aller voir quelqu'un qui pourrait examiner ça ? Y avait-il au moins des médecins dans le camps ?
► Tu sais…
Un baillement coupa la jeune femme dans sa phrase et elle le cacha derrière sa main avant de continuer.
► C’est bien de rencontrer quelqu’un de normal, pour une fois.
Dienelt la regarda un instant, attendant surement la suite. Mais l'explication ne vint pas et laissa le garçon perplexe. Mais, en y réfléchissant un peu, il devait avouer qu'au final, elle n'avait pas tort. Avec tout ces changements, la plupart des gens s'adaptaient, oubliant que les plus belles choses était souvent les plus simples et se démenant pour bâtir un certains futur. En un sens, Dienelt admirait ces personnes, capable de s'adapter et de faire face à ce nouveau monde. Lui, il vivait dans un entre deux. Attaché à un ancien monde dont-il n'avait aucun souvenir, il peinait pourtant à accepter le nouveau.
► Oui... C'est vrai.
Il n'en dit pas plus, trop départagé. Il releva les yeux au ciel et contempla les étoiles. Ça c'était une chose simple, ce que toutes personnes normal pouvait faire sans craindre de se faire attaquer.
► En tout cas, je suis bien content de constater que tout n'a pas changé, dit-il en désignant les astres de la main.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Mar 8 Mar - 21:18
I will be chasing a starlight Until the end of my life
Tout le monde était si fort, si déterminé, ici. Comme si la fin du monde tel qu’ils le connaissaient était une chose qu’ils attendaient tous, et se préparaient déjà à affronter dans leurs vies antérieures. À la veille de ses 20 ans, si on lui avait demandé “alors Olivia, où te vois-tu dans 5 ans ?”, elle n’aurait jamais répondu : À me battre pour ma vie dans un monde post-apocalyptique, et toi ? En toute honnêteté, 5 ans, et sa vie n’aurait pas tant changé que ça : Du fait de la durée de ses études, elle se trouverait toujours en fac de médecine, et toujours à poster des vidéos régulièrement sur sa chaîne sur comment appliquer correctement son eye-liner, et quel rouge à lèvres était le plus rouge d’entre tous.
À la place, elle parlait à un garçon sorti d’une cryogénisation qui l’avait rendu amnésique, dans une ville détruite, sous un ciel qui dominait un monde ravagé. La pensée l’attrista autant que son absurdité la fit sourire. Dans quel monde vis-ton, hein ? Elle se le demandait.
Tout comme Dienelt, Olivia releva les yeux vers les astres, dont elle contempla la beauté un instant. Puis elle considéra le garçon quand il fit remarquer leur intangibilité, et acquiesça doucement. Aussi détruites qu’étaient leurs vies, voir les étoiles continuellement demeurer, inaltérable, avait quelque de rassurant. Étouffant un énième bâillement, elle quitta le ciel des yeux pour se tourner pleinement vers lui.
— Toujours pas fatigué ? elle lui sourit chaleureusement. Ses cauchemars devaient être terribles s’ils le menaient jusqu’à l’insomnie. Je me demande s'il y a de quoi faire de la tisane, ici...
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Mer 9 Mar - 19:03
Ft. Olivia
Dienelt était toujours allongé sur l'herbe tendre fixant les étoiles d'un air fatigué. Il aimerait pouvoir fermer les yeux et passer une nuit tranquille, mais la peur de se retrouver une fois de plus coincé dans son propre corps avec l'incapacité de bouger, de parler, de voir et d'entendre, entouré des ténèbres les plus profondes suffisait à le maintenir éveillé. Il aurait voulu ne jamais revivre ça et pourtant il le revivait chaque nuit, ce sentiment d'impuissance et de coupure avec le monde, cette terrible solitude et le froid qui l'entourait... Le côtoiement de rien d'autres que ses pensées de plus en plus négatives et ces voix distordus résonant dans sa tête comme un lointain appel d'un passé oublié, des voix qu'il imaginait lui-même lui reprochant son amnésie... Il en trembla rien qu'a y penser et loupa un battement de coeur ou deux.
