Réveil

ft. who ever want

Combien de temps t'as passé là ? Dans cette maudite boîte ? Combien de mois ? D'années ? De siècles ? Est-ce que tu avais passé là ? À dormir comme une marmotte maudite. Tu avais fais tant de rêves. Et de cauchemars. Tous s'étalant merveilleusement sur une timeline parfaite. Pourtant, c'était vaseux. Et tu savais qu'à l'instant où tes yeux s'ouvriraient tu aurais tout oublié. Sauf la réalité écrasante.

Tu l'avais entendu résonner cette voix. Tu allas sortir de là. Tu n'étais pas encore assez conscient pour comprendre. Ni même ressentir. Alors il n'y eut pas de grand moment de joie. Ni de réflexion sur la liberté que tu allais retrouver. Rien. Et la porte s'ouvrit. Par réflexe ton corps inspira une grosse bouffée d'air. Il était glacial. Il te brûla la gorge, les poumons, tout. Mais te réveilla. Tes yeux s'ouvrirent ronds. Il faisait noir. Mais la lueur t'agressa tout de même. Ca devait faire si longtemps que tu n'avais pas été en présence de cette lumière.

Et puis, sans prévenir ton corps s'effondra. Ce fut brutal. Tu avais mal partout. Tu avais envie de vomir. Ta tête tournait. Puis, tu avais froid. Oh oui, si froid. Mais au moins, tu savais qui tu étais. Jason. Lupin. Tu savais qu'il fallait activer ton cerveau. Tu savais tout ça. Pourtant tu n'arrivais à rien. C'était comme si tu étais encore gelé. Tu ne cherchais pas à comprendre ce qui se passait. Tu le savais très bien. C'étaient les effets secondaires.

Seulement, si tu avais su que ça serait si violent, tu n'aurais jamais tenté l'expérience. Jamais. Ton corps tremblait. Et tu étais obligé de garder les yeux fermés tant ça tournait. Tant tu avais envie de rendre ce repas que tu avais sans doute déjà rendu depuis si longtemps.

Paradoxalement, ta gorge était sèche. Tu avais peur de parler. Ca te faisait déjà si mal de respirer... Alors parler ? Tu étais paniqué. Tu n'étais plus maître de ton corps. Et tu voulais tant fuir d'ici. De cet endroit froid et sombre. Tu voulais respirer de l'air pur. Tu voulais sentir le soleil heurter ta peau. Et tu voulais enlever cette maudite combinaison. Mais tu avais trop besoin d'elle. Tu avais si froid.

Il te fallu du temps. Beaucoup. À ton échelle, ça parut une éternité. Interminable avant que finalement tu puisse remuer. Tu tremblais. Mais au moins tu pus t'asseoir. Tu te força à rouvrir les yeux. De toute façon, la nausée était là. Agrippée à toi. Et tu balaya l'endroit. Cherchant désespérément une sortie. Quitte à y aller en rampant. Et puis tu tiltas. Dans tout trouble qui te tenais. Tu remarquas finalement.

Tu ne sentais plus ton bras gauche.

Et alors, tu pris peur. Elle s'empara de toi si facilement. Tu ne voulais pas perdre l'usage de ton membre. Et même ton cerveau endormi semblait alors comprit les signes. Ce cerveau pâteux. Tu te perdais dans tes pensées. Tu ne te suivais même plus. Tant c'était un ramassis d'incompréhension. D'incohérence. Rien de ne collait dans ta tête.

Tu en avais déjà marre. Et quelque part, tu espérais être dans un rêve, aussi mauvais soit il. Tu voulais que ça s'arrête. Si tu en avais eu la force, peut-être bien que tu serais retourné dans le cryopod. Et alors, tu aurais refermé la porte. Espérant avec désespoir que ça te rendorme. Sauf que non. Tu en étais incapable. Tu avais peur de t'évanouir si tu faisais le moindre mouvement.

