Aussi soudain que peut-être un réveil, tu n'en avez jamais vécu des comme celui-ci. Tu te sens engourdi, comme coincé dans un état comateux, avec la bouche pâteuse et tu dois déployer une énergie phénoménale pour simplement ouvrir les paupières. Une voix féminine délivre alors un message, sur un ton calme et posée mais artificiel.
«
Invité, vous arrivez au terme de votre séjour dans un cryopod de la société Cryolab. Il se peut que vous ressentiez un léger malaise et/ou des étourdissement en ré-intégrant l'atmosphère extérieure. Vos effets personnels vous seront rendus à l'aide des compartiments usités à votre arrivée ici, se trouvant sur la droite de votre pod. La société CryoLab vous souhaite un agréable réveil.
»
Le message se termine et tu entends un bruit de succion. La porte s'ouvre.
Citation :
Vous venez tous les trois de passer un temps indéterminé à l'intérieur d'un cryopod, dans un état de sommeil cryogénique - et ça laisse des traces. Lorsque la porte s'ouvre, vous êtes tous toujours dans un état de refroidissement extrême. Vous allez passer un sale moment à la sortie, votre cerveau - affolé - n'a pas encore retrouvé les pleins pouvoir sur votre corps.
Vous allez être déboussolés, vous pouvez paniquer, vomir, vous évanouir, trembler etc... Les effets du sommeil cryogéniques peuvent mettre un quart d'heure comme deux, trois jours pour s'estomper.
Une fois sortis des cryopods, et un tant soit peu remis de votre réveil, chacun d'entre vous pourra voir qu'il y a un couloir d'ouvert, un couloir qui mène à une pièce centrale. Mais.... Où peut bien se trouver la sortie ?
hrp : Une fois votre réponse écrite, vous êtes libres de commencer le RP dans les autres zones. Vous pouvez aussi poursuivre ce sujet-ci pour davantage d'immersion.
Esteban Holaways
— Messages : 38 — Feat. : Thomas by Last-T — Réveillé(e) le : 21/01/2016
Sujet: Re: J +94 - Réveil d'Ethan O'Neil & Esteban Holaways & Maël Warden Sam 23 Jan - 15:27
Il enregistra mécaniquement les paroles de la voix féminine qui résonnait à ses oreilles. Robotique. Son corps s'affaissa. Dans les quelques secondes qui s'écoulèrent jusqu'à qu'il touche le sol, il put sentir son cerveau, véritablement. Avec une douleur intense, des mécanismes bloqués se remirent en place. Il eut l'impression que l'ensemble de ses connaissances, cachée dans ses neurones, voulurent se réactiver, prévenir qu'elles étaient présentes, comme une sorte d'inventaire de sa vie tout entière. Le moment où il sentit le carrelage dur contre son corps signa aussi la fin de sa très courte conscience.
Esteban se réveilla. Il savait qu'il l'était, mais n'arrivait toujours pas à ouvrir les yeux. En fait il n'avait pour l'instant pas vraiment essayer. Il sentait tout son corps ankylosés, il prit une longue inspiration : ses poumons le brûlèrent comme ces jours de grands froid. Sa gorge le tirait tellement qu'il avait l'impression qu'elle était en sang. Et il avait l'impression qu'une armée de fourmis s'agitaient dans ses membres, la sensation n'était pas particulièrement agréable, comme si plus jamais, il n'arriverait à toucher les choses comme avant.
Ce qui l'inquiétait le plus, c'était sa tête, enfin ses pensées, il se battait tout à l'heure pour maintenir un semblant de penser raisonnable pendant que une tout autre partie de son cerveau s'affalait dans tous les sens. Il avait l'impression de faire connaissance avec la crise de panique. Sans le cœur qui s'emballe. Ou peut-être que si, il n'arrivait pas vraiment à ressentir comment allait son cœur, il ne savait même pas s'il arrivait à entendre. Il se souvenait maintenant, de la voix à son réveil, mais plus rien, le silence tout autour de lui... À part... Sa respiration ? Il commençait à l'entendre, ses expirations erratiques, son souffle. Il n'était pas sourd.