Finalement, la voix de la jeune femme près de lui le ramena à la réalité et il l'aurait presque embrassé en guise de remerciement. Mais il se contenta d'écouter ce qu'elle avait à lui dire.
► Toujours pas fatigué ? lui demandait-elle avec un sourire chaleureux.
Et, malgré ce sourire, il ne put empêcher son corps entier de se figer comme une protestation physique à cette phrase. Fatigué ? Si, énormément, tellement qu'il pourrait éclater en sanglots dans les minutes qui suivent juste pour ça, justement. Mais il ne pouvait pas. Il s'en rendait malade, de ces cauchemars... De ce souvenirs qu'il aurait voulu oublier... Il laissa échapper un souffle tremblant avant de se redresser, s'asseyant de nouveau pour fixer son regard sur le lointain se trouvant être, en ce moment même, un minuscule point lumineux ondulant au gré du vent qu'il estima être en fait le feu du camp, celui autour duquel beaucoup des survivants se rassemblaient le soir avant d'aller dormir.
► Si... Si, je suis fatigué, exténué même. Mais... je ne peux pas dormir.
Il se doutait qu'elle savait pourquoi, mais il ne le dirait pas. Il ne le pouvait pas, mais il ne le voulait pas non plus !
► Je me demande s'il y a de quoi faire de la tisane, ici...
A ces mots, Dienelt releva la tête, une idée sortant de nul part ayant explosé dans sa tête. Une myriade d'information se déversa en lui comme s'il les avait toujours acquises et que les mots de la jeune femmes avaient seulement servi de déclencheur, d'une clé ouvrant la porte à ses connaissances. Un immense sourire inonda son visage et il se mit à rire.
Un rire clair et pure, résonnant dans la nuit fraîche qu'ils partageaient à deux. Alors en fait, il lui suffisaient juste de trouver des clés, disséminé un peu partout, une phrase quelconque ou un geste familier et une porte s'ouvraient laissant entrevoir un bout de son lui véritable ! Il la regarda calmement, répondant à sa question rhétorique.
►Du moment que tu à de l'eau chaude et les plantes qu'il faut... On peut utiliser toutes sorte de plantes différentes pour faire des tisanes. Certaines guérissent les maux de ventres, les vomissements et les nausées comme les feuilles d'oranges amères, les feuilles de Calami ou encore la Centaurée; d'autres ont des vertus curative et soigne les les rhumes ou les infections, d'autres encore favorise la digestion... Il y à même l'infusion qui donne de l'éclat à la peau. Il faut seulement trouver les bonnes plantes.
Il regarda autour de lui, dibutatif.
► Mais il y à tellement de plantes différentes ici... J'ai l'impression que même l'herbe n'est pas la même. Je ne reconnait rien et c'est effrayant. Si seulement on pouvait trouver de la passiflore, de la camomille ou même des fleurs d'Escholtzia, je pourrais préparer une tisane pour dormir tranquillement...
Il soupira un peu, son enjouement précédent un peu perdu.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Ven 11 Mar - 23:03
I will be chasing a starlight Until the end of my life
À sa question, Olivia vit le visage du garçon s’assombrir. Elle pensait que ses insomnies passeraient avec une petite discussion calme, mais il lui était évident que cela ne suffirait pas, dorénavant. Son propre sourire disparut, et elle croisa les bras, toujours allongée, les yeux au ciel. Quelle idiote que je fais. Elle soupira, cherchant dans ses vastes connaissances un remède miracle à l’insomnie. Pour une fois que la force n’était pas nécessaire à la résolution d’un problème dans ce maudit nouveau monde, c’était une occasion à saisir. Mais rien ne lui venait, et elle finit par se sentir inutile. Elle n’était peut être que bonne à respirer, être jolie, et fuir, après tout.
— Si... Si, je suis fatigué, exténué même. Mais... je ne peux pas dormir. — Ça finira par arriver.
Et répéter des mots dans lesquelles elle ne croyait plus. Elle préférait se rassurer par des mensonges plutôt que sombrer dans le désespoir, mais la nuit lui semblait soudainement noire, et propice à la mélancolie. Puis à son côté, elle entendit un rire, et regarda curieusement Dienelt. Elle se redressa doucement, regardant son visage qui avait retrouvé un peu de bonheur, et le suivit dans son euphorie avec son propre rire.
