j137 — fascinating new life // zayne

fascinating new life // jour 137

Fascinant.
Réellement fascinant.
Achille observait du coin de l’œil les habitants de ce joli bidonville s'affairer comme des fourmis toute la sainte journée. Et lui n’avait qu'une envie : vomir.
Quatre jours qu'il se tapait la nausée du siècle et l seule chose qu'on lui arrivait à lui dire : « t'en fais pas c’est normal ça va passer. »
Non.
Non ce n'est définitivement pas normal de se payer les désagréments des premiers mois de grossesse quand vous êtes un type. Sans utérus. Il pousse un ronflement d'agacement alors que se profile à l'horizon une silhouette qu'il ne qualifierait pas de familière – encore top tôt – mais au moins de reconnaissable. Un Alpha, qu'il avait eu le plaisir, ou pas, de rencontrer ces derniers jours au même titre que quelques uns des autres membres du groupe auquel on l'avait affecté.
La tête penchée en avant, les mains sur les genoux et le cul en arrière dans la position du mec-qui-va-vomir, Achille ne trouve rien de mieux à dire entre deux remugles que :

« Arrête de reluquer mes fesses. »

Classe.
Bonjour.
Enchanté.

Madness

ft. Alexis

C[i]ela ne faisait que deux semaines qu’il s’était remis des récents évènements. Il n’était pas totalement guéri, mais il était en mesure de respirer adéquatement. Concernant ses côtes, celle cassée était à mi-chemin dans sa rémission et les autres étaient approximativement au même niveau. Ce faisant, il était en mesure de marcher, mais il ne pouvait toujours pas s’entrainer. Son état physique générait une frustration qu’il apprenait peu à peu à contrôler après la conversation avec Alexis. Or, Zayne voulait à tout prix retourner dans le feu de l’action. Cependant, tout ce qu’il pouvait faire était restreint aux missions de reconnaissance et promenades. D’ailleurs, alors qu’il se faisait sa marche de la journée, une scène étrange capta son attention. En fait, ce n’était pas vraiment la scène, mais plutôt les paroles qui attirèrent son attention. En temps normal, Zayne aurait probablement arqué un sourcil et rigolé. Or, il était tellement de mauvais poil que son côté impulsif prenait le dessus sans une once d’effort.

-Il n’y a personne qui reluque tes fesses l’ami et si ça te dérange tant, tu n’as qu’à te mettre dans une position convenable.

Lâchant un soupir révolté, il s’approcha de l’homme pour pouvoir mettre un visage sur la grande gueule qui prononçait des âneries.

-Est-ce que tu agis ainsi avec tout le monde ou si c’est simplement ta manière d’initier les nouveaux ?

Le ton du militaire était rempli de jugement et cela ne lui faisait ni chaud ni froid. Par chance, il se disait que l’homme n’était qu’un clown qui avait une manière particulière d’aborder les gens. Dans l’autre cas, cet homme était un casse-pied qui allait passer un mauvais quart d’heure.

ϟ NANA

fascinating new life // jour 137

Achille manqua de peu d'exploser de rire mais.. Ouvrir la bouche aurait-été accepter de vomir pour la trop-ième fois ces quelques jours. Et il n'avait jamais aimé ça.
Mais personne n'aime vomir me direz-vous. Certes, cependant Achille poussait le vice jusqu'à ravaler tout jusqu'à ce que ça passe. Vomir c'était forcément perdre. Et il n'aimait pas perdre.
Maintenant accroupi, une grimace déformant son visage, il réussit enfin à expulser quelques mots :

« La seule initiation que j'ai jamais faite pour quelqu'un, c'est l'initiation au sexe violent. »

Il rit, comme une hyène et finit par tousser en s'étranglant dans les remontées acides qu'i l'assaillaient de nouveau. Quelques secondes passèrent pendant lesquels il eut du mal à respirer et faillit rendre le peu que contenait encore son estomac plusieurs fois.

Puis il finit par s'asseoir par terre et cracher de façon peu ragoûtante devant lui.