Esteban ne sut pas combien de temps il passa dans cet état, des heures, quelques minutes, à la fin, même si son corps le faisait toujours autant souffrir, comme s'il avait une centaine de courbatures accrochées au corps, il put ouvrir les yeux. Les paupières lourdes, après un long sommeil, le trouble de sa vision s'évanouit petit à petit, ne bougeait toujours pas la tête, il reconnu la pièce. La dernière qu'il avait vu avant de rentrer dans une étrange cabine hermétique. Oui il s'en rappelait, tout doucement, ses souvenirs, ses pensées se remettaient en place. Une petite part de sa tension s'envola à cet instant, ne pas retrouver l'intégrité de sa tête l'aurait particulièrement rendu de sale humeur envers ce laboratoire. Il lui aurait sans doute balancer un procès aux fesses.
Il se retourna sur le dos, lentement, comme une vieille personne aux os rouillés. Il voulut grogner mais pas un son ne passa sa gorge, la douleur explosant cependant à ce niveau-là. Bien, parler n'était pour l'instant pas une bonne idée. Il avait soif. Esteban souhaitait se remette debout, difficilement, il se contorsionna pour finir par mettre ses mains jusqu'au bord de son "pod" comme l'avait appelé la voix-de-femme-robot, puis il essaya de pousser, de s'aider de l'appareil pour se remettre debout. Au bout de trois essais, il réussit enfin, les jambes flageolantes, il avait toujours l'impression qu'elles appartenaient à quelqu'un d'autre. Il se dit soudainement qui devait avoir l'air bien ridicule mais ce n'est pas comme s'il avait beaucoup de spectateurs.
Enfin si. Il releva le nez, et il les vit, d'autres personnes dans des engins comme il l'était il y a seulement... Il ne sait combien de temps. Ils avaient l'air tellement figé, pâle, à peine humain, comme des sortes de poupées. Esteban remarqua aussi d'autres pods ouverts. Il fronça ses sourcils, est-ce qu'ils étaient ouvert car personne n'avait jamais été dedans ou bien parce que ces gens étaient déjà sortis ? Il se demandait s'il y avait d'autres personnes présents dans le complexe. Et surtout qu'est ce qu'il s'était passé. Les attaques, sa famille, le monde en général ! Esteban se tourna vers la droite, là où était censés se trouver le casier avec ses effets personnels, il le repéra bien vite et l'ouvrit. À l'intérieur, bien plié, il trouva les vêtements qu'il portait ce jour-là, son jogging noir, son T-Shirt et son sweat gris, des baskets juste à côté. Il se changea, ses muscles protestant contre chacun de ses mouvements, il vérifia ensuite son sac à dos. Il se rappelait à quoi il avait songé avant de partir de son petit appartement étudiant, les recommandations de son père, les quelques fois où ils avaient fait du camping dans des endroits à risque d'orage violent. Prendre le minimum mais utile. De l'eau, un peu de rations secs comme des barres de céréales, un briquet, il avait un lycra de rechange ainsi qu'un autre jogging, un ou deux sous-vêtement. En plus de ça, sa vie, presque, son portable avec son chargeur. Il avait éteins son portable à la sortie de chez lui, pour économiser sa batterie. Il s'était dit qu'il donnerait des nouvelles lorsqu'il serait en sécurité, pour ne pas se déconcentrer. Il tenta de le rallumer. Rien. La batterie avait donc eu le temps de se vider totalement, même avec le portable éteins. Un tic nerveux agita sa main.
Pour penser à autre chose, il attrapa sa bouteille d'eau, en bu une gorgée. Une mauvaise idée. Un goût atroce passa sur sa langue et il ne pu s'empêcher de vomir, tout son système digestif protestant. De la bile s'éclata sur le sol et il commença à sentir sa tête qui tournait. Ses nerfs commençaient doucement mes sûrement à s'enflammer. Il retourna sa bouteille reversant l'eau sur le sol. Elle sentait le renfermé et l'eau croupi. Il n'osa même pas touché à ses barres de céréales. Désormais tout à fait inquiet, il s'aida des autres pods puis du mur pour avancer doucement dans la couloir situé après la porte de la pièce où il s'était réveillé. Le chemin fut long, pas du tout reposant, mais avec soulagement il sentit que ses muscles commençaient doucement à mieux répondre. Il se demandait combien de temps il mettrait à retrouver sa mobilité, tout en espérant qu'il la retrouverait totalement.