— De l’éclat à la peau, tu dis ?
Elle considéra l’idée de pouvoir prendre de nouveau soin de sa peau, et acquiesça d’une façon fort dramatique : Ils devaient à tout prix faire cette tisane. Au passage, elle en profiterait pour réinventer le maquillage, parce que son rouge à lèvres commençait à perdre en longueur. Si elle avait su qu’elle partirait dans un long, très long voyage dans un monde post-apocalyptique en sortant de chez elle, le jour des explosions, elle aurait pris plus d’affaires avec elle. Mais elle restait contentée par les circonstances de sa sortie : Ce jour là, elle s’était rendue au parc de Wooden Cove pour prendre quelques photos, emportant son maquillage et son très précieux polaroïd avec elle.
— Hmmm… Peut être que la passiflore et la camomille n’existent plus comme on l’entend.
Elle regarda au loin, comme si l’horizon détenait la clé de ses réflexions.
— Peut être qu’elles ont muté ! Elles peuvent avoir prise une apparence différente, mais conservé leurs propriétés.
Elle se retourna vers Dienelt, et c’était maintenant à son tour d’avoir des étoiles dans les yeux :
— Dienelt. Elle prit ses mains dans les siennes. On doit à tout prix faire des recherches !
D’abord parce qu’Olivia mourrait d’envie d’explorer les environs, mais aussi parce qu’elle se ferait peut être remarquer par les bêtas si elle leur ramenait quelques plantes utiles.
— … Mais demain, elle bailla, je meurs de sommeil.
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Lun 14 Mar - 19:37
Ft. Olivia
Le jeune garçon espérait vraiment que la jeune femme disait vrai, que ça finirait pas arriver, qu'il serait capable de s'endormir un jour et de ne pas se réveiller en plein milieu de la nuit en tremblant de peur et dégoulinant d'une sueur froide qui lui collait désagréablement à la peau. Il sourit tristement à ces mots mais montra ensuite un peu plus d'enjouement quand Olivia sembla intéressée par la tisane de plante pour donner de l'éclat à la peau.
► Hmmm… Peut être que la passiflore et la camomille n’existent plus comme on l’entend. Peut être qu’elles ont muté ! Elles peuvent avoir prise une apparence différente, mais conservé leurs propriétés.
Dienelt considéra ces paroles avec sérieux et excitation. Si la jeune femme avait raison, il pourrait peut-être trouver de quoi faire de bonnes infusion. Il pourrait peut-être enfin trouver son utilité dans le camp plutôt qu'aider à droite à gauche sans vraiment savoir de quoi il était réellement capable ? Il sursauta un peu quand, dans un élan de joie et d'excitation mal-contenu, la jeune femme lui attrapa les mains pour les enserrer dans les siennes. S'il entendit parfaitement les paroles de la jeune femme, il se concentra pourtant sur le sentiment du doux touché contre ses mains froide et se surpris à apprécier ce contact, un sentiment de chaleur et de bien être se répendant à travers tout son corps. Il se détendit automatiquement et leva des yeux fatigué vers Olivia, lui offrant un petit sourire.
► Oui, ça serais bien d'aller jeter un œil dans les environs... Mais comme les plante sont différentes ça risque de prendre pas mal de temps à les reconnaître. Et puis il faut les analyser avant de tenter quoi que ce soit. Ce n'est pas parce qu'elles peuvent se ressembler en odeur ou en forme qu'elle ont les même propriétés.
Il observa la jeune femme bailler et reporter leur exploration au lendemain. Il pouvait comprendre cela, c'était bien trop risqué de s'aventurer dans la foret en pleine nuit, surtout pour un jeune garçon sans expérience et une jeune femme assez frêle, pas taillé pour la bataille. Mais il ne put empêcher le serrement dans son cœur à l'idée de passer la nuit seul de nouveau. Seulement, il ne dit rien, se contentant d'acquiescer. Il enfonça sa tête entre ses bras, les jambes collé à son torse, cachant son visage, cachant sa peur de l'obscurité, de la solitude, des cauchemars, de l'idée même de dormir...