« je suis vexé que tu me crois être plus ancien que toi, ça me rappelle que j'ai l'air moins beau qu'avant. » dit-il, un large sourire planté au milieu du visage.
Juste avant de vomir.

hrp : dsl du tps de rep et de la rep, j'ai du mal à m'adapter au rythme du boulot 8)

Madness

ft. Alexis

Généralement, Zayne n’était pas du genre à juger les gens sur leurs apparences. On lui avait toujours appris à faire le contraire, car bien souvent elles étaient trompeuses. Pourtant, même sa conscience l’autorisait à juger cet être bizarroïde. Le soldat se demandait de quelle planète il sortait. Il était clair qu’il était arrivé après Zayne. Sinon, on lui aurait probablement dit de ne pas faire attention à cette personne. Lorsqu’une personne déviait du cadre de la normalité, il était rare que les gens n’avertissent pas les autres et que le tout passe inaperçu, surtout avec un tel comportement.

-Pauvre victime, je n’aurais pas aimé être à ta place.

Fixant sévèrement l’homme, le soldat avait l’impression de cracher du feu. Or, son ton était encore neutre, du moins, pour l’instant.

-Je ne sais pas s’il est intelligent de critiquer un homme dans ton état, donc je pense que je vais m’abstenir. Par contre, je pense que tu as choisi le mauvais endroit pour être chiant l’ami.

Zayne connaissait ce genre d’homme. Il en avait rencontré une quantité innombrable au football américain. Ils étaient du genre à être

-Vantard, se croyant au-dessus des règles, puériles et surtout chiant, on voit souvent ce type de personnage dans les films de survies. Pourtant, je ne pensais pas que ça arriverait dans la réalité. Je connais les gens dans ton genre et généralement, ils finissent mal, donc cesse de chercher de l’attention. Si tu veux tant te faire des amis, commence par agir normalement et à t’adresser aux autres sans agir comme un débile.

Il avait été très dur dans ses paroles, mais il s’était laissé emporter. Cet homme lui rappelait définitivement de mauvais souvenirs. Il avait joué avec de nombreuses personnes ressemblant à ça et s’il y avait bien une chose que la vie lui avait apprise à ce sujet, c’est qu’il était important de les remettre à leur place avant qu’ils plantent leur croc quelque part. Une fois confortable, il était presque impossible de se défaire de leur prise.

ϟ NANA

fascinating new life // jour 137

Finissant son œuvre, Achille observe avec dégoût le contenu de son estomac désormais au sol. Pas tout à fait capable de se relever, il recule comme il peut, en fronçant le nez face à l'acidité qui détruit sa gorge à grand coup de flammes. Il se prend à rêver d'un bon anti-acide et pleure un peu de ne pas en avoir ici.
Son nouvel « ami » a, bien sur, continué à parler, et visiblement rien ne semble pouvoir arrêter sa diarrhée verbale. Il crache des mots au dessus de la tête d'Achille qui, pas perturbé le moins du monde, continu de fixer son vomi en se demandant comment un telle camaïeu de couleurs pouvaient être tout droit sorti de son estomac.
Je connais les gens dans ton genre, dit-il, visiblement plein d'une assurance qui se veut inébranlable. Ils finissent mal ajoute-t-il, sur le ton moralisateur qu'aurait pu avoir un père trop sévère et trop conservateur pour avoir prit le temps d'observer le changement au dehors.
Et bla bla bla, voilà ce qu'entend le brun, bla bla, et c'est tout. Les mots l'effleurent comme un doux courant d'air, rien ne l'atteint, il se complaît même dans ce flot de paroles qui se veulent si sages et sensées.

«et ben, je m'en voudrais de te contredire, t'as l'air tellement sur de toi. »

Il rit, tousse et rit encore. Sa tête tourne encore un peu mais il trouve la force de se relever entièrement. Il n'a, de toute manière, plus rien à vomir. Je me sens plus léger, pense-t-il en passant la main sur son estomac. Par contre l'haleine...
Certainement terriblement désagréable de quoi tuer n'importe quel être vivant. Puis il tourne ses prunelle céruléennes vers son voisin et lève un pouce approbateur.