Il atterrit dans un hall. Le silence était quasiment étouffant. Si d'autres gens étaient sortis, comme il le pensait, alors ils auraient pu se trouver ici ? Où était tous les gens du laboratoire qui les avaient accueillit ? Il tourna la tête vers la droite, dans l'ombre, là où la pièce continuait. Il devinait d'autres couloir, peut-être menant à d'autres "chambres" de pods ? Il était perdu. Il n'appréciait pas particulièrement ça. Puis il tourna la tête vers la gauche. De ce côté-ci, la pièce avait l'air de se finir. Par d'autres couloirs. À la place des portes, qui semblaient lourdes. Était-ce la sortie ? Ou est-ce que cela s'enfonçait encore plus profondément dans le bâtiment ? Il tentait de se souvenir du moment où il était arrivé ici mais certaines choses restaient encore très flou. Esteban se sentait légèrement claustrophobe au final ici, il avait beau avoir passé pas mal d'heures de sa vie enfermée, savoir qu'il avait sans doute passé un sacré bout de temps, enfermé dans une boîte rafraîchissante lui donna envie de fuir le bâtiment. Alors il avança. Avec difficulté mais toujours plus facilement qu'avant. Petit à petit il ouvrit les portes, soufflant face à l'exercice qui ne lui aurait rien fait auparavant. Il sortait.
Et rien ne l'avait préparé à ce qu'il trouverait dehors.
Maël Warden
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Sujet: Re: J +94 - Réveil d'Ethan O'Neil & Esteban Holaways & Maël Warden Mer 27 Jan - 2:29
With Esteban & Ethan ~
From the New World ~
Des battements de coeur, constants, apaisants. Il ne sentait rien, il ne voyait rien, et n'entendait que ce dernier s'accélérer progressivement, comme si son fonctionnnement avait été mis en suspension pendant des jours, des mois, ou bien des siècles. Maël avait l'impression de flotter dans une bulle d'inconscience, rien ne pourrait jamais le perturber ou l'en sortir, il n'avait plus de volonté propre, il ne pensait même plus. Cet état passif aurait pu durer encore des décennies si une étrange voix, d'abord quasi inaudible à ses oreilles, puis étouffée, ne s'était pas manifestée. Si elle ne l'avait pas réveillé, il serait resté ainsi, dans cet état de stase qui, à l'instant présent, n'était ni agréable, ni mauvais. Non, ce qui fut vraiment désagréable voire douloureux, c'était ce froid poignant qui l'avait assailli peu à peu, sa peau se hérissant de manière incontrôlable, sa conscience s'éveillant tout aussi progressivement que son cœur qui lui, commençait à s'affoler sans qu'il ne comprenne pourquoi, sur l'instant. Maël n'avait pas vraiment saisi la signification des paroles de la voix qui l'avait tiré de son cocon non sensoriel. Oh, il avait bien entendu. Cependant, son cerveau refusait de faire le lien avec quoi que ce soit. Il n'était que sensations. Il n'était que... il avait tellement froid... il... ne savait même pas s'il était capable de bouger ne serait-ce qu'un petit doigt. Ne serait-ce qu'une paupière... Son cœur battit à tout rompre, complètement déréglé. Il suffoquait de panique, coincé dans son propre corps inerte. Un bruit étrange résonna dans son crâne. Sa mâchoire se crispa. Explosion de douleur. Il relâcha immédiatement les muscles de son visage. Il fallait voir le bon côté des choses: il avait bougé quelques muscles. Il n'était pas entièrement fichu.
Maël, au lieu de bouger, mit toute sa piètre énergie à essayer de se détendre, de calmer ses pensées affolées. Il inspira. Expira. Inspira. Expira. Il ne sut pas combien de temps il prit à retrouver un semblant de rythme cardiaque normal, mais dès qu'il parvint à ses fins, il sut qu'il serait capable de bouger. Il commença par ouvrir ses paupières, et enfin, après avoir retrouvé ses facultés d'écoute, il retrouva le sens de la vue. Il fut ébloui par la lumière. Le temps de s'y habituer, il analysait déjà les lieux, ses souvenirs confus se bousculant dans sa tête sans aucun sens concret. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il était entré ici auparavant, à contrecœur. Pour la simple et bonne raison qu'il avait été séparé de son frère, qu'il avait compris que si les choses ne s'arrangeaient pas dans le monde, on lui avait même dit que des explosions s'étaient produites partout dans le monde. Qu'il ne le reverrait peut-être plus jamais. Il se souvenait pourtant être entré en ces lieux étranges avec lui. Lui aussi avait rempli ce formulaire. Lui aussi... devait être ici. Peut-être pas dans la même pièce. Néanmoins, il devait forcément être quelque part. Maël, ignorant ses facultés physiques dignes d'une grenouille gelée en plein hiver, se força à bouger, le regard à la fois déterminé et effrayé. Le jeune homme tenta de faire un pas tremblotant vers la sortie de son cryopod. Le seul résultat qu'il obtint fut une explosion de douleur dans tout ses membres, et il finit par tomber en avant sur le sol, son pied ne servant à rien comme appui et n'ayant également pas assez de réflexe pour pouvoir se rattraper. Il grogna de douleur, face contre terre, et des larmes vinrent perler sur ses joues. Bordel... Jamais il n'avait souffert autant au réveil. C'était presque insoutenable. Il se sentait comme un cordon bleu surgelé qui essayait de dégeler le mieux possible.