Réveil

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CCa c'était passé devant toi, mais t'avais rien comprit. T'avais pas vu. Pas fait attention. Tu tournais au ralentit, comme un de ces vieux ordinateurs. T'étais ailleurs. Tu ne voulais pas accepter cette réalité dont tu ne connaissais rien pour l'instant. Mais déjà la douleur et le froid c'était trop pour toi. Tu n'étais pas badass. Tu n'avais rien du warrior. Alors il te fallu du temps pour réaliser qu'il y avait quelqu'un face à toi. Tu le dévisageais. C'était le premier visage que tu voyais. Ca semblait si important. Et puis, à force de ne rien dire, il crut le reconnaître.

« Je te connais. »

Liam. C'était ça. Les rouages se remettaient en place. Tu t'en souvenais. C'était y'a longtemps. Quand t'allais encore à l'école. Wouah. Y'avait pas à dire, ton problème ne viendrait pas de ta mémoire. La couverture se posa sur tes épaules. Et par réflexe tu voulus l'attraper avec ta main gauche pour t'enrouler dedans. Mais il n'y avait pas moyens. Ce bras refusait le moindre mouvement, le moindre signe de vie. Tu paniquais pas mal. Tu grognas et te servis de ta main droite pour faire le job.

« Liam, c'est ça ? »

C'est marrant, comme tu évitais de parler de ce bras. Était-ce de la honte que tu ressentais ? Ou bien avais-tu seulement trop peur ? Tu grelottais. C'était déjà bien assez ridicule. Et cette nausée qui te faisait tourner la tête semblait bien décidée à ne pas te lâcher. Seulement tu n'étais pas seul. C'était déjà un début. Ca avait un effet à la fois rassurant et encore plus terrible de ce rendre compte que c'était Liam qui était-là. Et le gens de cryolab ?

« Combien de temps il s'est passé dehors ? »

Tu t'attendais à la cité du futur...

Réveil

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Cette sensation était affreuse. Tu le voyais qui te frottait le dos, les bras. Mais justement, tu ne sentais rien. Ton bras semblait mort. Et tu avais envie d'hurler cette injustice. Mais en même temps, tu avais peur. Tu ne voulais pas entendre la vérité. Tu ne voulais pas entendre que ça resterais comme ça. Tu ne voulais pas être handicapé. Tu n'avais pas prêté attention à sa réponse. T'avais juste capté qu'il n'y avait pas ce que tu cherchais.

Si tu pouvais bouger ? T'en savais rien. T'avais trop envie de dégobiller. Ta tête tournait tellement. Mais tu supposais que oui. Même si ton bras ne te répondais plus. T'espérais que le reste ça allait. Il fallait que ça aille. Mais tu attrapas quand même l'eau qu'il te tendait. T'en avais tellement besoin ! Pourtant, tu n'arrivas pas à avaler plus de quelques gorgées.

« Je sais pas. Ca tourne... »

Allez, dis-le que t'es pas foutu de remuer ta main motrice. Et là, tu pris peur, encore plus. Et si ce n'était pas juste ta main ? Et si c'était tout ton côté gauche ? P't'être bien que c'était pour ça que tu t'étais étalé avec la grâce d'un pachyderme. Tu posais ta main droite sur ta jambe gauche.

« Rien... J'sens rien du tout ! »

T'étais effrayé. C'était la panique. La fin du monde pour toi.

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T'aurais espéré mieux comme retrouvailles. C'était la panique totale. Tu étais incapable de bouger, et tu voyais bien que Liam était à peine plus rassuré que toi. Mais il prenait les choses en mains. Heureusement, t'aurais bien été capable de te laisser mourir là. Incapable de ramper visiblement. Tu étais impuissant. Il aurait pu ne rien faire, ça n'aurais rien changé. Mais tu ne voulais rien dire. C'était mieux de se voiler la face. Putain. Tu ne sentais rien du tout. Moitié handicapé moitié ridicule. Tu faisais un bel hybride.

« Putain. »

Tu as toujours été dur au réveil. Mais là, c'est une nouveauté. Tout est nouveau. Ce corps ne veut même plus te répondre.