► Tu devrais aller dormir, je vais rester ici encore un peu...
A peine un murmure, emprunt d'un tremblement qu'il cacha avec difficulté. Il n'avait pas le droit de la retenir, il n'avait pas le droit de l'empêcher de dormir. Il voyait bien qu'elle était fatiguée, tout comme lui d'ailleurs. Mais peut-être était-elle seulement insomniaque et non pas hantée par d'horrible cauchemars comme lui ? En tout cas, il ne retournerait pas dormir. Il n'en était pas capable. Pas tout seul en tout cas. Mais il n'oserait jamais demandé quoi que ce soit à la jeune femme, ou à quiconque d'ailleurs, concernant ce sujet. Il n'était plus un gosse, il avait 15 ans ! Les ados de 15 étaient capable de dormir seul, alors lui aussi non ?!
Sujet: Re: Jour 132 | Starlight — Olivia & Dienelt Lun 28 Mar - 12:38
I will be chasing a starlight Until the end of my life
La simple idée de pouvoir de nouveau prendre soin d’elle-même éclairait son visage d’un large sourire. Elle pensa au lendemain, où il s’aventurerait hors des limites du campement, et c’est un sentiment entre curiosité et crainte qui s’installa en elle : Alors elle pensa aux mille dangers, et aux milles découvertes, qu’ils pourraient croiser dans les larges feuillages de la jungle. Ou devraient-ils s’aventurer plus loin encore ? Les yeux émerveillés, Olivia se dit qu’il sera difficile pour elle de dormir ce soir. Ses pensées seront trop actives et occupées à imaginer à quoi leur petite aventure ressemblerait.
Il restait un problème : Si les plantes qu’ils cherchaient avaient effectivement changé d’apparence du tout au tout - même d’odeur -, il leur faudrait trouver un moyen de les reconnaître malgré tout. Amener tous un tas de plantes au campement et demander à quelqu’un de subir quelques tests ? L’idée lui semblait un peu dangereuse.
Mais ce n’était pas des peureux qui avait fait progresser la science.
Elle se leva, et essuya ses vêtements, s’étirant au passage.
— Je ne suis même pas sûre de pouvoir dormir… Mais je vais quand même essayer.
Elle lui sourit, cherchant sa maison dans les alentours. Puis elle s’avança à pas discrets vers celle-ci, cherchant à ne pas éveiller d’autres personnes. Avant de partir, elle s’arrêta et dit à Dienelt :
— Ne tardes pas trop non plus, hm ? On doit être en forme pour demain.
Ou aujourd’hui : Même si elle avait perdu tout concept d’heure et de temps depuis son éveil, il devait bien être minuit passée. Elle continua sa marche un instant, s’éloignant encore du garçon… Avant de revenir une nouvelle fois à sa vue, et de lui lâcher :
— Si tu fais un cauchemars, j’ai de la place pour deux dans mon… Truc. Elle chercha des mots qui pouvaient décrire l’endroit où elle dormait, selon ses standards. Ma cabane ? Ma hutte ? Ma tanière ? Elle rit de la dernière proposition, puis reprit son sérieux (du moins, elle essaya).
Elle manqua de disparaître une nouvelle fois avant d’ajouter :
— Je coincerais un tissu entre deux planches, pour que tu la retrouves.
Et elle disparut dans l’obscurité, sans rien dire de plus.
Voilà. Olivia venait de le quitter pour aller se coucher. Il sourit tristement à la forme sombre qui s'éloignait dans la faible lueur de la lune et de ses compagnes les étoiles. Cependant, avant de disparaître complètement, la jeune femme se retourna une dernière fois et lui lança d'un ton doux ce qu'il prit comme une invitation un peu maladroite.
►Je coincerais un tissu entre deux planches, pour que tu la retrouves.