Il attendit encore quelques minutes, couché au sol sur le ventre et les yeux fermés, tout en respirant profondément, respiration qui n'était néanmoins pas dénuée de tremblements. Tout comme le reste de son corps, qui ne cessait de frémir et de trembler de manière incontrôlable. Le silence lui paraissait long et insupportable. Maël se sentait mal, mais, fidèle à lui-même, il ne désespéra pas, malgré l'inquiétude immense qu'il pouvait ressentir à cet instant. Trouvant le temps long, il finit par se relever tout doucement. Les explosions revinrent, elles étaient cependant moins intenses qu'à son premier mouvement. Cette bonne nouvelle le rassura. Bon, il donnait l'impression d'avoir la maladie de la tremblote, mais au moins, il avait une petite garantie de pouvoir retrouver ses pleines facultés. Il s'avança vers l'un des autres cryopods qui se trouvait dans la pièce et passa un doigt dessus. De la poussière. Beaucoup de poussière. C'était... bizarre. Il adressa un sourire navré à la personne figée à l'intérieur, une main sur le grand bocal congélateur. Son apparence l'effrayait, et le fascinait en même temps. Lui aussi, avait été dans cet état...
-Désolé... Je... *kof*
Le jeune homme fut prit d'une quinte de toux. La totale, en somme. Ses cordes vocales n'avaient pas apprécié. Cela dit, ce n'était pas plus mal, puisque sa voix actuelle était une véritable horreur. Il lâcha la capsule et nota un détail qui lui avait échappé: d'autres cryopods étaient ouverts. Ce qui voulait dire qu'il n'était pas le seul. Il se souvenait vaguement avoir s'être mêlé à un petit groupe d'individus, qui eux aussi, avaient vécu les mêmes expériences que lui. Il n'était pas seul, et cette pensée le rassura, tout en lui intimant de progresser dans cet endroit poussiéreux. Il devait les trouver eux, mais, celui qu'il devait rechercher en priorité, c'était Kahl. Les autres n'avaient que peu d'importance à côté de lui. L'artiste récupéra ses effets personnels, en profitant pour enfiler, ses chaussettes, ses converses, son jean, son t-shirt et un gilet. Sans se retourner, Maël quitta la pièce tout en s'aidant des murs, ses muscles fébriles ne parvenant pas à le maintenir debout seul trop longtemps. Il tourna à droite, puis encore à droite, et... tomba sur une pièce assez sympathique à ses yeux. Une réserve inaccessible dont seule la narratrice connaissait l'existence. Oh, il était loin d'avoir faim, bien au contraire. Mais la narratrice aimait bien l'idée. Allez savoir pourquoi. Maël se contenta de passer à côté et ne piqua rien dans un coin, se perdit pendant ce qui lui sembla des heures dans ces couloirs mal éclairés, se rendit compte qu'il tournait en rond et finit par déboucher laborieusement sur une grande salle ressemblant à un hall. Au moment où il passait la porte de ce lieu, une autre personne le quittait, s'enfonçant dans l'extérieur si obscure que ça en était éblouissant. Maël, appuyé encore et toujours contre un mur, à croire qu'il les aimait tant que ça, tenta de l'appeler.
-Hey... Attendez... Je suis...
Sa voix ne porta malheureusement pas assez et il ne fut pas entendu. Le jeune homme soupira de défaite et, n'en pouvant plus, se laissa tomber contre le mur à côté de la porte menant au hall, s'accordant une petite pause. Il n'avait jamais autant galéré à se mouvoir ainsi, il avait l'impression que cela faisait des siècles qu'il n'avait pas bougé. Combien de temps, au juste, avait-il dormi ? C'était la question qu'il se posait et à laquelle il ne trouvait pas de réponse.
