Même après un cauchemar terrifiant, vous n'avez jamais vécu de réveil aussi brutal que celui-ci. Vous vous sentez engourdi, comme coincé dans un carcan de coton, avec la bouche pâteuse et vous devez déployer une énergie phénoménale pour ne serait-ce qu'ouvrir les paupières. Une voix féminine délivre un message, sur un ton calme et posée mais artificiel.
❝ Invité, vous arrivez au terme de votre séjour dans un cryopod de la société Cryolab. Il se peut que vous ressentiez un léger malaise et/ou des étourdissement en ré-intégrant l'atmosphère extérieure. Vos effets personnels vous seront rendus à l'aide des compartiments usités à votre arrivée ici, se trouvant sur la droite de votre pod. La société CryoLab vous souhaite un agréable réveil. ❞
Le message se termine par un bruit de carillons et vous entendez un bruit de succion. La porte vient juste de s'ouvrir.
Citation :
Vous venez tous les deux de passer un temps indéterminé à l'intérieur d'un cryopod, dans un état de sommeil cryogénique - et ça laisse des traces. Lorsque la porte s'ouvre, vous êtes tous toujours dans un état de refroidissement extrême. Vous allez passer un sale moment à la sortie, votre cerveau - affolé - n'a pas encore retrouvé les pleins pouvoir sur votre corps.
Vous allez être déboussolés, vous pouvez paniquer, vomir, vous évanouir, trembler etc... Les effets du sommeil cryogéniques peuvent mettre un quart d'heure comme deux, trois jours pour s'estomper.
Une fois sortis des cryopods, et un tant soit peu remis de votre réveil, chacun d'entre vous pourra voir qu'il y a un couloir d'ouvert, un couloir qui mène à une pièce centrale. Mais.... Où peut bien se trouver la sortie ?
hrp : Une fois votre réponse écrite, vous êtes libres de commencer le RP dans les autres zones. Vous pouvez aussi poursuivre ce sujet-ci pour davantage d'immersion.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Lun 22 Fév - 1:02
Dienelt & Bohort & une âme charitable
Le froid, la glace, la douleur, les ténèbres. C'étaient là les seuls notions que Dienelt avait de lui et de son entourage. Il ne ressentait rien d'autre que la terrible douleur brulant tout son corps avec ardeur. Il n'avait conscience de rien mis à part de ça. Aussi, quand la voix enregistrée annonça son réveil, il ne l'entendit pas. Pas plus que le bruit de succion que fit l'appareil dans lequel il était installé.
Cependant, il ressentit nettement le courant d'air contre son visage. Oui, un courant d'air chaud, presque agréable si ce n'est la sensation de brulure qu'il causait au jeune garçon. Il se serait presque cru dans une prairie, entouré d'arbre et de fleurs, les hautes herbes secouées par une douce et chaudes bourrasque de vent d'été. Presque. L'impact suivant les quelques secondes de où son corps avait rencontré un courant d'air effacèrent immédiatement le rêve dans lequel il se trouvait. Il ne restait de nouveau que les ténèbres, la douleur et le froid.
L'horrible froid. Dienelt tenta de bouger, de se recroqueviller sur lui-même, de se couper de cet immense froid qui le prenait, mais il en fut incapable. Pas un seul de ses membres ne bougea. Il réessaya, en vain. Son corps tremblait de toute part, secoué de violent soubresaut, sa tête battait comme un tambour et ses poumons compressait ne voulaient pas laisser passer l'air. Il haletait chercher à respirer, à se recroqueviller mais rien n'y fit. Il était tétanisé de la tête au pied, incapable d'ouvrir ne serais-ce qu'une paupière, et sourd de toute activité.
Il était engloutis par les ténèbres, incapable d'aligner deux pensées cohérente.
Il savait au moins deux choses. Il avait froid. Il avait mal.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Lun 22 Fév - 1:50
Mon père... ma mère... mes soeurs... mon frère... mes amis...
Je les voyais, je ressentais leur présence. Je peux encore sentir leurs regards joyeux, leurs sourires éclatants.
Le bar... l'odeur du bois, de la pierre, du tabac et de la bière me parvenaient encore aux narines. C'était âcre, mais délicieux. A ces odeurs s'associaient de bons et magnifiques souvenirs...
Le soleil était éclatant et chaud. Le vent doux et frais.
Mais... ce vent... devient glacial. Malsain. Le soleil s'éteint. L'odeur s'enfuit. Les souvenirs aussi.
Papa... maman... non... non...
Ils s'en allaient tous. Le froid, l'obscurité les emportaient.
Non... NON!
Je tendis la main en avant, mais je n'attrapais que du vide. Soudain, je sentis une drôle de sensation dans le ventre, comme si je tombais...
Je m'écrasai au sol. La douleur me parvint au visage et se prolongea dans les coudes et les genoux.
J'entendis une voix. Elle était froide et... "automatique":
❝ Bohort Laborios, vous arrivez au terme de votre séjour dans un cryopod de la société Cryolab. Il se peut que vous ressentiez un léger malaise et/ou des étourdissement en ré-intégrant l'atmosphère extérieure. Vos effets personnels vous seront rendus à l'aide des compartiments usités à votre arrivée ici, se trouvant sur la droite de votre pod. La société CryoLab vous souhaite un agréable réveil. ❞
Je tremblai... le froid... avait remplacé la douce chaleur... C'était un rêve...
Je tentai de me relever pour observer où je suis mais, sonné par le choc, ma tête se mit à tourner. La nausée me monta dans la gorge... j'avais envie de vomir...
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Lun 22 Fév - 18:22
Dienelt & Bohort & une âme charitable
Le combat continuait inlassablement. Respirer lui était difficile, bouger encore plus. Il avait l'impression qu'un poids résidait sur chaque partie de son corps, empêchant ainsi tout mouvement. Il s'imaginait déjà en fauteuil roulant, incapable de bouger la plus infime partie de son corps, comme ces personnes handicapés qui ont reçu un énorme choc dans la colonne vertébrale. Il haletait encore, essayant au moins de tousser. Son estomac lui jouait des tours, grognant de douleurs et tentant de recracher la seule chose qu'il contenait, une bile jaunâtre. Mais là aussi, reposant sur le dos et dans l'incapacité de tourner sa tête vers le sol, Dienelt ne put régurgiter. Ou plutôt, il régurgita mais étant dans l'incapacité de se tourner vers le plancher, seule sa gorge se combla de cet horrible substance brûlant son gosier.
Allait-il mourir ainsi, étouffé par son propre vomi ? Il aurait voulu dire non, mais c'était apparemment ce que le destin lui réservait. Il voulu crier, appeler au secours, pleurer... Mais aucun son ne sortit. Alors, il força ses paupières à s'ouvrir, encore et encore. Il essaya une fois, puis deux, puis trois... Il ne s'arrêta pas une seule fois, malgré la douleur dans son crâne et dans son corps tout entier, malgré la bile qui commençait lentement mais sûrement à faire son chemin dans ses poumons, malgré ses étouffement et son incapacité à bouger ou à tousser, ne serais-ce que pour recracher le liquide qui bouchait ses voies respiratoires.