Puis, elle disparut entièrement, avalée par les ténèbres de la nuit. Dienelt frissonna et reconsidéra ses paroles. Allait-il la rejoindre ? Non, il n'oserait jamais. C'était beaucoup trop gênant, il était assez vieux pour dormir tout seule non ? Il fixa le coin sombre près duquel la jeune rousse avait disparu durant un bon moment, resserrant ses bras fins autour de lui.
Maintenant qu'il se retrouvait seul de nouveau, tout lui paraissait beaucoup lus sombre, beaucoup plus dangereux. Les bruits sourds et étrange qu'il avait réussi à mettre de côtés, à oublier durant les quelques secondes ? minutes ? heures ? - il ne savait même pas, il avait perdu la notion du temps - qu'il avait passé avec Olivia revenaient en forces, plus effrayant encore que la première fois. Dienelt était pétrifié. La peur le paralysait entièrement, le rendant incapable du moindre petit geste. Il restait prostré là, regroupé en une position fœtale, se faisant aussi petit que possible.
Finalement, dans un acte incontrôlé, peut-être empreint d'une adrénaline causée par les bruits qui - il lui semblait - s'approchaient de plus en plus, il se releva et s'enfui en courant vers la zone des habitations, vers le coin sombre où Olivia avait disparu un peu plus tôt. Il jeta un coup d'œil autour de lui cherchant à repérer l'endroit vers lequel elle aurait pu se diriger.
La panique l'empêchait de réfléchir comme il le voulait, comme il le pouvait. Aussi, il se cacha dans l'ombre d'un abris et s'accroupi là, posant son front contre ses genoux, les mains hermétiquement pressées contre ses oreilles pour chasser les bruits qui l'effrayaient tant.
► Okay, réfléchis Dienelt. Respire calmement et réfléchis, s'exhorta-t-il en chuchotant, écoutant les sourds battement de son cœur résonner dans sa tête.
Bien, Olivia lui avait dit quelque chose juste avant de disparaître. Un truc en rapport avec sa cabane. Elle lui avait donné une indication, mais quoi exactement, Dienelt ne pouvait y mettre le doigts dessus. Il respira lentement encore et encore, chassant toute image parasitaire de son esprit et se concentrant seulement sur les battements de plus en plus calme de son cœur. Il devait réfléchir. Il ne pouvait pas retourner dans son propre abris comme ça, il ne s'y sentait pas du tout à l'abris. Comment un simple empilement de planche tenue entre elles par des petits clou pouvait-il le protéger de toutes les bestioles présentes autour d'eux ? Non, il ne pouvait pas retourner dans cette cabane qui ressemblait plus à une cage d'appât qu'a un abris.
Olivia avait d'ailleurs plaisanté sur ça avant de partir. A savoir si elle pouvait qualifié cet chose un cabane, une tanière ou bien une hutte. C'est vrai que qualifié... ça de maison était un peu trop. Mais c'était toujours mieux que rien. A supposer qu'on y soit pas seul ou bien entouré de personne qu'on ne connaissait absolument pas, comme c'était le cas de Dienelt.
Soudain, il se souvint. Olivia avait parlée d'un tissu. Un tissu qu'elle coincerait entre les planches pour qu'il s'y retrouve entre toutes ces cabanes. Il se releva d'un coup et regarda autour de lui. Des larmes avait du se mettre à couler le long de ses joues à un moment ou à un autre car lorsqu'il leva le regard sa vue ne lui révéla qu'un champ de vision flou. Il essuya ses yeux et reprit son observation. Là, un peu plus loin il repéra un point blanc au milieu des ténèbres qu'offraient la nuit. Il se releva et s'avança rapidement, se mettant à courir sans même s'en rendre compte. Il déboula à l'intérieur et referma ce qui servait de porte derrière lui en soufflant. Il tourna enfin un regard vers l'intérieur entièrement sombre de la cabane, espérant ne pas s'être trompé et surtout ne pas avoir réveillé Olivia si par hasard elle avait réussi à s'endormir.
► O-Olivia...? tenta-t-il d'une voix mal-assuré et un peu tremblante.
Des larmes coulaient encore sur ses joues alors même qu'il tentait de les chasser encore et encore. Il ne comprenait pas pourquoi elles étaient là mais il ne parvenait tout simplement pas à les arrêter.