« Chapeau pour l'imitation du paternel moralisateur. Tu le fais très bien. » Il sourit. « enfin j'imagine, j'en ai jamais eu. Une chose que tu ignores puisque tu ne me connais pas. »

Puis il reprend son attitude légère et s'étire, faisant craquer ses articulations endoloris.

« C'est mal de faire des amalgames, l' "ami", si j'étais susceptible, je t'aurais mis ma main dans la tronche. »

Clin d'oeil, petite remise en place d'une mèche rebelle, poseur.

Madness

ft. Alexis

Intérieurement, Zayne ne pouvait cacher sa surprise. Il était vraiment étonné par la réplique du brun. Il ne s’attendait pas à ce que celui-ci lui répond de manière aussi intelligente. Du moins, de manière semi-intelligente. En fait, le contenu était bon, mais la manière dont il disait les choses ne faisait que titiller la colère spontanée de Zayne. Par manque de chance, le mot père avait été inclus dans la conversation. Dans ce genre de moment, Zayne préférait se replier sur lui-même ou changer de sujet pour éviter de penser à sa propre figure paternelle. Or, se faire indirectement comparer à son paternel était trop. C’était un peu comme un verre d’eau qui remplissait et faisait déborder le vase en même temps.

-Tu as raison, on ne se connait pas.

Prenant deux courtes respirations, il enchaina avec une réplique.

-Mais si j’étais susceptible ET colérique, mon poing serait venu terminer ta phrase.

Le regardant avec un certain dégout, Zayne constata qu’il venait de perdre le contrôle de ses émotions. L’association péjorative qu’il avait du brun et la mention du mot ‘’paternel’’ dans un même contexte ne faisait pas bon ménage.

-Mais bon, on est tous dans la même merde, donc je suppose que ça ne vaut pas la peine de se taper sur la gueule. Les créatures ici le font assez bien.

Tentant de rejeter la vapeur, il sortit cette phrase qu’il ne pensait qu’à moitié. Le soldat était confronté au phénomène de biais. Étrangement, il avait l’impression qu’il n’aimerait pas cet homme, et ce quoiqu’il dise. La première impression qu’il avait eue de lui était fortement péjorative et pour une raison qui l’échappait, il avait l’impression qu’elle resterait graver dans sa mémoire

ϟ NANA

fascinating new life // jour 137

achille observait maintenant avec une certaine dose de délectation le visage de son interlocuteur passer par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. il semblait en proie à un combat intérieur contre quelque chose d'assez gros pour qu'il en perde son stoïcisme un bref instant.
maintenant debout, il s'essaie à divers étirement, essayant de soulager la crampe d'estomac qui l'étreint amoureusement du haut du nombril jusqu'au pubis. une sale journée vraiment.

et quelque chose lui souffle à l'oreille qu'il en vivra certainement d'autres, bien pire que celle-ci. qu'importe, il les attendra avec le même humour vaseux et le même sourire impertinent que d'ordinaire.
si c'est cela son quotidien maintenant, soit. il fera avec.

« visiblement tu n'as pas l'air d'être très impulsif, ce qui est plutôt une qualité. »

ç'aurait pu être un compliment, si seulement il n'y avait pas cette légèreté dans le ton, comme un relent de mauvaise blague. à la suite, il eut l'intelligence de ne pas y répondre. parce qu'au fond, il se doutait du caractère raisonnable de ces propos-ci.

et avant qu'il ait pu essayait de reprendre son chemin, une nouvelle gerbe de liquide l'étouffa, brûlant sa gorge et son nez, l'étouffant même, parce que dans un élan de stupidité, achille avait refermé ses mâchoire.

il crache, tousse et continue son manège de son rauque avant d'enfin réussir à dire :

« il me faut vraiment un médecin... un marabout, ou n'importe qui qui ait un anti-acide. »

surtout que maintenant, c'est du sang qui sortait de son nez irrité. la ain collé sur ses narines et la tête en arrière pour essayer d'endiguer le flot, achille ajoute sur un ton de canard malade :

« c'est où pour avoir des pansements ? »

( vraiment dsl pour le délai :c )

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