Enfin, il sentit un mouvement. Un mouvement infime, mais certes présent. Une petite victoire dans un entrelacs de malheur. Comme une lueur d'espoir, il s'y accrochait, cherchant la moindre petite chose symbole de réussite. Enfin, le mouvement s'intensifia et ses yeux s'ouvrirent, une paupières après l'autres. Ce geste, pourtant anodin, lui avait demandé une quantité d'effort inimaginable, comme s'il venait de courir sur plus de sept-cent mètre sans jamais s'arrêter et en maintenant une allure constante.
Mais rien. Rien que l'obscurité, encore. Il venait d'ouvrir les yeux, il avait fournit un intense effort pour accomplir ce geste mais aucune récompense ne l'attendait, aucun réconfort. Il ne voyait rien. Pas la moindre petite lumière, pas même une faible lueur. Non. Le néant.
Dienelt paniqua. Non, ce n'était pas possible. Son souffle déjà inconstant, tremblant et presque inexistant, s'accéléra. Il n'entendait rien, ne voyait rien et ne pouvaient bouger. Il était aveugle, sourd et complètement immobile.
Il prit alors connaissance d'une troisième chose. Il avait froid. Il avait mal. Mais maintenant, il avait aussi peur.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Jeu 25 Fév - 23:13
Mon ventre ne tint plus. Malgré le vide que je sentais au fond de mon estomac, je recrachai un liquide qui me brûla la gorge, tel un acide bouillonnant et immonde.
Les restes que j'ai vomi formèrent une flaque disgracieuse et verte sur le sol froid. Une vapeur s'en dégagea même de cette chaude mare. Toujours à quatre pattes, je sentis l'odeur âcre et dégoûtant me monter aux narines et me dégagea avant que le dégoût me fasse vomir mes propres tripes.
J'observai les alentours, tout en m'essuyant les commissures des lèvres. De longues rangées de... capsules. Oui, je commençai à me souvenir... On m'a amené ici, je suis entré dans l'une de ces capsules.
Je me retournai. Oui, CETTE capsule. Celle-là. Elle avait l'apparence d'un sarcophage de verre et de métal.
Ma vision se troubla. J'eue la même sensation d'un lendemain très arrosé. Le mal de crâne, cette sensation de fragilité corporelle, l'envie de répandre ses organes sur le sol... D'habitude, cela me faisait sourire, car je me remémorai d'agréables souvenirs entre amis, la bière coulant à flot, les rires, les danses, les amours... Mais là, aucune joie. Aucun espoir. Un très mauvais lendemain de soirée. Une très mauvaise gueule de bois.
J'essayai de me relever. Je tremblai encore de tout soûl. Je levai les yeux et regardai autour de moi. Personne.
"Il y a quelqu'un?"
Ma voix brisée a murmuré ses mots. Je pris une grande bouffée d'air.
"IL Y A QUELQU'UN?!"
L'écho se répercuta à travers le corridor. Aucune réponse. Rien.
Je tremblai encore. Non plus de froid. Mais de peur.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Ven 26 Fév - 1:02
Tu fouinais une fois de plus près des cryopodes. Et c'est sûrement ce qui te permit de trouver cette petite silhouette allongée à même le sol. Depuis que tu traînais dans les salles des cryopods hors mission alpha, tu gardais un sac pour les marmottes sur toi. Ton réveil, grâce à Nora, n'était pas un si mauvais souvenir. Alors quand tu aperçu la petite forme aux cheveux bruns, tu n'hésitas pas.
Tu t'accroupis rapidement aux côtés de l'adolescent et le coucha sur le côté, maintenant sa tête en hauteur. Certain avait besoin de vomir. Tu te mis à lui parler doucement en lui frottant le dos et gardant une main sous sa tête.
- Hey, hey, doucement bonhomme, ça va aller. Tu peux vomir et crier un bon coup si ça te fais du bien.
Tu continue de lui frotter délicatement le dos, lui parlant toujours.
- Ensuite on verra si tu peux parler. Je vérifierais l'état de ton corps, d'accord ? Tu peux te contenter de hocher la tête ou de cligner des yeux.
L'avantage, quand on a eu un réveil difficile, c'est que l'on comprends mieux celui des autres.
Et tu préférais attendre de savoir si il vomirait pour lui mettre la couverture.
Un cri te supris mais si l'autre homme arrivait à crier, alors un gamma ou un bêta s'en chargera rapidement. Tu pris pourtant la peine d'annoncer d'une voix forte.
- On a deux marmottes qui se réveillent !
Histoire quelqu'un vienne aider celui pouvant parler pendant que toi tu restais avec le jeune garçon.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Ven 26 Fév - 1:27
Dienelt & Bohort & une âme charitable
La douleur continuait à lui déchirer l'abdomen, le souffle lui manquait et il gisait au sol, immobile, aveugle et sourd de toutes choses. Il avait terriblement froid et la bile bloqué dans sa trachée lui brûlait désagréablement la gorge et emplissait lentement ses poumons. Son corps, qu'il était incapable de bouger, tremblait pourtant avec violence, parcouru d'un spasme assez violent de temps à autres. Sa tête battait avec fureur au rythme de son cœur affolé, inondant le garçon d'une douleur horrible. Bref, rien n'allait. Et la peur augmentait son rythme cardiaque déjà important. Il voulait crier, appeler à l'aide, supplier, mais rien ne sortit de ses lèvres entrouvertes.
Et d'un coup, il sentit un touché. Involontairement, son corps sursauta et son rythme cardiaque accéléra encore. Une respiration sifflante passa la barrière de ses lèvres et il voulu bouger mais n'y parvint toujours pas. Le corps tendu dans l'attente d'une quelconque agression, il sembla à Dienelt que des centaines de minutes s'écoulaient. Il ne voyait rien et n'entendit rien, mais finalement, il sentit qu'on le couchait sur le coté. Il se détendit légèrement. Aussitôt, il toussa violement, étouffant avec son propre vomi. Il recracha ce qui résidait dans ses poumons et pensait en avoir fini quand une violente embardée lui souleva de nouveau l'estomac. Il vomit de nouveau sur le sol, le souffle haletant.
Si une main lui maintenait la tête en hauteur pour l'aider à dégurgiter plus facilement, une seconde vint lui caresser le dos. Il se détendit un peu sous la sensation. Un petit réconfort dans une mer de douleur où tout ses sens, le touché mis-à-part, l'avaient abandonnés. Il ne savait pas où il se trouvait, il ne savait pas pourquoi il s'y trouvait et il avait peur. Un frisson parcouru son corps et ne sut déterminer s'il sagissait d'un geste de peur ou simplement une réaction de son corps face au froid qui l'entourait.