Sujet: Re: J +94 - Réveil d'Ethan O'Neil & Esteban Holaways & Maël Warden Dim 31 Jan - 16:38
Escape- réveil de mael & ethan & esteban -
Kiba
Heavensclaw
Aller de surprise en surprise n'était pas quelque chose que Kiba aimait. Il aimait être prévoyant, et bien qu'il se sache capable de s'adapter rapidement, il n'aimait pas être pris au dépourvu. Là, il n'avait prévu ni couverture ni soins dans le cas d'un réveil. Ayant abandonné Nora à l'entrée avec un autre jeune homme fraîchement réveillé, Kiba s'était dirigé à vive allure dans la Voûte pour vérifier s'il n'y avait personne d'autre. Et ça n'avait pas raté ; à peine était-il dans le hall qu'il repérait quelqu'un par terre, appuyé contre un mur.
Ni une ni deux, Kiba s'avança d'un pas vif, traversant la grande pièce tout en retirant son propre haut. La veste qu'il portait pour le protéger de la poussière et d'éventuelles bestioles allait servir à autre chose pour le coup. Il la secoua sur le côté un instant, la retourna, et lorsqu'il fut près de l'inconnu, il se pencha et la lui posa sur les épaules. Son visage au même niveau que celui de la marmotte, il prit son visage dans sa main et l'orienta vers lui.
« Hé, tu m'entends ? Ouvre les yeux si tu m'entends. »
Il semblait être particulièrement fatigué et faible. Est-ce que la marmotte déjà dehors ne l'avait pas vu ? Probablement. Il avait déjà vu une chose comme ça se produire, avec Wade qui était partit devant et n'avait pas remarqué la présence d'autres dans son cas. Kiba regarda le jeune homme un instant ; légèrement plus petit que lui, probablement plus léger aussi. Le porter était possible dans le cas où il ne parviendrait pas à se relever.
« C'est bon maintenant. Je vais te sortir d'ici et t'expliquer la situation quand tu te sentiras mieux. »
Maël Warden
— Messages : 67 — Feat. : Hiccup // How to Train Your Dragon — Réveillé(e) le : 20/01/2016 — Couleur : #66cc66
Ses yeux se fermaient peu à peu, Maël retombant dans une torpeur dont il espérait qu'elle serait courte, à l'image d'une petite sieste reposante... Ou peut-être que s'il ne se réveillait plus, il n'aurait pas à souffrir comme ça ? Peut-être que... sa tête s'affaissant un peu contre le mur, le jeune homme sombrait peu à peu, le corps tremblant assez violemment, des frissons désagréables le parcourant de toute part. Il n'avait même pas eu le cœur à serrer ses bras contre lui, ses muscles aussi opérationnels que de la guimauve fondue. Il avait donc décidé de rester là, et de faire une petite pause, puisque la personne qu'il avait brièvement aperçue était probablement déjà loin maintenant... enfin, plus loin que lui, mais il avait peut-être plus d'endurance que lui ? Qui sait... ses yeux se fermèrent, ses paupières étaient si lourdes... juste une petite sieste où il ne ressentirait plus rien, et... il irait retrouver son idiot de frangin... ils se disputeraient sûrement, mais étrangement, Maël était plutôt content qu'ils aient la possibilité de le faire... Puis ils prendraient un bon café avec une omelette, du bacon, des pancakes... et du pur jus d'oran...
-Hé, tu m'entends ? Ouvre les yeux si tu m'entends.
Quelqu'un avait saisi son visage d'une main, ce qui avait eu pour effet de le faire sursauter violemment le jeune artiste qui manqua de faire une crise cardiaque, tout en lui faisant tirer une grimace de douleur. Ses yeux effrayés se calmèrent lorsqu'ils croisèrent ceux de l'homme aux yeux sombres. Maël se rendit également compte qu'il était couvert d'une veste, ce qui était une assez bonne nouvelle. La main tremblante, il hocha la tête et essuya le filet de bave qui s'était formé à la commissure de ses lèvres. Rêvasser de bouffe quand on venait de se réveiller d'une cryogénisation, ce n'était pas la meilleure chose à faire, apparemment. Il allait passer pour un gars sale, maintenant. Tremblotant, Maël se recroquevilla sur lui-même, se calant mieux avec la couverture de fortune tout en tentant de se réchauffer, sinon il n'allait pas faire long feu. C'était insupportable. Le regard sombre mais surtout à 60% perdu, le jeune homme tenta d'articuler quelques mots.
-Mon...
Ses cordes vocales le détestant, il fut prit d'une violente quinte de toux qui créa une réaction en chaîne, ses muscles endoloris se crispant davantage. Les dents serrées, essoufflé par la douleur, Maël mit un peu de temps à s'en remettre, puis retenta le coup.
-... Mon frère... Kahl... Est-ce que... est-ce que tu... sais s'il est là ?