« Qu'est-ce qu'on fait si ça ne revient pas ? »

T'étais devenu si pessimiste. Comment savoir que ça ne reviendrait pas ? Tu voulais savoir. Quitte à être une loque, tu ne voulais pas être un poids. Ton cerveau fonctionnait si vite, tu envisageais des tas de possibilités. Mais pour quoi faire ? Tu voulais frapper du poing. Mais t'étais content que ce soit Liam qui soit là. Une tête connue. C'était si rassurant. C'était si naturel. Tu ne voulais pas savoir comment tu aurais réagi face à quelqu'un d'autre. Et puis, tu avais froid. Tellement. Pourquoi fallait-il que ce soit si éprouvant ? Ce manque de sensation te dévorais de l'intérieur.

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C'était comme si tu n'avais plus peur. Le fait que tu ne sois pas le seul si paniqué te donnait de la force. Tu ne voulais pas finir comme ça. Étalé dans un fauteuil roulant. Y'en avait-il encore ? Tu voulais croire que ça serait comme dans les livres, les films et les jeux vidéos de l'époque. Tu voulais croire que la volonté résoudrait tout. Mais honnêtement, tu le sais non ? Ca ne marchera pas. Comme toi. T'allais rester étaler là. Comme un vieux croûton desséché.

« Dans combien de temps ? Cinq ans ? Faudrait déjà que je survivre. »

Putain, tu regrettais déjà tellement ta vie d'avant. T'avais l'impression de retrouver ton ancienne complicité avec lui. Et c'était ça qui était terrible. Non seulement tu te mangeais le temps que vous aviez passé sans se parler. Et puis il y avait le fait que plus rien ne serait comme avant. Même si tu retrouvais ta mobilité. Tu le savais. Alors tu te voilais la face. Au final même si tu avais un brin d'optimisme, t'avais surtout envie de crever. Qu'allais-tu pouvoir faire si tu n'étais même plus capable de mettre une patte devant l'autre ?

Tu ne pouvais pas lui en vouloir. Tu ne savais même pas quoi faire. Tu ne savais même pas s'il y avait quelque chose à faire. À part attendre et voir. Peut-être que ça reviendrait. Peut-être pas. Et après ? Et les séquelles ? Tout ça, t'en faisait quoi ? Tu les jetais en même temps que ta vie ?

« Putain ! Mon bras ! Ca brûle ! »

C'était comme si la morsure du froid t'attaquait en retard. Mais si tu sentais la douleur ou le froid. Alors c'était que ça revenait, non ?

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C'Peut-être bien que ça reviendrait pour ton bras. C'était déjà entrain. Mais ta jambe ? T'avais remarqué si tard qu'elle ne réagissait pas. C'était comme si on te l'avait retiré. Étrangement, ton bras te faisait maintenant souffrir le martyre. T'avais peur de le bouger et de le voir partir en morceaux. Mais ta jambe... Il avait beau essayer, rien n'y faisait. Et tu voyais pas de solution. T'étais pas médecin bordel.

« Putain. J'veux pas. »

Et voilà que maintenant tu te mettais à te plaindre. La prochaine ça serait quoi ? Les larmes de crocodiles ? Comme si déjà c'était pas assez la merde, il fallait que tu poses des mots dessus. Mais t'avais atteint le seuil de ce que tu pouvais supporter. Outre l'injustice que tu voyais là-dedans, c'était trop. T'étais debout depuis si peu de temps, et t'avais l'impression de t'être retrouvé dans une avalanche. Le moment où t'avais ouvert les yeux te paraissait si paisible maintenant. Tu paniquais tellement. Tu ne voulais pas vivre comme. Dans un putain de fauteuil roulant. À la merci des autres. En étant un poids. Et puis, tu ne pourrais plus rien faire. Enfin, parti comme c'était parti.

Mais quand même, t’essayas de remuer tes doigts. Il fallait bien que tu saches. Tu rivas tes yeux dessus. Et tu les bougeas. Ils se pliaient et s'ouvraient. Et mis-à-part une certaine douleur qui te fis grogner, ça allait. À priori. Mais ta jambe ne voulait pas...