Un gémissement s'échappa de ses lèvres et il sentit des pistes de chaleur se répandre sur son visage. De chaudes larmes coulait le long de celui-ci. Elles étaient si chaudes sur sa peau glacé qu'elle lui procurèrent une désagréable sensation de brûlure. Pourtant, il ne put les arrêter. Il voulu les chasser, mais son corps ne bougea toujours pas aussi fort le souhaita-t-il.
Il gisait là, entre les mains d'une personne inconnu, les yeux ouverts sur une personne qu'il ne pouvait voir, les oreilles tendus à des voix qu'il ne pouvait entendre. Il laissa échapper un sanglots, étrange mélange de peur, de douleur et de soulagement. Il n'était pas seul.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Ven 26 Fév - 11:09
Ton visage prends une expression peinée à l'entente du gémissement du jeune homme. Il ne semble pas t'entendre, son activité neuronale étant sûrement encore basse. Tes mains, toujours brûlées de l'exploration de la veille commencent à être douloureuses, la peau étant à vif. Alors tu optes pour une solution plus simple et plus pratique, rassuré par le fait que le jeune homme n'a plus rien à vomir désormais. Tu essuies sa bouche avec le morceau de tissu dans ton sac et le redresse contre toi, vous appuyant contre son cryopod. Tu le place entre tes jambes délicatement afin que son dos profite de ta chaleur corporelle et tu dépose la couverture sur son petit corps, l'enveloppant bien correctement, laissant uniquement son dos libre afin que ta chaleur lui profite complètement.
Tu entreprends ensuite de lui masser les tempes, afin que son activité neuronale revienne, tout de même inquiet pour le jeune garçon. Si son état ne s'améliorait pas, tu le porterais au centre de soin.
Tu ne parlais plus, ne gâchant pas ta salive pour rien. Si le jeune homme parvenait à voir ou à t'entendre, il ferait sûrement un signe le montrant. Pour autant, tu fredonnes l'air d'une chanson que ta soeur chantait souvent, afin qu'il entende des sons et sachent quand il aurait retrouvé son ouïe mais aussi qu'il sente les vibrations dans son dos. C'est comme cela que ta mère te calmait lorsque tu n'étais qu'un enfant faisant des cauchemars.
Tu appliquais simplement la méthode sur le jeune garçon qui semblait terrifié. Tu pouvais cependant sentir son corps se réchauffer doucement contre toi, ce qui est une bonne chose.
Tu espères qu'il ne restera pas trop longtemps comme ça, ne connaissant que trop bien la terreur qui peut envahir une personne dans cette position...
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Ven 26 Fév - 12:24
Dienelt & Bohort & une âme charitable
Les mains se détachèrent de lui un instant seulement mais cela suffit à faire paniquer Dienelt. Il trembla violemment et gémit de nouveau. En quelques secondes seulement, il eut le temps de se créer tout un scénario, inconsciemment. Ça y était, la personne présente ici avait jugé que son cas était désespérée et qu'il valait mieux le laisser ici, qu'il demanderait trop de soin pour une activité inexistante, que ce n'était pas rentable. Alors elle l'abandonnai là.
Mais alors, les mains revinrent, toujours plus douce et délicate, et le déplacèrent un peu, avec précaution. La douleur dans son corps était toujours présente mais un peu plus diffuse, un peu plus supportable. Il se retrouva adossé à un corps chaud et entouré dans ce qu'il jugea comme étant une couverture. Là, instantanément, il se sentit mieux. On ne l'abandonnait pas. Il n'était pas seul.
Les mains se posèrent de chaque côtés de ses tempes et les massèrent doucement. Dienelt ne compris pas pourquoi la personne présente avec lui faisait ça. Mais du moment que ça ne le blessait pas, il n'en prenait pas garde. Une vibration agréable se fit alors ressentir dans son dos. Que se passait-il ? Un tremblement de terre ? Dienelt se raidit, réveillant ainsi la douleur dans tout son corps. Il trembla un peu puis, ne sentant pas la personne derrière lui en état d'alerte, il se calma. Ses idées n'était pas clair, ses pensées chaotiques. Il n'était pas seul mais il avait toujours peur.
Les larmes chaudes coulaient encore sur ses joues, glissant sur son visage et s'infiltrant dans son cou avant d'être aspirée par le tissu de la couverture. Et soudain, un bruit diffus atteint ses oreilles. Un bruit sourd et profond, déformé par son sens encore endormi. Mais au moins, il parvenait à entendre. Il appuya sa tête contre le torse derrière lui. Bien, la personne présente était sans nul doute un homme. Il devait lui faire comprendre que ça allait mieux, que son "truc" marchait et qu'il devait continuer.
Mais il ne faisait pas confiance à ses sens. Si l'ouïe commençait à revenir, ce n'était le cas de la vue. Et il ne préférait même pas tenter la parole, considérant la brûlure incessante qu'il ressentait dans sa gorge à chaque nouvelle respiration qu'il prenait. Ses poumons lui faisait mal et sa tête battait toujours. Il se sentait misérable et incapable, inutile.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Ven 26 Fév - 15:49
Quand le jeune garçon, Dienelt tu avais lu sur son Cryopod, se détendit assez pour poser sa tête contre ton torse, un sourire s'étala sur ton visage. Le jeune homme semblait commencer à aller mieux. Il continuait de fredonner cette vieille chanson que sa soeur chantait souvent. Elle était fan des vieux artistes, particulièrement Demi Lovato et Hozier. D'où l'air que tu fredonnais. Le jeune garçon ne connaîtrait sûrement pas, ce n'était pas tellement votre génération. Pourtant, tu continuais de fredonner ce vieil air. Tes mains remontèrent sur son front pour le masser autour des yeux. Tu avais remarqué que ses pupilles étaient trop dilatées pour qu'il puisse actuellement capter la lumière extérieur. Il semblerait que son cerveau ai vraiment détesté la cryogénisation. Tes doigts te brûlaient toujours mais c'était actuellement la vie du jeune homme qui était en jeu. Quelqu'un d'aveugle et sourd ne survivrait pas longtemps dans la nouvelle version de Wooden Cove.
Tu en profitais pour essuyer les larmes du garçon en les tamponnant avec les manches de ton sweat.
Quand tes mains finirent par te brûler un peu trop pour continuer de stimuler ses zones neuronales, tu attrapais la gourde d'eau dans le sac, la pressant doucement contre ses lèvres afin qu'il puisse boire un peu. Le fait qu'il s'hydrate devrait aussi l'aider à retrouver ses capacités.
Une fois que tu fus certain qu'il ai bu sans s'étouffer, tu parlais à nouveau, posant simplement tes mains sur ses tempes afin d'avoir sa tête au chaud.