Sa propre voix lui écorchait les oreilles, mais Maël voulait vraiment savoir si ce gars avait vu Kahl.
Il répondait. Bien. C'était bon signe. A sa question, Kiba aurait voulu répondre oui ; mais il n'avait de toute manière aucune idée de qui était ce gars, alors impossible de lui donner une réponse positive. La toux du jeune homme était assez violente et il avait visiblement du mal à respirer. L'amener le plus tôt possible voir Rose et les autres médecins semblait plus que nécessaire pour le coup.
« Ne parle pas. Tes poumons n'ont pas fonctionné depuis longtemps et visiblement ils ont du mal à s'en remettre. Je vais t'amener auprès de personnes qui sauront quoi faire pour que tu ailles mieux. »
Il n'y avait pas trente-six solutions. Mieux valait qu'il reste silencieux, qu'il réhabitue ses poumons à respirer normalement, jusqu'à ce qu'il soit capable de pouvoir inspirer et expirer sans problème. Il devait probablement avoir la gorge sèche aussi, mais Kiba n'avait nulle eau à lui offrir. Nouant les coins de son vêtement autour de l'inconnu, il lui murmura de se laisser faire et, montrant son dos, fit passer ses bras devant. Il amena ses mains au niveau des genoux et souleva ainsi le garçon, le plaçant sur son dos, les bras ballant sur le devant. S'il y avait quelqu'un d'autre d'éveillé quelque part dans la zone, il espérait que ce ne soit pas une urgence similaire à celle-ci. Enfin, se doutant que l'homme avait tout de même besoin d'un minimum de réponses et un truc auquel penser, Kiba tenta de lui fournir quelque chose sur lequel il puisse réfléchir pour ne pas se laisser envahir par la panique.
« Je ne connais personne de ce nom, mais il reste encore beaucoup de gens cryogénisés ici. Le plus important c'est que tu te reposes. Tu serviras à rien en étant agonisant. »
Assuré que la marmotte tiendrait sur son dos, Kiba entama la marche en direction de la sortie. Dehors, Nora avec cet inconnu l'attendait probablement, en espérant que ce dernier ne lui ait pas causé de souci. Certains pouvaient se montrer excessivement violents et agressifs face à ce nouveau monde. Quand ils étaient encore endormis et ronchons, ce n'était pas un problème, mais ce gars avait marché jusqu'à la sortie. Il y avait fort à parier qu'il pourrait courir d'ici peu, et par conséquent se défendre. J'enverrai quelqu'un vérifier la Voûte après nous. On doit s'assurer qu'il ne reste personne, pensa-t-il. Kahl... il n'y a personne s'appelant Kahl dehors. Et je n'ai pas le souvenir d'avoir déjà vu ce nom sur un des cryopods... Ses sourcils se froncèrent, mais il ne prononça rien. Pas la peine de tout dire maintenant, de plus il n'en était pas certain.
Ps : je m'excuse du retard, j'étais pas bien, bisou
« Ethan O'Neil, vous arrivez au terme de votre séjour dans un cryopod de la société Cryolab. »
Et c'est cette voix robotique qui lui annonce ça, au lieu d'un réveil qui avait l'habitude de tomber lourdement au sol. Rien que ça, ce léger détail qui faisait partie d'un long quotidien, lui dit que les choses ne seront sans doute plus comme avant. Ça et le fait qu'il ne soit pas vêtu de son pyjama, qu'il se retrouve dans une sorte de capsule géante, que ses yeux ont un mal fou à s'ouvrir correctement et que son corps lui offre les milles et une magnifiques sensations que d'autres ont vécu avant lui ...
Ah, non, y a juste une petite différence. Un petit truc qui le fera sortir du lot et qui affectera sans doute son attitude ... Pourquoi sa tête lui fait un mal de chien ? À l'arrière, notamment.
Comme si ... Que quelque chose lui avait percuté violemment le crâne. Un panneau en pleine route ? Ça lui est déjà arrivé par le passé, après tout ; mais au prix d'un pénible séjour à l'hosto ... Là, il n'est pas à l'hôpital. Donc ça n'a pas été causé par un accident quelconque. La douleur est beaucoup trop vive et le préoccupe plus que le reste, pour le coup. Ou alors le fait de se concentrer sur cette douleur lui fait oublier les sensations ô combien déstabilisantes et chiantes, qui est logique après avoir vécu un « sommeil » pareil. On va éviter la description de son état actuel, hein ? On connait la chanson, à force. Engourdissement, fourmillements, respiration difficile, envie de vomir - mais quoi, on se le demande - et toutes sortes de joyeusetés qui vont sans doute passer, s'il arrive et continue à rester tranquille.