« Laisse tomber. Ca ne sert à rien. »  

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Il t'avait mis une claque. Ou pire. T'y pensais que la mort était proche de toi. Mais l'entendre. L'entendre t'avait remuer les tripes. Tu voulais que cette jambe réponde. T'en avais besoin si tu voulais sortir de là.n Sinon t'y resterait jusqu'à te faire bouffer par les rats... Si il y en avait encore. Tu ne savais pas comment c'était dehors. Tu ne savais pas. Mais tu voulais le découvrir. Alors il ne fallait pas que t'abandonne. Il fallait que tu te battes. Au moins parce que tu lui devais à ton vieux pote Liam qui était entrain de se décarcasser sur ta jambe.

Tu remuais tes doigts, du mieux possible. Mais ça faisait mal. Putain que ça faisait mal. Et cette couette qui te réchauffait à peine. T'avait peur de plier le coude. Et t'avais raison. Ton bras refusa. Alors tu remis à paniquer, encore plus. Mais tu ne dis rien. TU ne voulais rien dire pour l'instant.

T'attrapais ton bras gauche, et peu importe la douleur, tu le plias. Le problème ne venait pas de l'articulation. C'était déjà ça. Alors tu le laissa plier un temps, pour voir. Peut-être que la douleur partirait. Mais non. Alors tu le déplia, manuellement. T'avais à peine l'impression que ce morceau de chair t'appartenait. Même si tu te sentais le toucher. Mais t'avais toujours du mal à croire que ta jambe reviendrait. Pourquoi ton bras serait là, et pas ta jambe ?

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Même Liam commence à comprendre que rien n'y fait. Au moins maintenant, tu sais qu'il y a d'autres personnes ici. Mais le fait que même lui commence à se rendre compte que peut-être il n'y aurait pas de retour en force de ta jambe. T'allais finir handicapé. Tu le savais. À moins que je temps ait suffisamment passé pour qu'il y ait des technologies se rapprochant plus de la magie. Mais ça non plus tu n'y croyais pas. Sinon, Liam ne serait pas là. Il n'y avait pas d'échappatoire. Tu allais devoir faire avec, et vivre. Si seulement, tu arrivais dehors.

« Attends. S'il y a des gens dehors. Des médecins. Peut-être que ça ira. »

Tu essayais de vous rassurer tous les deux. De vous donner la force nécessaire pour vous calmer. Il le fallait. Il te supportait, alors il fallait bien que tu l'aide un peu. Parce que s'il devait t'aider à sortir de là, ça promettait d'être marrant, vu que tu étais incapable de juste déplier ta jambe. Mais en même temps, tu voulais y croire que ça irait.

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Ca allait être ça ta nouvelle vie. Ton nouveau départ. T'allait avoir besoin d'un Liam pour t'aider dans chaque chose. T'allais devenir un incapable. Mais au moins tu vivrais. Quelque part, c'était ça le plus important. Et puis, t'était tellement persuadé que dehors vous serez dans une ville futuriste. Avec de la technologie de folie. La claque que t'allais te prendre en sortant de là. Parce que grâce à Liam tu ne resterais pas étalé là à te faire bouffer par les rats.

T'étais sûr que ton bras revenait. Tu le sentais qui te brûlait, te démangeait. Tu le sentais vivre. Et après, il y avait ta jambe. Ta putain de jambe qui ne répondait plus. Qui pendait lamentablement. Et toi aussi tu pendais, accroché à Liam. Ta vie en dépendait. Tu le sentais dans tes tripes. Et il y avait ce quelque chose dans l'atmosphère qui te disait que dehors serait sans doute pire que là.

« C'est pas le plus grave. Ca passera, ça. »

Tu savais que la nausée passerait. Que ta tête arrêterait de tourner. Que tes pensées reprendraient normalement leur fil. Mais pas ta jambe. Pas ton bras, même s'il s'en sortait bien finalement. Ce n'étaient que de petits désagréments. Mais le reste... C'était définitif. On n'allait pas te greffer une jambe. C'était pas possible. Donc, t'étais dans la merde.