- Tu peux m'entendre convenablement maintenant ? Hoche seulement la tête ou cligne des yeux pour dire oui.
Parce que si c'était non, de toute façon, il ne répondrait pas. Et ce serait embêtant.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Ven 26 Fév - 16:58
Dienelt & Bohort & une âme charitable
Le bruit qui résonnait auparavant dans l'air se transforma lentement en un fredonnement doux. L'homme contre lequel il était adossé fredonnait un air doux, qui apaisa un peu plus Dienelt. Pourtant, quelque chose clochait. Il était un peu plus calme, il avait toujours mal et ne pouvait pas bouger, qu'il le veuille ou non, mais il n'avait plus peur. Entouré dans la couverture et collé au torse de l'homme le rassurait grandement. Alors pourquoi sa respiration était-elle toujours aussi sifflante, aussi pénible ? Pourquoi ses poumons refusait-il de se dilater complètement pour laisser l'air y accéder ? La tête toujours posé contre le torse derrière lui, Dienelt la leva un peu pour chercher à mieux respirer tandis que les mains qui auparavant lui massait les temps, se décalèrent vers ses yeux pour répéter le même geste.
Dienelt avait donc un espoir ? Si son ouïe était partiellement revenu, peut-être que sa vue reviendrait aussi ? Il sentit qu'on lui essuyait le visage avec douceur, effaçant les pistes que les larmes avaient créées sur ses joues. Il sourit faiblement. Il voulait remercier cet inconnu pour tout ce qu'il faisait pour lui, mais rien que le fait d'y penser l'épuisait déjà. Et il se battait déjà pour respirer correctement, alors parler dans cet état... Le massage dura encore un petit moment, puis, s'arrêtèrent. Il ne pouvait pas dire qu'il y voyait parfaitement clair, mais il put apercevoir une minuscule lueur au travers de son œil gauche. Aucun changements notable pour son œil droit cependant.
Il sentit qu'on lui appuyait quelque chose contre les lèvres et il voulu reculer mais se retrouva collé contre le torse derrière lui. Il paniqua un peu, pensant qu'on cherchait à l'étouffer quand un liquide frais coula contre ses lèvres. De l'eau ? De l'eau ! Dienelt en aurait pleuré de soulagement s'il n'avait pas déjà épuisé ses réserves de larmes. Et puis, il s'était déjà assez humilié comme ça. Il ne pu cependant pas retenir le gémissement de soulagement qui lui échappa. Il avala l'eau fraîche doucement, essayant d'alterner entre sa respiration laborieuse et l'eau qui apaisait sa gorge brûlante.
Quand on lui retira finalement la gourde, il sentit de grandes mains reposer contre sa tête, la maintenant au chaud. Épuisé, il ferma les yeux. Il entendit alors une voix. La première depuis son réveil. Elle lui parût chaude et accueillante et il voulu se lover pour toujours au creux de cette voix. Il ne comprit pas immédiatement ce qu'elle lui voulait, son cerveaux ayant encore du mal à assimiler ce qui se passait autour de lui. Mais quand il y parvient enfin, il essaya de lui répondre.
Que devait-il faire déjà ? Ah oui, hocher la tête. Il essaya alors, mais rien ne vint. Pas un seul mouvement, juste un horrible mal de crâne résultant de sa concentration à faire bouger une infime partie de son corps. Il gémit de douleur avant d'appliquer le second conseil. Il cligna des yeux. Ça, il pouvait le faire. Oui, il entendait. Pas parfaitement, certes, mais les sons lui parvenaient.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Mar 1 Mar - 2:28
Le silence.
Je hais le silence. Et voilà qu'il me répond. Cela ne se passera pas comme ça!
"IL Y A QUEL..."
Ma voix se mourut, en même temps que mes jambes alors que je me relevai. Un vent glacial parcouru mon dos et tous mes extrémités.
Je me tombai encore au sol, la douleur me fit gémir. Jamais je ne me suis senti aussi... faible...
J'entendis mon coeur battre à tout rompre. Je l'entendis dans ma tête. C'était insoutenable. Je sentis que mon crâne allait exploser.
Je plaque mes mains contre mes tempes, toujours à genoux.
Boum-boum boum-boum... Boum-boum boum-boum... chaque pulsation me fendit un peu plus le crâne, chaque son augmentai cette atroce sensation d'un étau serré par un tortionnaire autour de mon crâne. C'est... insupportable...
Je hais le silence. Depuis tout petit, je le haïssais, je l'associais à la mort, au néant, à l'absence de tout. Mais mon propre coeur me fit du mal... à tel point que je regrette de vivre. Je regrette la vie. Je ne veux plus vivre.
Il fallait que cela cesse, il fallait que cela cesse, il fallait que cela cesse, il fallait que cela cesse, il fallait que cela cesse...
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Mar 1 Mar - 2:51
FEAT MON ALTER EGO
Le réveil d'Eve le matin même s'était bien passé, mis à part quelques petit désagréments qui paraissait normal lors d'un réveil. La journée précédente avait été difficile pour Roman, autant que pour ses compagnons d'infortune. Mais si on lui avait conseillé de se reposer, Roman n'en faisait rien. Il détestait se sentir inutile et au vu du réveil des marmottes qui était de plus en plus fréquent, il ne pouvait se permettre de ne rien faire de la journée. Alors, après de réveil de la jeune femme, Roman avait décidé de retourner faire un dernier tour dans la Voûte pour vérifier qu'aucun cryopod ne s'était ouvert entre temps. Il refit le même parcours que le matin même, commençant par la salle 4D. Là, il aperçu Adam avec une marmotte. Bien, apparemment ça se passait bien et si il avait eu besoin d'aide, Adam l'aurait appelé. Cependant ce ne fut pas le cas.
Roman continua sa route, et ce fut seulement quand il ressortit de la salle 3D qu'un bruit attira son attention. Une marmotte semblait réveillé et cherchait à attirer l'attention. Aussitôt, Roman accéléra le pas et se rendit au segment 1D. Il vit alors un jeune homme allongé au sol, replié sur lui-même, les bras pressé autour de sa tête. Bien, celui-ci semblait avoir plus de mal à se réveiller que la jeune fille de ce matin. Il s'approcha doucement pour ne pas l'effrayer quand un cri à lui glacer les sang résonna dans la pièce, se répercutant sur les parois. Il grimaça un peu avant de s'agenouiller près du jeune homme.
► Hey, doucement, ça va aller, le rassura-t-il en posant une main sur son épaule.
Visiblement, le jeune homme avait mal à la tête. Roman releva la tête vers son cryopod pour y lire son nom et s'installa près du garçon.
► Attend, laisse moi t'aider, ça va aller.