Parce que oui, le forcing n'est pas une option adaptée - pour cette situation, du moins - quand le corps et les pensés sont en proie de multiples saloperies qui peuvent rendre la suite encore plus pénible si on a pas pris son temps. Mais soyons honnête ; se sentir comme un petit vieux qui a besoin d'insistances, c'est juste frustrant. Néanmoins et pour lui, ce choix n'est pas une mauvaise idée. Mis à part se manger le sol, qui n'a pas l'air doux au passage, il ne gagnera rien après tout. Au moins, son cerveau n'a pas tant morfler, s'il arrive à penser à ce genre de choses pendant que le message se termine.
« [...] La société CryoLab vous souhaite un agréable réveil. »
... Société Cryolab, hein ? Ce mot, ce nom lui dit quelque chose. Ou du moins, cela semble réveiller quelque chose. Un petit souvenir, pas très agréable, où sa voix et celle d'un autre gars semblent prendre part à une dispute. Et c'était un sujet assez important pour qu'il ait l'impression d'entendre sa voix plus distinctement que la seconde ... Rien de mieux que d'essayer de se rappeler ce qui s'est passé la veille, hein ?
Pour le peu que son corps refuse - pour l'instant - d'obéir correctement et que son cerveau s'efforce à ne pas aggraver son cas via panique, stresse et angoisse ... Autant se focaliser sur ce qu'il entend et qu'il, par-dessus tout, essaie de se rappeler de ce qui s'est passé avant ? Pendant que son corps lutte progressivement contre le froid ambiant de ce qui lui a servi de lit. Par ailleurs ...
« B-Bouge ... »
Tel est son premier mot - après on ne sait plus combien de temps ... Une heure ? Voir plus ? -, pour son propre corps et notamment sa jambe droite. Il y arrive, il va y arriver, mais ça ne sera pas après l'avoir répété plusieurs fois, au bout d'un instant, pour bouger ne serait-ce que le petit pied en dehors de la capsule gelée. Suite à ça, le reste commence doucement et surement à suivre. Les doigts, la main, le thorax ... Tout ça à force de se répéter ; bouge.
On ne va pas jouer sur les miracles ; il a encore du mal. Son corps tremble de part en part et sa respiration n'a pas encore le rythme adéquat ... Néanmoins, il arrive à se cramponner au ... Lit voisin ? Mais celui-ci est ouvert. Bonne ou mauvaise nouvelle, de savoir que des inconnus se sont réveillés avant lui ... ? Lieu inconnu, gens inconnus et quoi d'autres ? Si seulement il savait que la faune et la flore n'ont plus rien à voir avec ce qu'il a connu autrefois. Que le monde qu'il a connu n'existe plus. Mais chaque chose en son temps et le plus important ; ses affaires. Alors il se dirige vers ce tiroir qui détient ce qui lui appartient ... Et quel bonheur de retrouver son bon vieux couteau de survie, ainsi que l'étui, pour mieux constater que le temps n'a pas émoussé la lame, ni éreinté la manche. Contrairement à son pauvre portable et à sa montre qui ne veut plus fonctionner, mais qu'il met quand même autour de son poignet.
Une fois habillé et équipé, après avoir profité du changement de tenue pour retrouver petit à petit l'usage de ses membres - le strict nécessaire, en tout cas -, il quitte enfin la salle pour se diriger dans le hall et ... Entendre des voix ? Ou alors ses oreilles lui jouent des tours ?
« [...] n'ont pas fonctionné depuis longtemps et visiblement ils ont du mal à s'en remettre. Je vais t'amener auprès de personnes qui sauront quoi faire pour que tu ailles mieux. »
... Entre autre, le gars au sol à l'air mal au points. Ça prouve néanmoins qu'il n'est pas le seul à s'être réveillé, c'est déjà ça.
« D-De bien beaux conseils dis donc ... »
Raclement de gorge entre temps, putain que c'est difficile de reprendre correctement la parole ... Il tente d'avoir l'air fier et fort, mais appuyer contre le mur pour ne pas lâcher prise et ayant le teint pâle, on se demande quand est-ce qu'il va dégueuler ce que son estomac a ingurgité avant tout ce foutoir.
« ... Ça f-fait longtemps qu'il. Qu'il est comme ça ? »
Allez, faisons semblant de s'intéresser aux autres, juste pour mieux se sentir après.