T'essayais de rendre la tâche de porter moins ardue à ton ami. T'avais quand même tout un côté mobile. Il ne fallait pas que tu l'oublie. Alors tu tentas de t'appuyer sur ta jambe droite, pour essayer d'avancer en sautillant comme un cabri. Ca te retournait littéralement le ventre. Mais si tu ne te remuais pas tout de suite, quand allais-tu le faire ?

« Ouais j'me doute. »

Même si ce n'était pas évident à déceler vu la façon dont tu répondais. Tu te calmais un peu. Être sur le chemin de la sortie avait un certain effet apaisant sur toi. Surtout avec cette tête que tu connaissais si bien, pour avoir fait tellement de merde quand vous étiez plus jeunes. Il avait une part de toi qui était contente que se soit Liam. Que tu ne sois pas seul. Et surtout qu'il ne t'ait pas laissé tombé.

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Il y avait des tas de réactions appropriées en réponses à tout ce que venait de cracher Liam. Des tas. Tu aurais pu t'énerver. Tu aurais pu fondre en larmes, mais tu ne te considérais pas faible à ce point. Tu aurais même pu l'ignorer que personne ne t'en aurait voulu. Personne. Mais tu explosas de rire. C'était ce genre de rire incontrôlé, nerveux probablement. Mais tu ne lui en voulait même pas à Liam. Sonné comme tu l'étais de toute façon, ta répartie n'était pas à son plus beau jour.

Tu avais l'air fou. C'était tout ce qu'il te manquait. Tu devenais ce fou handicapé qu'il valait mieux enfermer dans une cage en sous-sol. Mais il avait raison. Sur tout. Tu étais con. Tu te persuadais d'être entrain de faire de ton mieux pour t'en sortir. Mais finalement tu ne faisais rien. Si ce n'était alourdir la charge de ton ami. C'était ton ami putain ! Et il avait raison. Cette ironie te poussa sans doute à l'éclat. Qui sait au fond pourquoi ?

T'étais peut-être un peu maso. Mais t'étais content que Liam ait parlé. Tout de suite. Qu'il n'ait pas attendu que tu sois devenu cet ami insupportable, qui en demande trop, mais pour qui c'est que lui doit son pote. Tu étais content, parce que cette amitié qu'il avait eu entre vous semblait avoir survécu. Contrairement à ta jambe.

« Au pire, tu m'aideras à fabriquer un fauteuil roulant. »

Tu soupirais.

« Ou une attelle. Enfin, tu vois le truc. Au cas où ma jambe revient pas. »

C'était plus fort que toi, tu savais qu'elle ne reviendrait pas. Probablement jamais. C'était pour toi une évidence. cette partie de ton corps n'avait pas réussi à passer le cap. Mais au moins, il essayait de positiver cette fois.

Réveil

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Finalement, vous aviez quitté le couloir. Ou peu importe ce que c'était. Ca ressemblait drôlement à un hall. Probablement celui par lequel tu étais passé en marchant la tête haute, plusieurs siècles avant. Ou moins. Ou plus. Y'avait un bout de temps de ça en tout cas. Mais bon, ça te passait au-dessus de la tête. Tu voulais sortir de là. Ou te réveiller. Tu voulais marcher. C'était trop pour toi. Et qu'est-ce que t'aurait donné pour un bon café. Un réveil correct.

Encore. Il n'avait toujours pas tort. C'était trop dur de faire un fauteuil roulant. Alors tant pis. Tu finirais ta vie dans un lit en te laissant mourir de faim ou quelque chose. Tu le voyais venir. Tu refuserais de vivre comme ça. Sans pouvoir marcher. Sans pouvoir se déplacer. Rien. C'était pas une vie. Mais cette fois encore tu préféras ne rien dire. Parce que tu savais que tu aurais tort. Que tu devrais te battre.

Putain ce que tu trouvais injuste. Putain.

« C'est par où ? »

Mais tu voulais plus que tout t’échapper de cet endroit.