Il retira délicatement les mains de la tête de Bohort et appliqua ses propres mains dessus. Délicatement, avec toute la douceur dont il pouvait faire preuve, il lui massa les tempes. Les mots de têtes, il avait connu à son réveil. Et il savait qu'elles étaient pire qu'un lendemain de soirée bien arrosée. Dans tout les cas, rien n'était pire qu'un réveil de cryogénisation. Doucement, il s'appliqua à chasser autant qu'il put les horribles migraines du nouvel éveillé, la gourde d'eau fraichement rempli posé à côté de lui en cas de besoin, ainsi que la couverture. Il s'occuperais de réchauffer Bohort quand il serait sûr que les maux de tête ne tenterait plus de le tuer.
Hi ! C'est le DC de Dienelt ^^ Quand j'ai vu que personne ne répondait à ton réveil, j'ai pris les devant :)
Bohort Laborios
— Messages : 10 — Réveillé(e) le : 20/02/2016
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Dim 6 Mar - 2:09
Une nouvelle sensation se fit ressentir sur mon épaule.
La douleur était toujours présente, mais quelque chose changea. Je me sentis touché. Quelque chose me fit déplacer. La douleur était toujours là, mais mon attention fut portée sur ce nouvel événement. La douleur m'empêchait de me poser des questions. Je n'en avais ni la force ni l'envie.
Soudain, des extrémités. Des extrémités s'emparèrent de mes mains et les enlevèrent de mon crâne. Je voulus résister mais je me sentais si... faible. Je n'avais plus aucune prise sur mon propre corps, comme si une intense fatigue me possédait. Je me laissais totalement à la merci de ces extrémités, mon hurlement m'ayant absorbé mes dernières forces...
De la douceur. Des extrémités sortaient de la douceur. Sur sa tête. La douleur était vive mais des sensations, à la fois étranges et familières, firent leur apparition. Étranges, car ce serait la dernière chose à laquelle je penserais ressentir dans cet... enfer. Familières, car je me souvenais que dans ma famille, c'était une pratique courante. Quand on allait pas bien, mon frère, moi et mes soeurs, nos parents nous massaient la tête. C'était un moment de quiétude, où ma mère chantait doucement une petite comptine de son pays natal, et nous, ses enfants, écoutions au rythme des doigts qui rassuraient nos têtes.
Des doigts. Les extrémités. Ces extrémités étaient des doigts. A chaque mouvement, la douleur était moins intense, la quiétude revenait. Maman?
Soudain, les souvenirs revinrent. Non. Ce n'était pas maman. Elle ne chantait pas. Et il faisait froid. Ma maison était toujours agréablement chaud.
Je me souvins. L'évacuation, la disparition des gens que j'ai aimé. Je cru un instant que j'ai été forcé... mais je ne me souvins pas de ce qui s'était passé, de pourquoi j'ai abandonné ma famille pour aller dans ces.. choses en verres. Et surtout, pourquoi j'ai suivi les instructions de cette organisation.
Une nouvelle douleur apparut. Les doigts tentaient de me rassurer mais je n'arrivai pas à me faire à l'idée que ce cauchemar ait vraiment eu lieu. Et pourtant, je devais l'accepter.
Une idée me vint. A qui était ces doigts? A qui était ces intentions de me faire du bien? Qui ou quoi? Et puis...
De la chaleur, le froid s'estompa autour de moi. Et je me souvins encore. Dans ma douleur, je n'ai pas entendu les mots. Une voix s'était élevée. Elle me demandait si ça allait. Je ne l'ai pas entendu.
Quelqu'un était avec moi. Cette personne me massait les tempes et m'avait emmitouflé dans une couverture. Mes pensées devinrent de plus en plus nettes. Mais la douleur était toujours là. Et une profonde tristesse m'envahit.
Je voulus parler. Je rassemblai le reste de mon souffle dans ces quelques mots, qui devaient être entendu par celui qui tente d'apaiser ma souffrance.
"Qu...qu'est-ce que c'est?" murmurai-je. Ma respiration devint sifflante.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Dim 6 Mar - 14:06
FEAT MON ALTER EGO
Sous le touché de Roman, le visage du jeune homme se plie et se replie, se décompose et grimace, comme s'il combattait son esprit, comme s'il cherchait des solutions, des réponses à ses questions. Roman ne s'arrête pas pour autant, il continu inlassablement à masser les tempes de Bohort et sent le jeune homme s'apaiser sous les mouvements circulaires de ses doigts. Assez pour tenter de lui adresser la parole.
► Qu...qu'est-ce que c'est ?
Juste un souffle que Roman parvient difficilement à entendre dans le calme de la Voûte. Il fronce les sourcils, ne comprenant pas la question en elle même. Alors qu'il tente une réponse, la respiration de jeune homme se fait sifflante et Roman s'inquiète. Ah non, hors de question qu'il lui claque entre les doigts !
► Hey, doucement tu veut, respire calmement... Et puis une question s'impose au blond. Est-ce que tu m'entend quand je parle ? Si c'est le cas hoche seulement de la tête ou fait un signe quelconque dans le cas ou tu ne pourrait pas bouger.
Roman espère sincèrement que c'est le cas, que le jeune homme parvient au moins à l'entendre. Parce que dans le cas contraire, avec le jeune homme ayant du mal à respirer et ne pouvant pas l'entendre, il ne saurait quoi faire.
Très bien Roman, ça ne sert à rien de paniquer, calme toi et respire doucement toi aussi. Tu ne parviendra à rien si tu panique et tout ce que tu réussira à faire c'est de faire paniquer le garçon encore plus.
Suivant ses propres conseils, Roman respire un bon coup et relâche la tension dans ses épaules. Il continue à s'adresser à Bohort, plus pour se donner du courage qu'autre chose mais espère quand même que s'il peut l'entendre, ça le calmera.
► Okay, je vais te déplacer tout doucement et t'adosser au mur pour que tu respire mieux. Si tes poumons ont du mal à se dilater tu arrivera mieux à respirer assis que couché.
Et Roman joigne le geste à la parole, délaissant un instant les temps du jeune homme pour le déplacer doucement vers le mur de la Voûte, où il l'adosse. Là, il ressert la couverture contre le corps du jeune homme et attend de voir si il parvient à respirer un peu mieux.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Lun 7 Mar - 22:48
Est-ce que tu m'entend quand je parle ? Si c'est le cas hoche seulement de la tête ou fait un signe quelconque dans le cas ou tu ne pourrait pas bouger.
J'entendis... j'entendis parfaitement bien. Une voix d'homme. Réconfortante. Un trésor dans cet amas de ténèbres.
Je me sentis alors déplacé. La voix se fit de nouveau entendre mais je n'écoutai pas, absorbé par le mouvement involontaire de mon propre corps. Je me sentais d'un coup engourdi, mon corps ne répondant pas à mes propres volontés. Étais-je... paralysé?