Maël Warden
— Messages : 67 — Feat. : Hiccup // How to Train Your Dragon — Réveillé(e) le : 20/01/2016 — Couleur : #66cc66
Si Kahl n'était pas là à l'instant présent, Maël avait mit du temps à remarquer la présence d'un autre gars, assez mal en point lui aussi. Enfin... Contrairement à son propre état, il semblait être plus en forme. Ce qui n'empêcha pas de le faire flipper encore plus sur le futur diagnostic. En même temps, il s'attendait à quoi ? Il savait qu'il avait été cryogénisé, peut-être pas combien de temps, mais ce n'était pas une mince affaire. En espérant qu'il n'en tire pas des conséquences graves... Si, il s'en remettrait. Il s'en remettait toujours. Ça ne pouvait pas être pire que la fois où il s'était fait renverser par une voiture... non ? Ne perdant pas son courage, bien que ce fut difficile, Maël laissa le soin au brun d'expliquer son état.
Ses poumons n'avaient pas fonctionné depuis longtemps... Depuis longtemps ? Depuis quand, exactement ? Ça, Maël aimerait bien le savoir. Hélas, il préféra s'en tenir à sa première question, ne souhaitant pas subir une autre quinte de toux comme celle qu'il venait d'avoir après avoir mentionné le nom de son frère jumeau. Le gars aux cheveux noirs avait raison. Néanmoins, il n'avait pas répondu à sa question, ce qui l'intrigua, mais l'inquiéta également. Ou peut-être qu'il n'avait tout simplement pas réussi à rendre sa question intelligible ? La probabilité était forte, vu l'état de ses cordes vocales ainsi que de sa respiration irrégulière au possible. Maël se força à inspirer, puis expirer correctement. Une nouvelle quinte de toux le prit. Il fallait croire que parler n'était pas le seul moyen capable de la provoquer, malheureusement. Ce n'était pas gagné. N'ayant d'autre choix que de se laisser faire en silence. Maël se retrouva sur le dos de l'inconnu, non sans penser que cette situation était l'une des plus étranges qu'il avait vécu jusqu'ici, dans sa petite vie tranquille et périlleuse à la fois. A cet instant, il ignorait que cette dernière n'était rien à côté de ce qu'il allait vivre par la suite.
Affalé sur les épaules du grand gars, le jeune homme aux yeux verts, fixant le sol sans vraiment le regarder, sentit un noeud poindre dans sa gorge. Personne du nom de Kahl... Peut-être était-il déjà parti ? Qui sait... Son jumeau était assez difficile à cerner par moments, et il n'était pas très porté sur la famille. Enfin... il ne l'aurait pas laissé, lui. Ça, Maël en avait la certitude. Alors, où ? Il devait forcément être quelque part.
Le garçon n'avait pas protesté lorsque Kiba le mit sur son dos, et ce dernier en fut soulagé. Seulement lorsqu'il commença à avancer en direction de la sortie, une voix, dans son dos et au couloir d'à côté, l'interpella. Le japonais s'arrêta et se retourna pour y trouver avec surprise un autre gars, visiblement moins mal en point que celui qu'il portait. Kiba demeura silencieux un instant, l'analysant brièvement ; debout, changé, capable de parler. Il avait l'air d'aller, assez pour pouvoir marcher en tout cas. Kiba se retourna pour lui faire face, puis s'avança de quelques pas, tout de même un peu inquiet.
« Je ne sais pas. A mon avis vous vous êtes réveillés en même temps. Tu devrais plutôt t'occuper de toi ; est-ce que tu peux marcher sans mur ? Si tu préfères te tenir à mon bras y'a aucun souci. » dit-il d'un ton neutre.
Plutôt costaud, ce gars lui semblait avoir une bonne condition physique de base. Tous réagissaient tellement différemment à la cryogénisation qu'il était impossible de savoir pourquoi certains s'en tiraient mieux que d'autre. Ne voulant pas prendre de risque, Kiba offrit son bras à l'inconnu, lui offrant un appui sur lequel se tenir si ses jambes venaient à se dérober. Tant pis pour les noms ; ils iraient vérifier plus tard, il y avait plus urgent à faire.
Kiba, portant sur son dos celui qui semblait être le plus jeune, accompagne l'autre jusqu'à la sortie, non sans le forcer par moment à prendre des pauses pour qu'il reprenne sa respiration. Trop forcer pouvait être mauvais.
Dehors, Nora et le premier gars les attendaient très certainement.