Non, non, non, j'ai bougé tout à l'heure, j'étais debout avant de m'effondrer comme une loque, je ne pouvais PAS être paralysé.
Je sentis alors quelque chose de dur derrière mon dos, interrompant mes pensées. Oui... si j'étais paralysé, je ne pourrais rien ressentir, pourtant, je sentais le froid, je sentais la chaleur, je sentais cette brûlure au fond de ma gorge, et j'entendais, je voyais...
Oui, je vis. Je vis avec mes yeux comme avec mon esprit. J'étais vivant. Et je vis quelqu'un en face de moi. C'était donc lui? L'homme à la voix réconfortante?
Il disait quoi? Hocher la tête? Il fallait que je le fasse alors. Pour lui comme pour moi. Je devais le faire.
Je hochai la tête. Et je tentai de regarder l'homme.
"Je... je peux voir. Je peux entendre. Mais je ne me sens pas bien quand même..."
J'avais mal à la gorge, chaque souffle avait l'effet d'un rasoir au fond de ma trachée.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Mar 8 Mar - 22:32
FEAT MON ALTER EGO
Le russe attendait une quelconque réponse de la part du jeune brun, un regard plein de supplication.
Allez quoi, me fait pas ça ! Je sais pas gérer les aveugles ou les sourds moi, c'est la première fois que je descend dans la Voûte pour donner un coup de mains aux éveillés ! Sois sympa !
Il ne savait pas à qui précisément il s'adressait mentalement, mais sa supplication fut entendu. Bohort le regarda un instant, comme s'il tentait de se souvenir des paroles de Roman, avant d'hocher la tête, tout simplement. Mais au plus grand plaisir de Roman, il ne se contenta pas de ce simple acte. Il ouvrit la bouche pour parler, d'une voix éraillée et pas très agréable, mais Roman n'en prit pas garde. La voix se modifierais d'elle-même quand le corps aurait accepté les changements brutaux d'environnement.
► Je... je peux voir. Je peux entendre. Mais je ne me sens pas bien quand même... J'ai... j'ai soif...
Oui, forcément. Roman se recula un peu pour attraper la gourde poser un peu plus loin au sol et l'ouvrit rapidement. Il regarda un instant la marmotte, d'un air pensif.
► Je vais t'aider, décida-t-il finalement.
Même si Bohort pouvais bouger, Roman préférait tenir un minimum la gourde. Si par mégarde la gourde échappait des main de Bohort alors qu'il buvait, non seulement il renverserait l'eau au sol, mais en plus il serait trempé. Ce ne serait pas un véritable problème s'ils se trouvaient à la surface, mais il faisait nettement plus froid dans les sous-sol de la Voûte et comme le jeune homme sortait tout juste de son cryopod, il ne préférait pas tenter de peur qu'il tombe malade. Son raisonnement était peut-être un peu profond, mais ne valait-il mieux pas prévenir que guérir ?
► C'est normal que tu ne te sente pas bien, ton corps est encore sous le choc de la cryogénisation, il lui faudra un peu de temps pour se réadapter à l'oxygène et la terre ferme. Cependant, je ne peux pas être plus précis, le temps dépend beaucoup des éveillés et de leur constitutions, je suppose. En tout cas si tu ressent le besoin de vomir ou de cracher ne t'en empêche pas, c'est toujours mieux dehors que dedans.
Sur ces derniers mots, il approcha la gourde des lèvres du jeune homme et l'aida à boire, faisant attention à ce qu'il ne étouffe pas. Dans un certains sens, il avait l'impression d'être des années en arrière - combien, il ne saurait le dire - quand il nourrissait son petit frère au biberon, lorsqu'il n'avait encore qu'un ans. Faire attention à ce qu'il ne s'étouffe pas, tenir la bouteille, le laisser respirer entre plusieurs gorgées... Bien sûr, il ne partagerait ces pensées avec personnes d'autre que lui-même. C'était bien trop embarrassant pour l'un comme pour l'autre. Si Bohort l'entendait dire qu'il avait l'impression de nourrir son petit frère au biberon, il serait peut-être même plus que gêné !
Il reposa finalement la gourde sur le sol quand Bohort fut désaltéré.
► Est-ce que tu a mal quelque part en particulier ? Je vais vérifier l'état de ton corps tu veux ? Pendant ce temps je vais te poser quelques questions qui te paraîtront peut-être stupide, mais j'aimerais que tu y réponde le plus fidèlement possible.
Et à ces mots, Roman attrapa la jambe droite de Bohort doucement et la plia de façon à tester les muscles, les articulations et les tendons. Il n'était pas médecin, mais il savait que rester trop longtemps immobiles engourdissaient tellement le corps qu'on avait l'impression d'être paralysé. Il ne faisait que donner un petit coup de pouce au corps encore endormi de la marmotte en échauffant les articulations restées trop longtemps immobile, y allant doucement pour éviter toute douleur inutile au jeune homme.
► Ca risque de faire un peu mal au début, mais quand tu ressentira moins de douleur ça voudra dire que ton corps se réchauffe et se remet en marche, prévient-il avec un petit sourire d'excuse. Bien, première question. Est-ce que tu peux me dire ton prénom et ton nom ?
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Mar 15 Mar - 20:36
De l'eau... de l'eau...
La fraîcheur, la douceur de l'eau envahit ma bouche, ma langue, et ma gorge, apaisant mes brûlures intérieures.
Qu'est-ce que cela faisait du bien...
La douleur était presque partie, j'entendis mieux tout ce qui m'entourait. Je vis mieux mon environnement.
Je vis alors un jeune homme. Un jeune homme avec de magnifiques yeux et des cheveux brillants. Je fus légèrement subjugué par ce visage. Soudain, le jeune homme attrapa ma jambe droite doucement et la plia.
"Est-ce que tu a mal quelque part en particulier ? Je vais vérifier l'état de ton corps tu veux ? Pendant ce temps je vais te poser quelques questions qui te paraîtront peut-être stupide, mais j'aimerais que tu y réponde le plus fidèlement possible."
J'hésita deux secondes à lui répondre, plus concentré sur ces manipulations de ma jambe. C'était à la fois agréable et en même temps... une certaine sensation de gêne. J'eue l'impression de partager quelque chose d'intime avec cet inconnu. Pourtant, en y réfléchissant, c'était pour vérifier si je vais bien. Je le laissai faire.
"Ca risque de faire un peu mal au début, mais quand tu ressentira moins de douleur ça voudra dire que ton corps se réchauffe et se remet en marche"
Il me sourit.
"Bien, première question. Est-ce que tu peux me dire ton prénom et ton nom ? "
Je me repris. C'est bon, j'étais prêt.
"Je m'appelle Bohort Laborios. J'étais à Wooden Cove avec ma fam..."
Soudain, quelque chose se serra dans ma gorge, ainsi qu'une sensation horrible: la sensation d'avoir tout perdu.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Mer 16 Mar - 16:22
FEAT MON ALTER EGO
Roman est appliqué dans ses gestes, calme et doux, presque professionnel. A vrai dire, il à vu Rose exécuter ce genre de gestes tellement souvent qu'il pourrait être celui qui les a effectué. Il plie et replie la jambe de Bohort, inlassablement, la massant de temps à autres, jusqu'a ce qu'il sente le sang recommencer à circuler, le membre se réchauffer de nouveau. Pendant ce temps, Bohort répondit à sa première question, rassurant un peu plus Roman. Bien, il n'était pas amnésique.
Cependant, la question sembla rapporter tout un lot de souvenir au jeune homme et il commença à paniquer. De peur qu'il fasse une crise d'angoisse, Roman prit immédiatement les choses en main, posant la jambe du jeune brun au sol.
► Hey, Bohort, regarde-moi. Je veux que tu respire doucement. Tu prend une grande inspiration et tu relâche lentement... Voilà.
Roman le laisse effectuer ces conseils avant de répondre à sa question. De toute façon, il lui faudrait bien en arriver là à un moment ou à un autre.
► Bien, je vais répondre à tes questions, mais je ne veux pas que tu cesse tes respirations. Garde le même rythme. C'est bien... Nous sommes actuellement dans un complexe souterrain appelé la Voûte, dans la section 1D. C'est dans ce complexe que toutes les personnes que tu croiseras dehors se sont réveillés. Nous sommes tous passé par la même épreuve.
Il laissa à Bohort le temps d'assimiler cette information, gagnant aussi du temps pour réfléchir à comment lui annoncer la suite. Il ne tournerait certainement pas autour du pot, pas son genre. Mais il devrait faire attention à ne pas être trop bourrin, c'était déjà assez dur pour le jeune homme. Aussi, il continua son examen corporel, laissant la lente respiration du brun l'apaiser un peu avant de continuer.
► De quoi te souviens tu exactement d'avant aujourd'hui ? D'avant ton réveil ici ?
Il optait finalement pour un moyen plus simple. Peut-être était-ce égoïste, mais au moins le jeune brun ne pourrait pas lui en vouloir ou quoi que ce soit d'autre pour lui avoir avouer une vérité qui pouvait être très blessante.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Dim 27 Mar - 1:34
L'angoisse revint. Moins forte, mais elle me tenaillai le cœur. J'avais des frères et soeurs, un père, une mère, des amis. Je me souvins du programme qui m'a fait venir ici, du papier avec les questions. Je n'ai revu personne de mon entourage, seulement le personnel de cet endroit et les autres inconnus qui avaient tous à peu près le même âge que le mien.
Est-ce que ma famille a pu elle aussi s'enfuir du désastre? Si oui, je devais savoir où elle est. Sinon...
"Hey, Bohort, regarde-moi. Je veux que tu respire doucement. Tu prend une grande inspiration et tu relâche lentement... Voilà."
Les conseils du jeune homme arrivèrent à se faufiler malgré mon angoisse. Etant donné qu'il prend soin de moi depuis mon... réveil, je n'eue aucune objection à lui opposer. Je respirai, lentement. Au début, mon souffle fut saccadé, mais je repris peu à peu le contrôle. Je me sentis un peu plus calme, un peu plus serein.
"Bien, je vais répondre à tes questions, mais je ne veux pas que tu cesse tes respirations. Garde le même rythme. C'est bien... Nous sommes actuellement dans un complexe souterrain appelé la Voûte, dans la section 1D. C'est dans ce complexe que toutes les personnes que tu croiseras dehors se sont réveillés. Nous sommes tous passé par la même épreuve."
Oui, je me rappelai. Je n'avais pas assimilé le nom du lieu où j'ai été. Mais l'annonce que toutes les personnes que je vais croiser ont été, comme moi, endormi, me parvint une question qui me déplaît énormément.
Il me demanda de quoi je me souvins. En fait, tout était confus dans ma tête, je ne su quoi lui répondre sur le moment. J'ai des souvenirs de ce qui s'est passé, en bribes, mais l'idée qu'un cataclysme avait subitement frappé les hommes et m'avait forcé moi et d'autres personnes à venir dans cette "Voûte" m'habita.
"Je me souviens juste que je suis arrivé ici avec d'autres, alors que dehors, c'était l'enfer. Ma famille n'était pas avec moi.
J'essayai de tendre la main, en pointant mon index vers le haut.
"Les gens... qui sont restés là-haut... ils sont tous morts?
Soudain... je posai la question... avec une voix tremblante de peur.
Est-ce qu'il est possible... que je retrouve ma famille?
Sirius O'Connoly
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Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Mar 19 Avr - 12:03
Calm down
A l’entrée de la voute Sirius se posait une question existentiel. Est-ce qu’il y avait des personnes qui étaient déjà descendu actuellement pour aller chercher les marmottes ? Il n’était pas arrivé devant le bâtiment depuis longtemps et ne voyais aucun signe de ceux devant descendre pour le moment. Il avait quelque interrogation à poser à ceux partant en bas, comme si le fait d’être pointer d’une arme était classique ou non. Question existentiel à venir c’était certain.
Il descendit les escaliers pour entrer et ne se posa même pas la question de faire le tour du premier étage allant directement dans le sous-sol. Il y avait visible du bruit à deux endroits pour le moment. Il se dirigea vers la section 4D car plus proche de lui pour voir ce qui se passait là-bas. Une fois arrivé sur place il vit un homme tenir ce qui semblait être un enfant mal en point contre lui. Il s’approcha rapidement d’en en saluant au passage le brave courage ayant décidé de porter secours à cette pauvre marmotte. Il se pencha pour prendre l’enfant contre lui et s’adressa à l’autre doucement.
« J’vais t’remplacer. Tu pourrais aller voir avec les betas pour du matos de soin et une place dans un lit au centre de soin s’te plait ? »
L’autre hocha la tête avant de lui remettre correctement le plus jeune complétement et sortir pour aller s’occuper de la suite. Doucement il porta sa main sur le front du plus jeune et sa bouteille d’eau nouvellement en main demanda bêtement.
« Tu veux boire ? »
Parce qu’il avait oublié de demander à l’autre ce qu’il avait déjà pour lui ou non. Il espéra tout de même que ses changements n’ont pas eu de répercussion trop violente sur l’adolescent.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Mar 19 Avr - 15:54
Dienelt & Bohort & une âme charitable
Le mal de tête de l'enfant ne s'arrangeait pas, sa respiration était de plus en plus malaisée, son corps étaient traversé de spasme et son œil droit ne répondait toujours pas. Cependant, la chaleur se propageait petit à petit à travers son corps et le rendait somnolent. Aussi, la plupart de ses problèmes semblait disparaître au fur et à mesure que les ténèbres l'engloutissait. Le fredonnement doux de l'homme contre lequel il était installé s'effacèrent, le peu de lumière qu'il voyait jusqu'ici s'éteignit à son tour et son corps s'alourdit encore plus entre les bras réconfortant l'entourant.
Cependant, il fut vite arraché à tout ce à quoi il s'était accroché jusqu'ici quand l'étreinte rassurante dans laquelle il était quelque minutes plus tôt le repoussa et le transmit à un corps inconnu. Dienelt voulu se débattre mais il fit une fois de plus face à son incapacité à bouger et à ses sens engourdit. Sa respiration s'accéléra en même temps que les battements de son cœur, son corps se révulsa contre son grés, réveillant en lui un milliers de douleur jusque là oublié. Il gémit d'inconfort tandis qu'une voix inconnu résonnait près de lui sans qu'il ne put identifier son possesseur. Il savait simplement que ce n'était pas la même personne qui se tenait près de lui et que la panique prenait possession de chaque pore de son être.
Un nouveau flot de larme s'abattit sur ses joues tandis qu'on le réinstallait contre un corps plus fin, plus frais et dont l'odeur était différente de celle qui l'entourait précédemment. Il se demanda alors de nouveau ce qu'on allait faire de lui. Avait-il été drogué dans le but d'être revendu à des personnes qu'il ne connaissait pas ? Etait-il victime d'un trafic d'enfant ? Allait-il servir de bonne à tout faire ou d'objet purement et simplement sexuel à ceux qui l'avaient achetés ? Une centaine de scénario catastrophe s'offrait à lui, renforçant encore la panique dans laquelle il s'enfonçait de plus en plus.
Un sanglot traversa la parois de ses lèvres tremblante, semi-ouverte, à la recherche d'une once d'air pouvant dilater ses poumons. Mais entre la panique et les nausées, l'enfant ne parvenait pas à respirer convenablement. Son corps se révulsa de nouveau et ce n'est qu'après un gargouillis immonde remontant de sa gorge qu'il vomit le reste de bile présent dans son estomac. Haletant, le corps tremblant, au bord de l'inconscience, Dieneltse laissa aller entre les bras fins qui l'entouraient.
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Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Mar 19 Avr - 18:27
Calm down
Le flot de pleure qui lui arrive dessus sans aucun signe avant-coureur le paniqua légèrement. Les larmes ce n’était vraiment pas du tout son truc. Il ne connaissant pas de berceuse ou d geste tendre vraiment pour faire stopper cela. Gauchement il sera un peu plus le corps contre lui pour l’aider à faire que cela passe. Il supposa que c’était ce qui est à faire. Il ne savait pas si l’enfant l’entendait ou le comprenait au final comme il n’avait pas répondu à ses mots avant alors il décida de ne pas plus forcer sur sa voix que cela. Peut-être que c’était cela qui le paniquait.
Il allait tenter de tout de même lui donner à boire quand il le sentit avoir une respiration haché contre lui. Pendant quelque seconde il eut peur qu’il fasse une crise d’épilepsie comme il avait pu en voir dans des clips de sensibilisation en formation. Si jamais ça arrivait il n’avait absolument rien pour pouvoir l’aider ensuite. Il poussa presque un soupir de soulagement quand il le sentit vomir sa bille sur lui. Ça il pouvait le gérer sans aucun souci.
Il décala doucement la tête du plus jeune pour qu’elle ne baigne pas dans ce qui venait de sortir de son propre corps puis raffermis sa prise sur lui pour le porter au centre de soin. Là-bas il serait forcément mieux qu’ici. En plus il y avait de vraie infirmière sur place, pour de vrais soins. Il lui essuya tant bien que mal un peu le bout de son vêtement puis se leva doucement pour ne pas trop secouer son paquetage du moment.
Sujet: Re: J+124 - Réveil de Bohort Laborios & Dienelt N. Nimway Jeu 21 Avr - 21:27
Dienelt & Bohort & une âme charitable
Au premier abord, la pression qu'il ressentit contre son corps immobile le fit paniquer un peu plus avant que la chaleur l'englobant ne l'apaise finalement. Il aurait cependant voulu se débattre, échapper à ces bras inconnu, à la peur d'un avenir proche douloureux et incertain mais se heurta une fois de plus à son incapacité à se déplacer. Et finalement, la peur, la honte, la fatigue eurent raison de lui et il se détendit d'un seul coup entre les bras fin du nouvel homme en sa présence. Il ferma les yeux avec lassitude et laissa son corps glisser dans une semi-inconscience tandis que sa respiration haché et difficile se faisait plus lente mais pas moins rassurante. Il luttait à chaque instant pour respirer un peu mieux, chaque nouvelle inspiration compressant un peu plus ses poumons.
Il gémit et ouvrit les yeux quand il se sentit soulevé mais les referma immédiatement quand un vertige s'abattit sur lui avec force. Il plongea alors sa tête - autant qu'il le put avec son corps immobile - dans la chaleur sécuritaire de la poitrine le maintenant contre lui avec force et se concentra sur les seuls sens qui lui appartenaient encore, le touché et l'odorat. Il put ainsi vérifier les dires des scientifiques quant aux aveugles qui développaient leurs sens pour s'adapter quand il sentit sous ses jambes les muscles de l'homme qui bougeaient en même temps qu'il avançait, ou quand son odorat lui appris qu'ils quittaient la pièce pour s'engager dans un espace plus grand.
Des spasmes continuaient à secouer son corps par intermittence et il gémit de nouveau quand son estomac protesta et que toutes les douleurs de son corps se réveillèrent en même temps. Il distingua cependant une nette amélioration dans son ouïe qui, loin d'être parfaite, était déjà beaucoup plus fonctionnel qu'au départ. Il décida alors de tester sa vue et ouvrit lentement les yeux. La première chose qu'il aperçut en faisant cela fut une impressionnante masse verte flottant au dessus de lui, bien que cela reste très flou. Il ne parvenait pas à distinguer les formes et ne remarqua aucune amélioration pour son œil droit.
Il les referma bien vite, cependant, quand un mal de tête carabiné s'ajouta à la longue liste des douleurs qu'il ressentait. Une gêne le prit au niveau de la gorge et il voulut tousser mais gémit violement à la douleur qu'il ressentit en faisant cela et abandonna l'idée de se clarifier la gorge.
Enfin, il poussa de côté toutes les douleurs et se laissa de nouveau tomber dans une semi-conscience le coupant de tout. Il pendait, inerte, dans les bras de l'homme, se demandant ce qu'on allait faire de lui, où on l'emmenait et quel genre de torture on allait lui imposer. Mais une once de lucidité le contredit cependant et il se dit que non, cet homme n'était pas là pour le vendre à des violeurs ou autres saletés du genre, mais qu'il était simplement en train de l'aider.